Le mardi le 12 mai 2015, plus de 6000 personnes des communes Bwiza et Nyakabiga ont fait des manifestations contre la candidature au troisième mandat du président Pierre Nkurunziza, dans les deux communes, en présence des militaires et des policiers.
Le vice-Premier ministre et ministre de la Coopération au développement Alexander De Croo a décidé de suspendre provisoirement l'appui au processus électoral burundais. La coopération policière est également interrompue.
Elles sont parvenues à faire, dimanche, ce qu'aucun groupe de manifestants n'avait jusqu'ici réussi: porter la contestation contre un 3e mandat du président Pierre Nkurunziza dans le centre de Bujumbura, sanctuarisé par la police depuis le début du mouvement.
''Nkurunziza a officiellement déposé sa candidature à un 3ème mandat'', s'est écrié AFP qui ne manque pas de faire remarquer que ce mandat est source depuis 13 jours de manifestations émaillées de violences. D'un ton plutôt débonnaire, Iwacu constate que ''Deux candidats aux présidentielles déposent leurs dossiers'' rappelant du coup que le Président Nkurunziza a déjà signé le décret n°100 / 139 du 7 mai 2015 portant ouverture de la campagne électorale pour les élections des députés et des conseils communaux. Les deux candidats n'étaient autres que Nkurunziza en chair et en os et Gérard Nduwayo du parti de Concilie Nibigira. ''Jusqu'où ira l'épreuve de force ?'', s'interroge France 24, les affrontements des trois dernières semaines ''témoignent de la détermination des deux camps. Au risque de faire basculer dans le chaos ce pays encore traumatisé par des années de guerre civile''.
Ce lundi le 04 mai 2015, la Cour Constitutionnelle a rendu public un arrêt qui n'a surpris personne, du moins pour toute personne connaissant le mode de fonctionnement des institutions de Nkurunziza. Monsieur Sylvère vice-président de cette cour, a été approché pour être corrompu mais a catégoriquement rejeté cette offre emposonnée. Il a été menacé de mort par les services du quarto Nkurunziza-Bunyoni-Adolphe –Ndakugarika. Face à cette menace, il a opté pour fuir à Kigali au Rwanda.
Pierre Nkurunziza a beaucoup toléré la corruption, le pillage des deniers publics , accuse le premier des frondeurs du CNDD-FDD, le parti présidentiel, Richard Nimbesha. Et il a créé les conditions pour que les autres puissent voler."
Le Balai citoyen a manifesté ce jeudi 7 mai à Ouagadougou pour marquer son soutien au peuple burundais en lutte ouverte depuis le 25 avril dernier contre un troisième mandat du Pierre NKurunziza à la tête de l'Etat. Et c'est au rond-point des Nations-Unies, en plein cœur de la capitale que les cibals se sont donné rendez-vous pour crier haut et fort leur soutien aux Burundais.
Les sceptiques sont désormais édifiés : le régime de Nkurunziza use des méthodes qui sont très éloignées des pratiques démocratiques. Nous l'avons toujours su, nous l'avons souvent écrit, le système de Nkurunziza et du CNDD-FDD est un gangstérisme d'Etat. Ceux qui ne le croyaient pas ou doutaient encore viennent d'avoir une démonstration on ne peut plus éloquente.
Le lundi quatre mai, la Cour Constitutionnelle ou les hommes de la cour de Pierre Nkurunziza, viennent de mettre de l'huile sur le feu, en déclarant que la candidature de Pierre Nkurunziza est valable pour la troisième fois à l'élection présidentielle du mois prochain. Depuis la crise accélérée par la désignation, le samedi 25 avril 2015, de Pierre Nkurunziza comme candidat du CNDD-FDD aux élections présidentielles de juin 2015, l'idée d'une transition précédée d'un dialogue fait son chemin. D'abord avancée par le président du CNDD, Léonard Nyangoma, qui considérait que les conditions d'une élection acceptable n'étaient pas du tout réunies, cette idée de dialogue et donc d'une transition est aujourd'hui préconisée par Nkosazana Dlamini Zuma la présidente de la commission de l'Union Africaine, qui dans sa déclaration du 30 avril 2015 « souligne la nécessité du dialogue entre les parties prenantes burundaises, en vue de résoudre pacifiquement leurs différends et de créer des conditions propices à la tenue d'élections paisibles, inclusives, libres, régulières et transparentes ». Tandis que Tom Malinowski, envoyé spécial d'OBAMA à Bujumbura a martelé que « Des mesures concrètes seront prises, dont des sanctions ciblées contre les responsables des violences, si les autorités refusent le dialogue au Burundi. Nul doute qu'au regard de l'évolution des choses, et malgré la persistance du pouvoir à vouloir faire croire qu'on va aux élections, elle finira par s'imposer. Il revient donc à l'esprit de prospective de se poser les bonnes questions : En quoi les élections sont-elles impossibles ? En quoi le dialogue permettra-t-il de décanter la situation et d'éviter l'impasse et la guerre ? Sur quel ordre du jour portera le dialogue ? Quelle sera la feuille de route des institutions de transition ? Autant de questions qu'il faut, à tout le moins, tenter de dégrossir.
Au moins dix mille personnes des quartiers Musaga, Kanyosha et des montagnes surplombant Musaga ont participé aux manifestations dans les rues de Musaga contre la candidature au troisième mandat du Président Pierre Nkurunziza. C'était ce lundi le 4 avril 2015 à partir de 8h00 du matin.