Ancien premier ministre de Tanzanie et ancien secrétaire général de l'Organisation de l'unité africaine, Salim Ahmed Salim interpelle le gouvernement burundais, l'Union africaine, et la communauté internationale. Il demande à ce que des mesures concrètes soient prises pour la préservation de la paix durement acquise par le Burundi et la région.
Le pouvoir burundais a rejeté mardi les pressions étrangères alors que les manifestations se sont poursuivies un mois jour pour jour après le début de la contestation contre un troisième mandat du président Nkurunziza. « Le gouvernement est (...) profondément préoccupé par l'activité diplomatique en cours qui tend à saper et – dans une large mesure – à dénigrer les institutions républicaines et constitutionnelles » du pays, a dénoncé le porte-parole du gouvernement. Un discours qui suscite un certain malaise parmi les diplomates à Bujumbura.
Mille deux cent militaires des bataillons Para et Blindé ont été déshabillés, désarmés, puis mutés dans plusieurs camps militaires du Burundi par le Chef d'Etat Major de Bujumbura après le montage de contre-Coup d'Etat du 13 mai 2015. L'information a été livrée par un de ces militaires qui ont été mutés mais qui a gardé l'anonymat pour sa sécurité.
Umugambwe CNDD, wihweje ubwicanyi bubandanya bukorwa n'intwaro ya Nkurunziza kuva ifashe ubutegetsi mu mwaka wa 2005, umenyesheje ibi bikurikira :
A. Umwuka uri mu gihugu ibi bihe.
Les manifestants contre le régime et la candidature au troisième mandat du Président sortant Pierre Nkurunziza ont barricadé toutes les avenues et rues de la commune urbaine de Kanyosha ce jeudi le 21 mai 2015 à partir de 16 heures malgré la présence des militaires et des policiers présents sur les lieux pour assurer la sécurité.
Si quelqu'un te trompe la première fois, c'est sa faute. S'il te trompe la deuxième fois c'est ta faute (proverbe arabe)
Une campagne dans la terreur
Depuis quelques semaines, les cadres du parti au pouvoir, le CNDD-FDD avec ses partis valets comme l'Uprona, le FNL etc. sillonnent le pays pour la campagne aux élections législatives et communales, en absence de l'opposition. Les Ministres, les députés, les sénateurs et les hauts cadres de ces partis, ont vidé les caisses de l'Etat pour aller distribuer alcool et argent à la population.
A l'intérieur du pays, les miliciens Imbonerakure du pouvoir, armés de fusils d'assaut Kalachnicov et des mitrailleuses d'appui, forcent la population à participer à cette campagne et à voter pour le président Nkurunziza, et le CNDD-FDD dans les élections prochaines.
Ce forcing a créé une peur panique dans le pays à tel point que plus de 150.000 personnes se sont réfugiées à l'étrangers, principalement dans les pays de la région, le Rwanda, la Tanzanie, la RDC, le Kenya et l'Ouganda.
Cette campagne, trouve à son passage des militants de l'opposition qui, malgré la terreur, descendent régulièrement dans les rues pour dénoncer la violation de L'Accord d'Arusha et la constitution par Monsieur Pierre Nkurunziza, en se présentant pour la troisième fois à l'élection présidentielle.
Il n'est point nécessaire de rappeler, que pendant les deux premiers quinquennats, Monsieur Nkurunziza s'est illustré par une gestion catastrophique du pays et a plongé le pays dans dans la misère et la crise politique actuelle.
Les étudiants de l'Université du Burundi en refuge devant l'ambassade des Etats Unies d'Amérique au Burundi ont écrit au Secrétaire Général des Nations Unis pour lui demander d'arrêter le troisième mandat du Président burundais Pierre Nkurunziza et de mobiliser les forces étrangères pour assurer la sécurité des burundais.
C'était dimanche 17 mai 2015, sur radio scolaire NDERAGAKURA, quand un des présidents de l'un des deux syndicats du secteur de l'enseignement au Burundi, créés par le pouvoir de Pierre NKURUNZIZA, lança un appel pour la reprise des cours dès lundi le 18 mai 2015. Il s'agit du SYPESBU (Syndicat du Personnel Enseignant du Burundi) à travers un communiqué lu en Kirundi et en français sur cette radio qui a pour mission, notamment, de contribuer à l'éducation par la formation à distance.
Rappelons que le dernier à avoir annoncé la reprise du travail, fut l'ex ministre de la défense nationale et des anciens combattants, le Général Pontien Gaciyubwenge. A l'issu d'une réunion du Conseil National de la Sécurité, il annonça dans un communiqué, et avec forces menaces qu'endéans 48 heures toutes les barricades des manifestants devaient être enlevées et tous les fonctionnaires avoir regagné leurs services. Vous vous souviendrez que c'était vendredi le 08 mai 2015. Le lundi suivant la trêve donnée par les manifestants, avant la tentative de contre-putsch du mercredi 13 mai 2015, les manifestations reprenaient de plus belle avec une détermination sans égale des manifestants, réclamant au Président Pierre NKURUNZIZA de renoncer au 3ème mandat illégal.
"Aujourd'hui les journalistes des médias indépendants vivent dans la peur au Burundi. Certains parmi eux essayent de trouver les moyens de quitter le pays. Des imbonerakure, ainsi que des agents du renseignement et des policiers les cherchent activement pour les assassiner, intimider ou arrêter illégalement".
Les militaires et policiers burundais ne participeront plus dans les missions de maintien de la paix et de sécurité à l'étranger d'ici deux semaines. L'information nous été livrée par un militaire en mission de maintien de la paix et de sécurité en Somalie ce dimanche du 17 mai 2015 qui a voulu garder son anonymat pour question de sa sécurité.