Après que le Président sortant burundais Nkurunziza Pierre ait déclaré que les élections de 2015 seront meilleures que les consultations électorales antérieures au Burundi, tout le monde se pose la question sur l'état de santé mentale de ce président animé par un goût immodéré du pouvoir, un fou ou un menteur qui se ment, car, personne ne peut tromper indéfiniment un peuple. Sa CENI s'est volatilisée, elle n'existe plus, la sécurité est perturbée partout dans le pays par ses milices Imbonerakure, plus de 150 000 citoyens burundais ont déjà fuit le pays. Le désordre s'installe durablement dans le pays. Nkurunziza parle-t-il de quelles élections? Il doit savoir que le peuple burundais veille et n'est pas dupe.
9h45. Les manifestants de Musaga se sont donné rendez-vous entre la 1ère et la 2ème avenue. Des chansons contre le 3ème mandat de Pierre Nkurunziza ont été entonnées. Des pneus ont été brûlés et les barricades, faites des pierres et des troncs d'arbres ont été érigées. Et ces manifestants les franchissaient au rythme des tambourins.
Mesdames, Messieurs,
Nous avons tous reçu avec une certaine déception les conclusions du sommet de Dar-Es-Salaam qui a réuni les chefs d'états et de gouvernements de la sous-région le dimanche 31 mai 2015.
Nous constatons avec vous que le communiqué final est non seulement ambigu, mais aussi incomplet. C'est pourquoi nous vous demandons de rester unis et de ne pas céder à toute forme de manipulation que le pouvoir Nkurunziza est en train de développer.
Cette lettre a pour objet de vous soutenir et de vous encourager à rester fermement du côté du peuple; Il n'y a pas de doute, c'est celui-ci qui a et aura toujours le dernier mot.
Introduction
Depuis la date fatidique du 1er Juin 2015, la Vice-Présidente de la Commission Electorale Nationale Indépendante, Mme Spés Caritas Ndironkeye et la Commissaire chargée des Finances et de l'Administration, Mme Iluminata Ndabahagamye ont toutes adressées une lettre de démission au Président de la République.
Le motif de leurs démissions demeure le même: elles ont cité le contenu de l'article 91 de la constitution et ont mentionné que le contexte politico-sécuritaire du Burundi n'offrait pas les conditions requises à la gestion et l'encadrement d'élections libres, transparentes et régulières pour le Burundi.
La Constitution stipule en son article 90, sous le titre IV des Elections, que "La Commission est composée de cinq personnalités indépendantes. Ses membres sont nommés par décret après avoir été préalablement approuvés séparément par l'Assemblée Nationale et le Sénat à la majorité de trois
quarts."
Au moment où, à dater du 1er Juin 2015, le nombre des membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante(CENI) est réduit a trois personnalités, il y a lieu de se poser la question si la CENI jouit toujours d'une existence légale en conformité avec la Constitution ou si son existence légale n'est pas sérieusement compromise dans la mesure où le nombre de cinq personnalités demeure une condition tellement essentielle que son non-respect constitue une violation flagrante de la constitution et ôte ainsi toute légitimité a la CENI.
Un député burundais membre du parti au pouvoir a fui le Burundi pour le Rwanda avec sa famille. Aimé Nkurunziza, président de la Commission chargée des affaires politiques, administratives et des relations extérieures, dénonce une « tricherie » en préparation pour remplacer deux membres de la Commission électorale nationale indépendante. Deux membres de la Céni ont en effet fui le pays ces derniers jours alors que le Burundi est plongé dans une grave crise politique. Une nouvelle défection qui illustre un malaise de plus en plus important dans les rangs mêmes du parti au pouvoir.
Musaga: une activiste des Droits de l'Homme tabassée par des policiers
10h15. Elle s'appelle Ange Bukweberi, elle est représentante de l'association ''Mutima mwiza''. Elle était en train de faire son monitoring en prenant des notes sur tout ce qui se passe quand un groupe de policiers l'a arrêtée.
Kofi Annan, l'ancien secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), a déclaré à la BBC que le président du Burundi Pierre Nkurunziza a perdu sa légitimité et qu'il devrait démissionner.
Un journaliste de la chaîne de télévision France 24 s'est vu retirer son accréditation de travail au Burundi, où il couvrait notamment les manifestations hostiles au président Pierre Nkurunziza, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
L'opposition a sorti hier un communiqué sur les décisions du récent sommet de Dar-es-salaam. Le communiqué estime notamment que le 3ème mandat est la question centrale à la base de la crise actuelle. L'opposition espère que la haute délégation de chefs d'Etats arrivera à convaincre Nkurunziza à renoncer au 3ème mandat.
Selon des témoignages recueillis sur place, c'est vers une heure du matin que des explosions de grenades et de crépitements d'armes ont retenti dans ce quartier, c'est sur l'avenue Bisoro. « Ce sont des hommes armés, probablement des policiers, au bord d'un pick-up qui se sont mis à tirer sur un groupe de jeunes gens qui faisaient la ronde», raconte un habitant de ce quartier.