3 gros ouf ! Au courant de la semaine. Les étudiants suspendent la grève, la famille Joseph BAMINA retrouve sa maison après plus de 40 ans sur fond de la 42ème commémoration du génocide, et enfin ouf ! Sinduhije Alexis est libre et ne sera pas extradé. Voilà les sujets ayant le plus alimenté.
Le 42ème anniversaire du génocide de 1972 a été largement évoqué sous divers titres. ''Du droit de pleurer ses morts'' titre Burundi Bwacu en reprenant l'éditorial de Fabien Cishahayo pour qui ''le temps viendra un jour où on croisera les mémoires, où on s'assoira ensemble comme fils et filles d'un même pays, que nous sommes condamnés à construire ensemble''. Mais en attendant ce moment, dit-il, nul ne peut contester à l'autre le droit de pleurer ses morts. ''Seul s'il le faut''. Le même Burundi Bwacu qui reprend un communiqué de l'association IZERE qui appelle à allumer une bougie de souvenir à l'occasion de la journée du 29 avril.
Pierre Nkurunziza: Un troisième mandat ou trois autres choses : le stade, l'Eglise et les champs ?
Tout le système bancaire a failli partir en fumée ! Oui, il s'en est fallu de peu, depuis qu' '' une fumée inquiétante s'est dégagée de la Banque de la république du Burundi'' comme l'a alerté Arib.info, qui par après nous a rassuré par un ''La Banque centrale n'a pas pris feu, Ouf de soulagement au Burundi ! Trop tard, car la ''folle rumeur s'est vite répandue dans la capitale burundaise et sur les réseaux sociaux'', alors qu'il s'agissait en réalité, selon les responsables de la banque, d'une opération de routine qui consiste à brûler les vieux billets.
Le président de l'ADC-IKIBIRI Léonce Ngendakumana a déjà comparu devant la cour pour ''imputations dommageables'' suite à la sonnette d'alarme qu'il avait tirée sur les risques d'un grave dérapage pouvant conduire au génocide au Burundi. Alexis Sinduhije est devenu un criminel pour le pouvoir de Bujumbura pour avoir pris part à une manifestation publique organisée par l'opposition burundaise. Son parti le MSD a été suspendu pour 4 mois, et ses militants, de même que ceux de toute l'opposition sont pourchassés. Le parti Uprona, pourtant co-gestionnaire des affaires avec le CNDD-FDD depuis les élections de 2010 est pourfendu par ce que d'aucuns appellent aujourd'hui la ''nyakurisation''.
1. Le gouvernement du Burundi, à travers son secrétaire général et porte-parole, a publié un communiqué dans lequel il prend position sur la question en exergue, tout en révélant ses positions sur les questions graves qui concernent le Burundi. Ce communiqué montre en filigrane les rigidités du système CNDD-FDD et mérite un certain nombre de commentaires.
Va-t-il céder ou s'entêter ? Les choix pour Pierre Nkurunziza se réduisent chaque jour comme une peau de chagrin au vu du tollé de protestation de la communauté internationale face à la barbarie qui marque de plus en plus la fin du pouvoir d'un régime. C'est en tout cas ce qui ressort des derniers développements, dont le plus significatif restera sans doute la visite des émissaires de l'ONU et des Etats-Unis.
Si ce ne fut pas un poisson d'avril, force est de constater qu'il lui ressemble étrangement. Au premier avril en effet Net Press annonce'' Pierre Nkurunziza renonce à son troisième mandat''. Il évoque ''des informations de dernières minutes'' sans citer les sources, faisant état des aveux du prétendant au 3ème mandat qui se serait confié à la reine des Pays Bas. Il aurait en effet révélé être coincé entre son entourage qui veut qu'il reste et une opposition qui veut absolument qu'il quitte le pouvoir. La mayonnaise n'aura pris que le temps d'une seconde, et en tout cas l'ADC-IKIBIRI ne s'y est pas trompé car le même jour, elle manifestait aux portes de la place Schuman aux alentours de laquelle trône les bureaux des institutions européennes. Une manifestation qui s'inscrit dans la droite ligne de celle du 29 relayé par la Voix de l'Amérique. A Washington-DC depuis Le Capitole, siège du Parlement américain, jusque devant la Maison Blanche, les manifestants entendaient '' s'inscrire en faux contre la violence politique et la violation des droits de l'homme'' au Burundi.
Ce que d'aucuns qualifient de ''bourde'' à la Nduwimana, c'est-à-dire la déclaration de la candidature du président burundais à sa propre succession par le ministre de l'intérieur continuent d'alimenter les colonnes des journaux papiers ou électroniques. Réaction d'abord de ceux directement concernés : '' C'est encore trop tôt, il n'y a jamais eu de congrès du parti habilité pour désigner son futur candidat'' estime le porte-parole du parti présidentiel dans Xinhua, l'agence de presse chinoise citée par Arib.info.
Tous les médias locaux ont traité de la question ou plutôt le problème de l'Université du Burundi aujourd'hui fermée et celui des fameuses violences du 08 mars et de leurs conséquences.
Les affrontements Police-militants de l'opposition ont particulièrement attiré l'attention de la presse burundaise et internationale de ces deniers jours. Un affrontement qui trouverait son origine profonde à la fermeture de l'espace démocratique de la clique au pouvoir à Bujumbura. Près de 70 militants de l'opposition en majorité du MSD sont en tôles après les échauffourées de samedi 08 mars 2014 à la permanence nationale du parti d'Alexis Sinduhije. Les arrestations se poursuivent, frappant aussi des militants d'autres partis dont le chef de la JRR, mouvement de jeunesse affilié au parti UPRONA