C'est aujourd'hui le tour de Jean Minani, président du FRODEBU Nyakuri, à côté du FRODEBU original. Après une lune de miel qui n'a duré que le temps que dure une c(h)ampagne, le Dr Jean Minani est aujourd'hui tombé en disgrâce, pour avoir pris ses distances à l'égard de la politique erratique du pouvoir CNDD-FDD, et surtout pour s'être fermement opposé au 3ème mandat du président Pierre Nkurunziza. Le très officiel site du parti CNDD-FDD, Nyabusorongo.org vient de l'annoncer dans son article du 23 avril. Il a annoncé en effet que '' L'honorable Jean Minani dans le collimateur de la justice Burundaise pour une affaire d'abus de confiance''. Un commerçant, du nom de Habib Jafer et dont la nationalité n'a pas été révélée, est en passe de traîner Jean Minani devant la justice. Il s'apprêterait en effet à porter plainte contre le président du Frodebu Nyakuri iragirya Ndadaye pour abus de confiance dans une affaire d'environ 17 millions de francs burundais. La toute dernière mise en demeure aurait été adressée à Jean Minani en date du 18 mars 2014, en vue de payer les fournitures achetées dans l'intervalle de 2002-2004 dans le Magasin CHAMPS ÉLISES.
Tout en se gardant de tout commentaire sur une affaire dont les détails ne nous sont pas encore connus, l'on ne peut toutefois ne pas s'interroger sur le moment choisi pour mettre l'homme politique dans l'embarras. D'autant plus que l'affaire remonte d'il y a plus de 10 ans. Qu'aura attendu la famille Habib Jafer pour saisir la justice ? D'aucuns restent convaincus que tous ces tracas s'inscrivent dans la droite ligne du plan du pouvoir de mettre en difficulté les responsables de l'opposition. Le pouvoir, fidèle à son principe de '' songambere'', même et surtout dans le mal, a opté pour une fuite en avant sur tous les fronts. La population doit prendre conscience de la situation de déliquescence que vit le pays. Le pouvoir veut aller seul aux élections, tout en sachant que la population burundaise y est opposée. Même la communauté internationale est contre. Chacun est appelé à renforcer le front des véritables démocrates nationalistes, à commencer par ceux, nombreux du CNDD-FDD, qui auront une responsabilité historique d'avoir opté pour le silence alors qu'ils pouvaient parler et agir.