Alexis Sinduhije a fait du tabac. Pas exactement lui, puisqu'il était pratiquement aux arrêts, mais plutôt Bujumbura et Bruxelles qui ont crée l'évènement. Presque tous les médias ont repris presque en chœur l'incident du 1er mai ''ALEXIS SINDUHIJE INTERPELLE A l'AEROPORT DE ZAVENTEM'' titre Arib .info qui reprend les propos de l'avocat de M Sinduhije qui estime qu'il a eu '' fautes lourdes de l'administration Belge puisque dit-il, aucun mandat n'a été délivré et que son client dispose de papiers en règle. C'est ainsi que la Voix de l'Amérique indique que la défense belge de Sinduhije rejette ''le mandat d'arrêt'' émis par Bujumbura, car en effet dans l'entretemps Bujumbura reconnaissait la demande d'arrêt de l'opposant Burundais. ''Alexis Sinduhije reste détenu à Brussels Airport "jusqu'à nouvel ordre", indique Arib.info alors que pour l'AFP '' interpellé à Bruxelles Alexis Sinduhije est sous la menace de '' refoulement'', Iwacu reprend pratiquement les mêmes termes : '' Alexis Sinduhije, sous refoulement, retenu dans un centre de l'aéroport de Zaventem'' ? '' Le Burundi demande à Bruxelles d'extrader l'opposant Alexis Sinduhije'' titre Africatime, reprenant les propos de RFI qui précise que''les autorités belges parlent d'un cas « administrativement compliqué », mais expliquent que l'opposant, sous le coup d'un mandat d'arrêt international émis par Bujumbura, restera en Belgique jusqu'à nouvel ordre''. Repris par Bonesha FM, le gouvernement reste prudent du fait qu'il n'y aurait pas de convention d'extradition entre Bujumbura et Bruxelles. Mais pour le porte-parole du gouvernement burundais:''Tout ça dépend des bonnes relations que les Etats entretiennent. Lorsque quelqu'un est sous mandant international, Interpol doit faire tout le possible pour que le délinquant soit mis à la disposition du pays d'origine. On ne peut pas dire ce qui va arriver entre les autorités Belges et les autorités Burundaises, cela sera traité diplomatiquement et dans le cadre de la coopération judiciaire', aurait dit Philippe Nzobonariba. L'éditorial de Bujumbura news implore Bruxelles à ne pas poser le geste fatal : '' Belges, écoutez les cris de tout un Peuple'', titre-t-il en faisant remarquer qu'à défaut de l'accueillir sur l'espace Schengen '' Sinduhije doit avoir le droit de retourner d'où il venait ou de bénéficier d'un droit d'asile dans un autre pays qui comprend bien le danger derrière les manœuvres du gouvernement burundais'' ?
1erMai, fête du travail, du moins pour ceux qui en ont encore. Tous ceux qui en ont, avaient été invités à participer au classique défilé, même si manifestement l'enthousiasme n'y était pas. '' Fête du travail : un dialogue de sourds'' titre Africa Time qui rappelle les malentendus entre le plus grand employeur de la République qu'est l'Etat et les employés qui cherchent des augmentations et harmonisations des salaires. Réponse laconique du Président du sénat qui présidait les cérémonies à Bujumbura alors que le « Grand Timonier » se la coulait douce à Gitega : '' les travailleurs devraient plutôt travailler davantage pour l'augmentation de la production'' aurait-il dit, d'après Iwacu.org du moins.
C'est précisément de Gitega que Pierre Nkurunziza s'est adressé à la nation. BurundiInformation a repris le discours in extenso du N° 1 burundais, un discours qui n'aura certainement pas plu aux universitaires burundais qui n'ont eu droit qu'aux menaces. ''Le Président Nkurunziza invite les étudiants de l'université du Burundi et de l'ENS en grève à regagner les cours sans délai.'', a titré Africa Time sur un ton plutôt conciliant alors que Bonesha FM n'a pas mâché ses mots : ''Pierre NKURUNZIZA met en garde les représentants des étudiants des universités publiques en grève.'' Il s'est adressé à ces représentants par un '' qu'ils sachent qu'ils peuvent être poursuivis par la justice pour ce genre d'écrits et intimidations. Qu'ils sachent aussi qu'ils ne peuvent pas être au-dessus de la loi.'' A dit le chef de l'Etat. Vite dit vite fait les médias locaux ne parlent qu'arrestation d'universitaires dans leurs titres de ce 3 mai. Malgré la tension perceptible à travers bien des titres, Burundi information, citant un site de la présidence de la République titre:''La journée internationale des travailleurs commémorée en temps de paix au Burundi''. En paix même si en plus ''des Imbonerakure s'entraîneraient en RDC'' comme a titré Iwacu.org.
Bonne journée.