samedi, 15 mars 2014 11:15 Écrit par 

Revue de la presse

Les affrontements Police-militants de l'opposition ont particulièrement attiré l'attention de la presse burundaise et internationale de ces deniers jours. Un affrontement qui trouverait son origine profonde à la fermeture de l'espace démocratique de la clique au pouvoir à Bujumbura. Près de 70 militants de l'opposition en majorité du MSD sont en tôles après les échauffourées de samedi 08 mars 2014 à la permanence nationale du parti d'Alexis Sinduhije. Les arrestations se poursuivent, frappant aussi des militants d'autres partis dont le chef de la JRR, mouvement de jeunesse affilié au parti UPRONA

Au niveau national, l'ADC-IKIBIRI , section étrangère estime que ces évènements montrent bien que '' la roue pour le Changement démocratique est en marche ! Les violences aveugles en face sont un aveu de défaite !'' , alors que le président du CNDD Léonard Nyangoma demande au régime en place à Bujumbura de ''sortir de la logique belliqueuse et de confrontation pour engager des négociations directes et franches avec les partis d'opposition pour créer des conditions de réussite des élections de 2015."

Même position de la France reprise par Bujumbura News.be, la France qui aurait exprimé son inquiétude après les affrontements entre manifestants et forces de l'ordre et aurait appelé les autorités burundaises et l'opposition à s'abstenir de tout recours à la violence et à poursuivre leur dialogue, dans la perspective des élections générales de 2015. ''

RFI repris par le site Arib.info reprend les propos d'une des figures de la société civile, Pacifique Nininahazwe, pour ne pas le citer, qui condamne dans des termes clairs, estimant que le parti MSD d' Alexis Sinduhije s'est livré à une provocation en organisant sa manifestation clandestinement. Et qu'il aurait donné aux autorités un prétexte tout trouvé pour justifier la répression. Tout en dénonçant un usage excessif de la force de la part de la police.

L'agence chinoise de presse, XINHUA rapporte que le parti FNL pro-pouvoir de Jacques Bigirimana n'a pas trouvé mieux que de demander au président Ougandais Yoweri Museveni, président de l'Initiative régionale de paix pour le Burundi de convoquer un sommet régional pour l'évaluation de la situation politique et sécuritaire au Burundi. Il prie le président Ougandais de suivre de près l'évolution des événements au Burundi "face à des informations diffusées par certaines organisations internationales et quelques acteurs politiques burundais faisant état d'un génocide en préparation au Burundi à l'image de celui du Rwanda en 1994". Il se défend de faire une même lecture de la situation : ''nous n'avons aucun indice de la véracité de ces propos'' aurait-il écrit.

Toujours à ce propos, et au niveau international, RFI estime que le Bureau des Nations unies au Burundi a dégainé le premier, en renvoyant dos à dos pouvoir et opposition, dans des termes plutôt diplomatiques. Il estimerait en effet que les affrontements de samedi sont ''la conséquence d'une radicalisation des positions qui entretiennent une logique de confrontation''.

''Les violences menacent la fragile équilibre du Burundi'' a indiqué France 24 qui a diffusé les propos d'un confrère, Teddy Mazina de Télé Renaissance qui aurait couvert les manifestations de samedi dernier ''il y aura un avant et un après 8-Mars" , estime Teddy pour qui c'est la première fois'' qu'il voit des affrontements aussi violents depuis la fin de la guerre, c'est le signe d'un ras-le-bol''.

Anne-Marie Capomaccio repris par Arib.info fait état du communiqué diffusé par le département d'Etat américain. Faisant référence à la manifestation des femmes de Gitega prises à partie par les forces de l'ordre, le même jour que l'incident au siège du MSD, le département d'Etat parle d'un « un rassemblement pacifique...qui a été dispersé par un gouvernement faisant usage d'une brutalité disproportionnée».

Les Etats-Unis ont demandé avec insistance au gouvernement de Bujumbura de respecter les droits de l'homme et les droits constitutionnels de l'opposition. Le département d'Etat, dans son communiqué, engage enfin tous les partis politiques burundais à rester dans le cadre démocratique qui doit mener aux élections prévues l'an prochain.

Un News Center a rapporté que la Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, a dénoncé les restrictions des droits civils et politiques au Burundi. Navi Pillay a fait part de ses préoccupations suite à la '' récente série d'actes violents perpétrés par de jeunes militants du parti au pouvoir et la perturbation des réunions publiques organisées par des partis d'opposition''.

Arib. Info a publié un article d'un certain Kabura Nicodème visiblement proche du pouvoir. Pour lui , tout ce cirque et prise de position entre dans la logique d'une ''stratégie de la tension'' qui consiste à ''imposer le débat, impulser le doute dans le chef des dirigeants d'un Etat, créer l'incertitude non gérable chez les citoyens en les faisant craindre le chaos et en les poussant vers des actions désespérées, amener les milieux sociaux vers des revendications sans issue, cautionner toute idée avilissant le pouvoir en place et en le dénigrant systématiquement malgré ses réalisations, appuyer tout groupe qui se veut bloquer toute initiative novatrice en la qualifiant d'office de néfaste pour la société en vue d'arracher l'assentiment de la population en faveur du soulèvement''.

Bujumburanews rapporte les propos d'un diplomate qui a requis l'anonymat après inculpation d'Alexis et ses militants. Ce diplomate estime que '' "Si rien n'est fait, si la communauté internationale ne fait pas pression sur les deux parties, notamment pour qu'il y ait ouverture du champ politique dans ce pays, les élections générales de 2015 sont très mal engagées".

Le verdict de ce mercredi est apparemment sans appel : Alexis Sinduhije en fuite, est depuis ce 12 mars 2014 poursuivi pour «participation à un mouvement insurrectionnel armé». C'est en tout cas la conviction d'Arcade Nimubona, procureur de Bujumbura il estime que c'est un crime passible de la perpétuité au regard de l'article 598 du Code pénal burundais. De quoi mettre totalement hors-jeux ce farouche opposant au président Pierre Nkurunziza, indique Bujumburanews.org.

Face à ce qu'ils appellent '' de telles injustices'' et en attendant que le pouvoir oppresseur du CNDD-FDD entende raison et rectifie le tir, estiment les membres de la section du MSD en Belgique, ces derniers ont lancé un appel vibrant à toute personne de bonne volonté à contribuer au soutien ''de nos membres'' qui sont aujourd'hui privés de tout afin de soulager, si peu soit-il, leurs préoccupations

Iwacu de ce samedi 15 mars évoque "La sanction prise par le ministre de l'Intérieur et qui s'applique depuis hier soir tombe alors que le président du MSD, introuvable depuis une semaine, est sous le coup d'un mandat d'arrêt lancé par le parquet général de la République."
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