De hauts responsables onusiens mettent en garde contre « une catastrophe imminente » au Burundi et demandent une solution politique d'urgence
7553e séance – après-midi
CONSEIL DE SÉCURITÉ
COUVERTURE DES RÉUNIONS
Le Secrétaire général nommera prochainement un conseiller spécial pour coordonner les efforts de l'ONU sur place, annonce M. Jeffrey Feltman
Le spectre du génocide rwandais a plané, aujourd'hui, au-dessus de la réunion qu'a tenue, cet après-midi, le Conseil de sécurité sur la situation au Burundi, pays, qui de l'aveu des trois hauts responsables de l'ONU ayant pris la parole, est « au bord de l'abîme ». Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques et le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme ont mis en garde contre les conséquences de la crise politique burundaise pour la stabilité régionale et demandé de trouver une solution politique de toute urgence. Le Secrétaire général adjoint a également annoncé la nomination prochaine d'un conseiller spécial pour coordonner les efforts de l'ONU sur place.
Paris, 10 novembre 2015
Burundi : Pascal Terrasse exprime sa vive préoccupation
Le Secrétaire général parlementaire de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie, M. Pascal Terrasse (député, France), fait part de sa vive préoccupation face à la dégradation de la situation au Burundi.
Il condamne fermement la multiplication des violences et des violations des droits de la personne et appelle l'ensemble des acteurs à s'engager dans la voie d'un dialogue ouvert et inclusif, critère incontournable d'un apaisement de la situation au Burundi.
Ces dernières semaines, Nkurunziza souffle le chaud et le froid. Après le tollé international déclenché par des discours de plus en plus incendiaires des plus hauts dirigeants du pays, dont le porte-parole du CNDD-FDD, Gélase Ndabirabe, le Président du sénat Ndikuriyo Réverien et Pascal Nyabenda Président du Parlement, appelant de façon à peine voilée les différents corps de sécurité à massacrer la population, le pouvoir illégal de Nkurunziza essaie de rassurer.
Le président de l'Observatoire de la Presse Burundaise a estimé que le Burundi est déjà dans la « guerre civile depuis plusieurs mois ». Innocent Muhozi affirme qu'une « rébellion est en action ».
Il s'appelle Welly Nzitonda. Le corps de ce fils du doyen des défenseurs des droits de l'Homme au Burundi, a été retrouvé dans l'après-midi de ce vendredi 6 novembre à la 12ème avenue à Mutakura.
La Présidente de la Commission de l'Union africaine, le Dr Nkosazana Dlamini-Zuma, a sorti un communiqué, ce mercredi 4 novembre 2015 dans lequel elle réitère la profonde préoccupation de l'UA au sujet de la situation prévalant au Burundi.
Washington redoute une escalade de la violence au Burundi après l'ultimatum du président Pierre Nkurunziza, qui a demandé aux insurgés de se rendre avant samedi.
Du 30 Octobre au 1er Novembre 2015, le Directoire du CNARED a tenu une réunion extraordinaire. Après une évaluation des activités politiques et diplomatiques du CNARED depuis sa création le 1er août 2015, les membres du Directoire ont passé en revue la situation politique et sécuritaire prévalant aujourd'hui au Burundi avant d'analyser la stratégie globale du CNARED pour mettre fin au chaos engendré par le 3ème mandat de Pierre NKURUNZIZA,
Obama retire au Burundi son statut de partenaire commercial privilégié
Le président Obama a signifié, le 30 octobre, au Congrès américain son intention de retirer le Burundi des pays bénéficiaires de l'Agoa, l'accord commercial préférentiel entre les Etats-Unis et l'Afrique. La Maison Blanche explique dans un communiqué que le Burundi ne remplit plus les critères qui permettent de maintenir ce partenariat.
« Le Burundi n'a fait aucun progrès dans le rétablissement de l'Etat de droit, et du pluralisme politique », écrit le président des Etats-Unis.
"Le Conseil se félicite de la décision prise par le Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine d'accroître le nombre d'observateurs des droits de l'homme et d'experts militaires déployés par l'Union au Burundi et demande de nouveau au Gouvernement burundais et aux autres parties prenantes de fournir une coopération pleine et entière en vue de faciliter leur déploiement effectif immédiat et l'exécution de leur mandat. Le Conseil prend note de la décision prise par l'Union africaine d'imposer des sanctions ciblées, y compris l'interdiction de voyager et le gel des avoirs, à l'encontre de toute partie prenante burundaise dont les actes ou les propos concourent à perpétuer la violence et à entraver la recherche d'une solution, et dit son intention de suivre de près toute action qui menace la paix, la sécurité et la stabilité du Burundi et d'y riposter."