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L'ONU dénonce des "exactions" au Burundi

L'ONU a dénoncé vendredi l'existence de massacres ethniques, de charniers avec une centaine de cadavres et de viols collectifs commis par les forces de sécurité au Burundi, pays plongé depuis fin avril dans une grave crise politique.
Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a averti que "tous les signaux d'alarme, y compris celui d'une dimension de plus en plus ethnique de la crise, sont en train de virer au rouge", ajoutant qu'un "effondrement complet de l'ordre public est imminent".

Le Burundi se retrouve pris dans une crise politique violente qui a débuté quand le Président Pierre Nkurunziza a décidé de requérir, et a ensuite réclamé, un troisième mandat controversé. Des centaines de personnes ont été tuées et plus de 200.000 se sont enfuies (Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, 2015) depuis la décision de Nkurunziza, en avril 2015, d'ignorer les dispositions de limitation de mandats de l'accord de paix d'Arusha et de la Constitution burundaise, aussi bien que les critiques de la société civile et de la communauté internationale.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a reçu, le 6 janvier dernier, un mémo écrit par le chef des opérations de maintien de la paix Hervé Ladsous. Il fait le point sur la situation politique, économique et sociétale très fragile du Burundi, et évoque trois scenarii possibles, des violences de basse intensité au génocide. Si ce dernier scénario devait se produire, les Nations unies ne sont absolument pas préparées à agir, écrit-il.
Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau

ALNEF condamne avec la plus grande énergie la malheureuse situation politique au Burundi, situation qui a été provoquée et qui est entrain d'être propagée par Pierre Nkurunziza et ses sbires.
ALNEF a suivi de près et avec inquiétude le développement dangereux des événements au Burundi où le régime dictatorial viole gravement les droits de l'homme des citoyens.
Ceux qui s'opposent à la dictature sont arrêtés, torturés, emprisonnés et forcés de vivre dans la clandestinité pendant que beaucoup d'autres disparaissent.

dimanche, 10 janvier 2016 11:04

Me Isidore Rufyikiri a commis une faute gravissime.

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Comme d'autres j'avais été indigné de la persécution qu'a subie M. Isidore Rufyikiri, l'ex bâtonnier des avocats burundais. Spontanément, je ressentais du respect pour celui qui représentait les défenseurs des droits. Mais grande a été ma déception quand j'ai lu sa lettre datée le 20 décembre 2015, dans laquelle il demandait au Médiateur dans la crise burundaise, le Président ougandais Yoweri Museveni, la participation de son mouvement, le MORENA, sigle du Mouvement Républicain pour la Renaissance de la Nation « au dialogue du 28 Décembre 2015 à Kampala».
(Voir : https://agencebujanews.wordpress.com/2015/12/24/le-morena-demande-la-participation-au-dialogue-de-kampala-me-rufyikiri-isidore/)

1. Depuis que Nkurunziza s'est rebellé contre la constitution, l'Accord de Paix d'Arusha et les forces armées républicaines qu'il fait massacrer à l'envie, le Burundi a progressivement perdu toutes les caractéristiques d'un Etat gouverné. Quant aux Burundais, ils sont en passe de perdre tout espoir, tant ceux qui les gouvernent se différencient de moins en moins des dragons apocalyptiques. Et si les sbires de Nkurunziza nous avaient habitués aux crimes indicibles avec une addiction prononcée au versement de sang humain, il en est un dont on ne les avait pas soupçonnés : l'érection du viol en arme de guerre.

Consultations entre la commission de l'Union Africaine et la Tanzanie sur la situation au Burundi

Les deux parties soulignent l'importance d'un dialogue inclusif entre les parties prenantes burundaises et appellent à la fin immédiate de tous les actes de violence et des violations des droits de l'homme

Addis Abéba, le 8 janvier 2016 : La Présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), Dr Nkosazana Dlamini Zuma, a reçu, le 5 janvier 2016, à Durban, en Afrique du Sud, le nouveau Ministre des Affaires étrangères de la République unie de Tanzanie, Dr Augustine Mahiga, afin de discuter de la situation qui prévaut au Burundi.

Burundi : Les négociations d'Arusha reportés, les Burundais continuent à souffrir le martyr.


Le dialogue inter-burundais est bloqué depuis juillet 2015 sur la question du 3e mandat du président Pierre Nkurunziza. Depuis, il a réussi à se faire élire à la tête de l'Etat, au prix du sang. Mais, il n'a pas pu éviter une crise du fait de la contestation de ce mandat. Pour désamorcer la crise, le président ougandais Yoweri Museveni avait réussi à réunir les deux camps en décembre dernier, à Entebbe en Ouganda pour essayer de rapprocher les positions. Ensuite, la médiation ougandaise avait annoncé la reprise des discussions ce 06 janvier à Arusha en Tanzanie. Mais, ce fut un rendez-vous manqué. Le camp Nkurunziza estime que cette date n'est pas concertée, ou pas consensuelle. L'opposition, elle, soutenait la veille n'avoir pas jusque-là reçu d'invitation pour prendre part à ce ''dialogue'' qui ne semble pas en être un.

Bujumbura a réitéré mardi son refus de participer à cette réunion

La reprise des discussions entre le pouvoir et l'opposition burundaise n'aura pas lieu ce mercredi 6 janvier à Arusha. C'est pourtant la date qu'avait fixée la médiation ougandaise à Entebbe le 28 décembre dernier. Sans surprise, Bujumbura a réitéré mardi son refus de participer à cette réunion. Ce que déplore le Cnared, plateforme qui réunit les principaux partis d'opposition en exil. Déjà reporté en juillet en raison d'une élection présidentielle contestée, timidement relancé fin décembre en Ouganda, le dialogue semble au point mort.

Malgré les apparences, le Burundi est en crise depuis plusieurs années. La population n'a jamais profité des dividendes de l'après-guerre. Au lieu de s'atteler à résoudre les problèmes de la population burundaise, Nkurunziza s'est ingénié à faire le vide tout autour de lui et à s'enrichir. Avec les nombreux morts quotidiens et les cohortes de réfugiés dans les pays voisins, l'UA inquiète a décidé d'envoyer des soldats de la paix et presse les burundais au dialogue. Mais Nkurunziza a rejeté catégoriquement la présence des forces de l'UA sur le sol burundais et traîne les pieds sur le chemin du dialogue. A-t-il vraiment les moyens de défier la communauté internationale ?

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