Léonard Nyangoma, « il est encore possible de négocier »
Il comprend ceux qui ont fait le choix des armes, mais ne s'y résout pas: le président du Cnared veut croire que toutes les voies du dialogue avec le pouvoir n'ont pas été épuisées.
Les motos-taxis sont interdits de circulation dans le centre de Bujumbura à partir de mardi, et des patrouilles de policiers fouillent également les véhicules qui circulent d'une commune à l'autre de la capitale. Lundi, plusieurs explosions de grenades ont fait un mort et une trentaine de blessés.
Les principaux candidats à l'élection présidentielle en Ouganda ont réuni leurs militants mardi à Kampala, au dernier jour d'une campagne marquée la veille par la mort d'un sympathisant de l'opposition dans des affrontements avec la police.
Le principal candidat d'opposition, Kizza Besigye, défait au premier tour lors des trois derniers scrutins (2001, 2006, 2011) a assuré mardi devant la presse qu'il pouvait mettre un terme aux 30 années de pouvoir du président Yoweri Museveni, candidat à sa succession.
L'Union européenne a menacé lundi le Burundi de suspendre son aide directe après les attaques à la grenade de la matinée. Un enfant y avait été tué et au moins 30 personnes blessées à Bujumbura.
Ces violences et l'absence de dialogue politique entre le régime de Pierre Nkurunziza et l'opposition ont conduit l'Union européenne (UE) à menacer de suspendre son aide directe à Bujumbura, mais la décision sera prise « dans les prochaines semaines », a expliqué la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, à Bruxelles.
Les ressemblances quasi-parfaites de culture, de religion, de langue et d'ethnie voudraient que le Burundi et le Rwanda ne soient pas capables de se trainer dans la boue, comme c'est le cas aujourd'hui, à condition d'ignorer qu'en réalité, il existe un « effet contagion » séculaire des crises sociopolitiques entre les deux pays.
BUJUMBURA, le 12 Février 2016 (IRIN) - La crise qui a éclaté au Burundi en Avril 2015 suite à la décision de Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat controversé , a déjà fait plus de 400 morts et causé plus de 230.000 personnes ayant fui le pays, selon les NU. Mais il n'y a pas que les citoyens qui ont souffert - l'économie est dans un piteux état.
Alexandre Nyabenda exerce comme commerçant dans une boutique de Cibitoke, l'un des soi-disant «quartiers contestataires» de la capitale Bujumbura, qui sont en réalité seulement des bastions de l'opposition à Nkurunziza et qui ont connu la plus importante agitation politique.
L'Union européenne va entériner lundi l'échec de ses consultations avec le Burundi sur les droits de l'homme et la démocratie et devrait annoncer une prochaine suspension de l'aide directe au gouvernement de Bujumbura, a appris l'AFP vendredi de source diplomatique.
Les 28 ministres européens des Affaires étrangères, qui se réunissent lundi à Bruxelles, doivent approuver un texte qui prend acte de l'échec de pourparlers entre l'UE et le Burundi sur les droits de l'homme et annonce "l'adoption prochaine de mesures appropriées", a indiqué un diplomate.
Initialement proposée par les Russes, cette idée a été formalisée par la France devant le Conseil de sécurité de l'ONU
La France est à l'offensive diplomatique à l'ONU sur le Burundi. Après le vote d'une résolution au mois de novembre dernier, Paris espère désormais faire adopter un nouveau texte au Conseil de sécurité, qui prévoit l'envoi d'une force de police qui serait intégrée aux contingents burundais. Les autres membres de l'ONU ne seraient pas fermés à une telle option même si son utilité en cas de dégradation rapide de la sécurité reste encore à démontrer.
Plusieurs policiers désertent, d'autres prennent le chemin de l'exil, et d'autres sont lâchement assassinés par leurs collègues instrumentalisés par le régime ou par des rebelles. Ces informations ont été révélées par certains policiers en date du 10 février 2016 et ont préféré garder l'anonymat pour question de sécurité.
Face aux tueries qui se poursuivent au Burundi, l'Union africaine (UA) ne démord pas de son idée d'envoyer une force de stabilisation dans ce pays. C'est dans ce sens que, faute de pouvoir y déployer ses hommes sans le consentement de Bujumbura, l'institution africaine veut y dépêcher une délégation de haut niveau, composée de quatre chefs d'Etat et d'un Premier ministre.Ainsi, les présidents, mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, sud-africain Jacob Zuma, sénégalais Macky Sall, gabonais Ali Bongo Ondimba, et le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn auront pour mission de convaincre le président burundais, Pierre Nkurunziza, d'accepter l'envoi de soldats africains de la paix pour stabiliser prioritairement la situation et renouer le fil du dialogue entre protagonistes burundais.