Enquête au cœur d'un pays au bord de la guerre civile.
Réveil en douceur à l'Hôtel des plateaux. Le jardin est interdit au public : un ministre, nous dit-on, y tient une réunion importante. La matinée est déjà bien avancée, mais à l'intérieur, des gradés de l'armée et de la police, des hommes en costard-cravate aussi, que l'on imagine être des conseillers, font durer le petit déjeuner. La ville de Ngozi regorge d'hôtels depuis que l'enfant du pays, Pierre Nkurunziza, qui y est né en 1963 et a grandi sur une colline voisine, a pris la tête du Burundi.
Si l'ancien Président de la République d'Uruguay est le plus pauvre de tous les autres ex-chefs d'Etats, ce n'est pas parce que son Etat l'a privé de moyens de subsistance.
Pauvre, l'ex-chef d'Etat José Mujica, 80 ans, ex-partisan, ascète, athée et végétarien, affectueusement surnommé par ses compatriotes "Pépé Mujica", l'est devenu volontairement.
Les deux chefs d'Etat « ont conjointement appelé le président du Burundi à mettre fin aux violences dans son pays et à accepter de dialoguer avec ses opposants sans condition préalable », a déclaré la présidence française dans un communiqué, à l'issue de leur entretien.
Les présidents français et zambien François Hollande et Edgar Lungu ont prôné lundi un « dialogue inclusif entre le gouvernement et l'opposition » au Burundi, en proie à une profonde crise politique, lors d'un entretien à l'Elysée.
De nouveaux morts à Bujumbura dans la capitale du Burundi ce dimanche 07 février. Dans la nuit de samedi à dimanche, des hommes armés non encore identifiés ont perpétré trois attaques à la grenade dans un bar très fréquenté au nord de Bujumbura.
Addis-Abeba, le 4 Février 2016: Le Président de l'Union africaine (UA), Son Excellence Idriss Deby Itno de la République du Tchad, rappelle la décision prise par la 26ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine, tenue du 30 au 31 Janvier 2016, de dépêcher une délégation de haut niveau au Burundi pour des consultations avec le gouvernement burundais ainsi qu'avec les autres parties prenantes burundaises.
Le Président de l'Union, après consultations, annonce la composition de la délégation de haut niveau comme suit, représentant les cinq régions:
- S.E Mohamed Ould Abdel Aziz de la République islamique de Mauritanie (Région de l'Afrique du Nord);
- S.E Jacob Zuma de la République d'Afrique du Sud (Région de l'Afrique australe) ;
- S.E Macky Sall de la République du Sénégal (Région de l'Afrique de l'Ouest) ;
- S.E Ali Bongo Ondimba de la République du Gabon (Région de l'Afrique centrale) ;
- S.E Hailemariam Desalegn de la République fédérale démocratique d'Ethiopie (Région
de l'Afrique de l'Est).
Il convient de rappeler que le mandat de la délégation de haut niveau, est de consulter le gouvernement, ainsi que d'autres acteurs burundais, sur le dialogue inclusif et le déploiement de la Mission africaine de prévention et de protection au Burundi (MAPROBU), si elle est acceptée par le gouvernement du Burundi.
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Pour un absent, il était particulièrement présent au 26e sommet de l'Union africaine qui se tenait ce week-end à Addis-Abeba. Le président Pierre Nkurunziza n'était physiquement pas là, mais son ombre n'a cessé de planer sur la capitale éthiopienne.
Le Burundi était en effet au centre des préoccupations de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement qui s'arrachent les cheveux pour empêcher le pays de sombrer définitivement dans l'abîme.
Une course contre la montre engagée alors que les rapports et les informations aussi alarmistes les uns que les autres s'entassent.
La veille même du meeting d'Addis, Amnesty international sur la foi de photos satellites faisait état de l'existence de charniers, tendant ainsi à confirmer le récent mémo apocalyptique d'Hervé Ladsous.
Peu avant le 26e sommet de l'Union africaine (UA), Dlamini Zuma avait été ferme sur la crise au Burundi. L'UA y déploiera une force militaire de quelque 5 000 hommes, même sans le consentement du gouvernement de Pierre Nkurunziza, avait-elle dit. Bien d'observateurs avaient alors exprimé leur scepticisme quant à la réalisation de ce projet. Eh bien, ils avaient vu juste. En effet, une coalition de chefs d'Etat emmenée par l'Equato-Guinéen Teodoro Obiang-Nguema et le Gambien Yahya Jammeh se sont montrés très hostiles à ce déploiement qui bafouerait à leurs yeux le principe de la souveraineté des Etats. Et comme l'UA agit sur la base du consensus, dame Zuma peut désormais froisser son projet et le jeter à la poubelle. Dès lors, l'on peut dire que l'UA se dégonfle comme un ballon de baudruche. Et pourtant, l'enjeu en valait la peine. En effet, un tel projet avait des chances réelles de donner du répit au malheureux peuple burundais, contraint aujourd'hui, face à la folie de Nkurunziza, de choisir entre la mort et le baluchon. Ce rétropédalage de l'UA suscite cette question.
Les chefs d'Etat de l'Union africaine réunis en sommet à Addis-Abeba ont décidé qu'il n'y aura pas de force africaine au Burundi sans le consentement du gouvernement burundais. Mais les chefs d'Etat espèrent encore convaincre Pierre Nkurunziza d'accepter l'arrivée de soldats de la paix sur son territoire.
Le commissaire Paix et Sécurité de l'Union africaine, l'Algérien Smaïl Chergui, l'a rappelé lors de sa conférence de presse dimanche matin : par le passé, le gouvernement burundais a sollicité l'aide de l'UA pour désarmer les groupes rebelles et pour collecter toutes les armes qui circulent illégalement au Burundi.
Burundi : des images satellites confirment l'existence de fosses communes
Des dizaines de personnes tuées par les forces de sécurité du Burundi en décembre auraient été enterrées dans des fosses communes. Des images satellites viennent confirmer les vidéos et les récits de témoins.
Ces images et des vidéos avant/après montrent cinq charniers présumés dans la région de Buringa, en périphérie de Bujumbura. Sur les images, qui datent de fin décembre et début janvier, on peut voir des sites où la terre est retournée, ce qui coïncide avec les déclarations des témoins. Ceux-ci ont raconté que les fosses ont été creusées dans l'après-midi du 11 décembre, journée la plus meurtrière de la crise qui secoue le Burundi.