"Il n'y aura pas de guerre ni de génocide" a déclaré le principal conseiller en communication de Nkurunziza. Et le Sénat de lui emboiter le pas : « Le Sénat ne peut et ne pourra en aucun cas laisser passer un message haineux contre le peuple qui l'a élu (sic.), encore moins faire un appel au génocide», lit-on dans une déclaration publiée par la porte-parole du Président du Sénat. Ces propos ne doivent en aucun cas être pris pour des vérités. Il s'agit en effet d'essayer de faire baisser la pression de la communauté internationale sur le pouvoir illégal de Bujumbura.
Pendant que ces discours sont véhiculés, des dizaines de personnes ont été tuées par des hommes en uniforme de police dans les quartiers de Kanyosha et de Mutakura, dans la mairie de Bujumbura au cours des nuits du 06 et 07 novembre. Nkurunziza et ses acolytes ont érigé le mensonge, la torture et les massacres en mode de gouvernement.
Que pouvait-on attendre de plus d'un président illégal qui n'hésite pas é à violer la constitution et les accords d'Arusha à plusieurs reprises alors qu'il avait la charge d'en assurer l'inviolabilité?
Les discours actuels des dirigeants illégitimes et mafieux de Bujumbura distillent habilement la haine ethnique qui est devenu leur dernière carte à jouer pour se maintenir au pouvoir.
Nkurunziza et ses disciples oublient l'adage swahili qui dit que « siku za mwizi ni arobaine» (les jours du voleur sont comptés à quarante). Les indices de la chute du couple pasteur sont observés partout. Alors que des milliers de personnes assistaient à des réunions de prières organisées par ce couple imposteur, une partie de leur fidèles n'y participent pas, parce qu'au jour le jour, ils découvrent que les soi disant envoyés de Dieu ne sont en réalités que des envoyés du diable.
Les récents propos rassurants de la Présidence de la République et celle du Sénat ne visent donc qu'à tromper la vigilance de l'opinion publique nationale et internationale. Ils attendent que l'attention soit portée ailleurs pour exécuter leur projet criminel. La clique actuelle au pouvoir est en effet des fascistes jusqu'au-boutistes, qui, d'une manière ou d'une autre, finiront par perpétrer les crimes programmés.
Jusqu'à ce jour, ils n'ont jamais renoncé à leurs projets macabres malgré le concert de condamnations et/ou de conseils. Nkurunziza s'est fait investir candidat à l'élection présidentielle en connaissance de cause. Il a organisé ses élections et initié une répression sanglante tous azimuts malgré les protestations de l'ONU, de l'UA, de l'EAC, de l'UE, des USA. Ils ajoutent le drame au drame et ceci pour se maintenir au pouvoir et prendre en otage tous ceux qui échappent leurs tueries.
Le 7 novembre, Willy Nyamitwe donnait un discours apaisant mais neuf personnes ont été littéralement exécutées à Kanyosha, un quartier du Sud de Bujumbura par des agents de police.
Les caisses de l'Etat sont vides, et les alliés du pouvoir se font de plus en plus discrets. Le gang est donc au pied du mur et le temps ne joue pas en sa faveur. La tactique de « kamwekamwe » qui consiste à tuer un à un les opposants au 3ème mandat de Nkurunziza n'est pas tenable.
Les extrémistes du pouvoir de Nkurunziza sont déterminés à frapper « un grand coup » en éliminant le plus grand nombre d'opposants en peu de temps afin que la communauté internationale n'ait pas le temps de réagir et que les victimes soient frappées par un choc psychologique tétanisant qui les empêcherait de réagir.
Les Burundais sont donc invités à rester vigilants et la communauté internationale à redoubler de vigilance pour éviter à l'Humanité un nouveau pogrom en ce 21ème siècle.