En cette fin d'année, nous clôturons notre travail d'observateur par ce premier communiqué depuis que notre organe a été mis en place. Comme notre nom l'indique, nous sommes un organe mis en place pour traquer les fraudes et les tricheries dans le processus électoral en cours qui nous conduira aux élections général de 2015.
Petit tour des irrégularités
Depuis le 24 novembre 2014, date du début de l'enrôlement, plusieurs cas d'irrégularités sont signalés dans plusieurs coins du pays. L'opposition et la société civile parlent de « fraude massive » et demandent l'annulation de l'enrôlement. La Ceni et le minimisent les cas. Iwacu a essayé de rapporter les irrégularités à travers le pays.
Le Président NKURUNZIZA avait inauguré en 2010, son deuxième mandat à la tête de l'Etat burundais avec sa fameuse « tolérance zéro » en ce qui concerne la corruption.
Aucun burundais n'y croyait ; ni les membres de l'opposition, ni la société civile, ni le burundais ordinaire, encore moins les militants du CNDD-FDD parti au pouvoir. Nkurunziza lui-même savait qu'il « faisait de la politique », c'est-à-dire juste un exercice de communication à l'adresse des bailleurs de fonds. Bien sûr les troubadours de la République avaient trompeté la déclaration, fait rêvé les nigauds et les crédules.
Douze ans après la date prévue de mettre en place la Commission Vérité Réconciliation (CVR) par l'accord de paix d'Arusha de 2000, l'Assemblée nationale burundaise l'a mise en place, mercredi le 3 décembre 2014, après une séance marathon de plus de huit heures.
Dotée d'un mandat de 4 ans, la CVR aura la tâche de faire la lumière sur les différents massacres interethniques commis depuis l'indépendance de 1962 à 2008, date de signature du cessez-le-feu avec la dernière rébellion du pays, d'établir les responsabilités ou promouvoir le pardon et la réconciliation.
Onze commissaires ont été choisis: Selon le genre , quatre femmes et sept hommes ont été désignés. Selon l'ethnie, six Hutus, quatre Tutsis et un Twa. Quatre membres sont des religieux tandis que les sept autres sont des politiciens.
Un seul chiffre peut faire comprendre l'ampleur de la crise qui frappe le système éducatif au Burundi : le taux de redoublement est de 30%, c'est l'un des plus élevés au monde.
Quand Charles de Gaulle disait que rien n'est plus pour toujours en dehors de la mort, il avait sans doute raison. Il y a neuf ans jour pour jour, Bujumbura a confondu la Trinité et la Trilogie. Cette grande confusion a poussé certains dignitaires du régime à se diviniser. Vendredi le 29 novembre 2014, le Président NKURUNZIZA vient de détrôner ses acolytes. Il s'agit entre autres des Généraux Adolphe NSHIMIRIMANA, Alain Guillaume BUNYONI et NDAYISHIMIYE Evariste.
Le bataillon de plus de 700 miliciens Imbonerakure du Gouvernement du Burundi connus sous le sobriquet de « Ba bikoti » qui patrouillaient et contrôlaient pendant la nuit les collines de Kiyenzi et de Nyamaboko de la commune Kanyosha en province de Bujumbura Rural sont actuellement regroupés sur la colline de Gishaya dans la commune Muhuta. Nous détenons l'information de sources sures révélées par certains miliciens imbonerakure venus de cette localité pour un congé de quelques jours.
Le jour de leur prestation de serment, les membres des commissions électorales communales indépendantes (CECI) en province Gitega ont été incapables d'entonner l'hymne national « Burundi Bwacu ». Et cela deux fois de suite. Pour les habitants de Gitega, cela démontre une carence patriotique.
La commémoration du cinquantenaire de l'Université du Burundi a été marquée par un désordre causé par le recteur de l'université du Burundi Gaston HAKIZA depuis son lancement au 16 octobre 2014 jusqu'à sa clôture au 12 novembre 2014.