- Mgr. Jean Louis NAHIMANA (Hutu) (Eglise Catholique), élu Président de la CVR. Il dirige actuellement la commission Justice et Paix de l'Eglise catholique du Burundi,
- Mgr Bernard NTAHOTURI (Tutsi), Archevêque de l'Eglise Anglicane, élu Vice- Président de la CVR, aujourd'hui membre du conseil national de sécurité.
- Clotilde NIRAGIRA, Actuel Ministre de solidarité Nationale, élue Secrétaire de la CVR.
Membres: - Hon. Libérate NICAYENZI, Député Twa
- Hon. Pascasie NKINAHAMIRA, Député
- Docteur Didace KIGANAHE, Ancien Ministre de la Justice du temps du Frodebu et actuel avocat du gouvernement.
- Mgr. Antoine Pierre MADARAGA (Catholique), Recteur du Petit Séminaire de Mureke.
- Abbe Désiré YAMUREMYE (Catholique) Analyste Politique
- Clotilde NIZIGAMA, conseillère à la présidence de la république.
- Mgr. Onesphore NZIGO, Représentant légal de l'Eglise Méthodiste Libre
- Cheikh Ali SHABANI, Représentant de la communauté musulmane au Burundi.
Retenez qu'un seul député de l'Uprona, Monsieur Ndayizamba André était présent à l'hémicycle de Kigobe au moment de l'élection.
Les autres députés de la principale aile du parti UPRONA (mais non reconnue par le pouvoir) dénonçaient par leur boycott une CVR non consensuelle.
Le tout nouveau président de la CVR a déclaré à la sortie de l'hémicycle de Kigobe, à Bujumbura : « C'est une tâche très lourde. La génération actuelle avons une grande responsabilité. C'est à nous de rompre ce cycle de violence et pour y arriver, il faut que la lumière soit faite sur tout ce qui s'est passé dans ce pays ».
De son côté, le parti Uprona dénonce une CVR qui répond selon lui aux seuls intérêts de l'ancienne rébellion hutue aujourd'hui au pouvoir. Mais Mgr Jean-Louis leur tend la main. « La politique de la chaise vide ne paie pas », dit-il.
La CVR mise en place par le parlement CNDD FDD, en l'absence de toutes les autres forces vives de la nation aura du mal à réconcilier les burundais. Pour y arriver la Commission aurait besoin de la confiance de l'ensemble de la population, d'abord recueillir des informations souvent très confidentielles, puis pour que les solutions proposées à l'issue des travaux soient acceptées par toutes les composantes politiques et sociales du pays.
Les choses semblent mal parties, la CVR mise en place étant perçue par une frange importante de la population comme une CVR dont la seule mission est de couvrir les crimes commis par le CNDD-FDD et jeter le tort sur les autres protagonistes du conflit politico-ethnique qui a marqué l'histoire récente de notre pays.
Le résultat au bout des quatre ans de mandat risque d'être l'aggravation des rancœurs en lieu et place d'une véritable réconciliation nationale.