A quelques mois de la fin du deuxième mandat, le constat est on ne peut plus cruel : la corruption ne s'est jamais aussi bien portée. Et ce n'est pas moi qui le dit ou un quelconque opposant mais Tranparency International qui vient de classer le Burundi à la 159ème place sur 174 pays par son indice de corruption.
Notre pays est ainsi parmi les 15 pays les plus corrompus du Monde, le 7ème le plus corrompu d'Afrique, et le pays le plus corrompu de la sous-région des grands lacs (comprenant le Kenya, l'Ouganda, le Rwanda, la Tanzanie, la RDC et la Zambie).
Encore une fois, les porte-parole du pouvoir vont faire semblant de s'offusquer, vilipender la société civile et l'opposition qui seront accusés de fournir de fausses informations aux organisations internationales. Mais les faits sont têtus car les ogres fils et filles de la corruption sont là : le sous-développement et la misère. Ils détruisent tous les jours nos enfants, nos mères, nos pères, nos familles et bientôt si l'on ne prend garde notre Nation.
Les membres de la Commission Nationale Electorale Indépendante qui par leurs manœuvres diaboliques cherchent à accorder un 3ème mandat à Nkurunziza et sa clique s'imaginent-il la gravité du crime qu'ils sont en train de commettre à l'égard du peuple burundais ? Sont-ils conscients que des élections libres, transparentes et apaisées constituent le dernier espoir du peuple burundais ? Et qu'est ce qui se passera si demain le désespoir fait place à l'espoir ?
Que Dieu et les ancêtres nous en gardent !