Lancement du cinquantenaire
Pendant deux semaines du cinquantenaire, diverses activités étaient au calendrier : des matchs inter campus, des journées portes ouvertes des facultés, des instituts et de certains services.
Le lancement du cinquantenaire ne s'est pas déroulé comme l'avait souhaité Gaston HAKIZA à cause d'un étudiant imbonerakure Ernest NZAMBIMANA que Gaston HAKIZA reconnaît en toute illégalité comme représentant. Cette reconnaissance tant illégale qu'illégitime a créé un climat de frustration au sein de la majorité des étudiants. De ce fait, les étudiants ont décliné leur participation dans toutes les activités durant toutes les deux semaines du cinquantenaire. Une somme dérisoire d'un million de francs burundais prévu pour les jeux a été empochée par le recteur de l'Université du Burundi car aucun match n'a été livré.
Deux cent millions de francs burundais ont été débloqués pour la réhabilitation des infrastructures universitaires, mais n'ont presque rien servi. La salle des réunions dans laquelle s'est effectuée la clôture du cinquantenaire a été peinte à l'extérieur dans beaucoup de locaux tout autour. A l'intérieur de la salle, beaucoup de chaises étaient toujours endommagées.
Sur 600 déléguées de classes, seuls 200 ont été invités. Comme on a l'habitude de voir des cartes d'invitation, pour le cas du recteur Gaston HAKIZA, l'invitation des étudiants a été matérialisée par l'envoi des TShirt et des chapeaux à chaque invité. Cette tache de distribution des cartes d'invitation a été confiée au chef des milices Imbonerakure à Ernest NZAMBIMANA .
Les étudiants se sont demandés sur quels critères Ernest NZAMBIMANA, toujours en conflit avec les étudiants, s'est basé pour sélectionner les invités. Le représentant légitime des étudiants, parce que élu par ces derniers, Simon Marie RURASUMA a sorti un communiqué pour demander solennellement aux étudiants de boycotter les cérémonies de clôture du cinquantenaire, et ces derniers ont obéi.
Sur la liste des invités, il figurait des délégués des universités partenaires de l'étranger, des burundaises et burundais tant de l'intérieur que de l'extérieur ayant tous qui ont fréquenté l'Université du Burundi mais personne n'a répondu à ce rendez-vous historique. Parmi les anciens de l'université du Burundi, l'absent le plus remarqué était Nkurunziza Pierre.
Clôture du cinquantenaire.
Les grandes festivités du cinquantenaire devraient avoir lieu le jour de clôture du cinquantenaire au Campus Universitaire de Kiriri. Sur la banderole annonçant la clôture des deux semaines du cinquantenaire était marqué que le Président de la République devrait rehausser les festivités, mais en vain. Joseph Butore, ministre ayant l'enseignement supérieur et la recherche scientifique dans ses attributions, comme son chef, a aussi brillé par son absence.
Comme les grandes personnalités étaient absentes, le modérateur prévu dans ces festivités a refusé la tâche qu'on lui avait confiée. Son remplaçant a été choisi sur place par le recteur.
Pendant ces festivités de clôture, Gaston Hakiza a prononcé un discours vide et improvisé car c'était un moment très attendu réservé à Nkurunziza, président de la république, il devait présenter un discours bilan des cinquante ans de l'existence de l'Université de l'Etat, il n'était pas présent peut-être que lui-même avait honte de son bilan depuis qu'il est à la tête de l'Etat en 2005. Avec son accession au pouvoir, l'Université du Burundi n'a fait que descendre aux enfers. Les diplomates invités se sont retirés un à un pendant le discours du recteur, et à la fin, personne n'était là.
Toutes les boissons qui avaient été prévues pour la réception ont été embarquées dans le camion et personne n'a su leur destination, peut-être chez Gaston.
Les étudiants, dans leurs commentaires sur la célébration du cinquantenaire de leur université, disaient que ce n'était pas leur fête, que c'était plutôt la fête du recteur Gaston Hakiza et de ses proches car eux n'ont pas été invités.
Créée en 1964, l'Université du Burundi est l'unique université publique, et compte actuellement plus de 13.000 étudiants répartis dans 8 facultés et 3 instituts. L'Université du Burundi est déjà entrée dans le système BMD (3-5-8) depuis la rentrée académique 2011-2O12. Elle fait partie du réseau interuniversitaire des Pays des Grands Lacs et du réseau interuniversitaire des pays de l'EAC (East African Community).
La célébration du cinquantenaire de la seule université publique du Burundi devrait se faire avec éclat, mais ça n'a pas été le cas. Si le recteur Gaston HAKIZA a échoué dans l'organisation de la célébration du cinquantenaire de l'Université qu'il dirige, comment peut-on confier une mission de diriger une institution prestigieuse à un irresponsable ? L'absence des invités anciens de l'U.B. comme le président Nkurundiza et son ministre Butore, s'explique en partie par l'anarchie et le cafouillage qui ont caractérisé à l'amont et à l'aval l'organisation de ces festivités. Ils en avaient honte, car au bout du compte, ils sont les premiers responsables de cet échec, Gaston n'est que leur protégé. .
Ce qui paraît impossible est toujours résolu par le temps. Les deux mandants non renouvelables de Gaston Hakiza vont s'achever en 2015. Notre espoir est que la seule Université publique ait un recteur efficace.