Trois bataillons de policiers burundais attendent depuis le mois de mai leur départ pour une formation au Rwanda et puis quitter ce pays pour une mission de maintien de paix et de sécurité en République Centre Africaine qui commencera le 5 septembre 2015. Ces policiers se demandent s'ils partiront ou pas, et les informations ont été livrées par ces policiers qui attendent leur départ et qui ont gardé l'anonymat pour leur sécurité.
Des étudiants Imbonerakure, de simples Imbonerakure, la corruption des nouveaux délégués corrompus sont tous mobilisés pour convaincre les autres de revenir poursuivre leurs études, telle est la chanson actuelle de l'Université du Burundi. Les informations ont été livrées le 19 juin 2015 par un travailleur de cette université qui a voulu gardé l'anonymat pour sa sécurité.
Jusqu'ici, il n'y avait pas de véritable bilan après un mois et demi de manifestations contre le troisième mandat du président burundais Pierre Nkurunziza. La principale organisation des droits de l'homme du pays, l'Aprodh, a annoncé jeudi 18 juin que ces violences ont fait 70 victimes, loin de la cinquantaine donnée jusqu'ici. L'Aprodh fait également état de la résurgence de la torture.
Les autorités de la Police des Airs, des Frontières et des Etrangers, PAFE, viennent d'arrêter l'octroi des papiers de voyage, arguant que les papiers ont manqué et les machines sont « fatiguées ».
L'Allemagne vient de suspendre sa coopération bilatérale avec le Burundi, tout cela à cause de l'égoïsme d'un homme à qui le pays a tout donné et que nous avons honoré pendant 10 ans!
SITUATION INSURRECTIONNELLE AU BURUNDI
Depuis le 27 avril 2015, le peuple du Burundi est dans un processus insurrectionnel contre le pouvoir du président Pierre Nkurunziza. Ce denier au pouvoir depuis 2005, a décidé de briguer un troisième mandat de cinq ans à la tête de l'Etat. Le peuple insurgé exprime son désaccord avec cette volonté qui est contraire à la constitution et l'accord d'Arhusha du 28 août 2000 pour la paix et la réconciliation au Burundi qui a permis à ce pays de sortir de 15 années de guerre civile commencée depuis 1993 suite à l'assassinat du président Melchior Ndadayé. Ce troisième mandat est un mandat de trop et est le symbole de l'obsession du pouvoir à l'instar du dictateur militaire Burkinabé déchu, Blaise Compaoré. Nkurunziza, sourd à tous les appels au respect de la constitution et de l'accord de sortie de guerre civile à caractère ethnique, continue de faire face aux divers mouvements de protestations par la répression qui a fait à ce jour de nombreux morts, des blessés graves et des milliers d'exilés.
Près du bar, un petit singe névrotique tourne en rond dans une cage exiguë. Dans ce «cabaret» (nom donné au Burundi à ces simples gargotes de quartier, où l'on peut boire et manger), la house africaine résonne en fond sonore, entrecoupée parfois de la musique de campagne du parti au pouvoir. Il est 18 heures, la nuit tombe sur Bujumbura. A une table, un groupe de jeunes gens enchaîne les Primus, la bière brassée localement, et picore dans une assiette de bœuf grillé.
À l'issue de sa réunion, samedi soir à Johannesburg, le conseil Paix et sécurité de l'Union africaine a réclamé la reprise rapide du dialogue politique au Burundi et l'adoption d'une date consensuelle pour les élections.
Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA), en sa 515ème réunion tenue le 13 juin 2015, au niveau des chefs d'État et de Gouvernement, a adopté la décision qui suit sur la situation au Burundi:
Les Partis Politiques de l'Opposition ont adressé une correspondance à Son Excellence Jakaya KIKWETE, Président de la République Unie de Tanzanie et Président en exercice de la Communauté Est Africaine portant objet « Constat du refus du dialogue par le Gouvernement Burundais »