La crise politique au Burundi, la guerre civile au Soudan du Sud et la lutte contre le terrorisme avaient été mis à l'ordre du jour du conseil Paix et sécurité de ce 25e sommet de l'Union africaine (UA), samedi 13 juin à Johannesburg. Mais c'est finalement le dossier burundais qui, sans surprise, a dominé les débats.
Dans son projet de communiqué final, que « Jeune Afrique » a pu consulter, le conseil Paix et sécurité exprime sa « profonde préoccupation face à l'impasse persistante » au Burundi et réclame la reprise rapide du dialogue entre le camp présidentiel et l'opposition pour permettre la tenue d'élections « libres, crédibles et transparentes ». S'il ne mentionne pas explicitement un report des élections législatives et présidentielle, prévues les 29 juin et 15 juillet, le texte affirme toutefois que « la date des élections devra être fixée par consensus entre les parties burundaises ». Il recommande également le déploiement d'experts militaires de l'UA dans le pays « pour vérifier le processus de désarmement des milices et autres groupes armés ».
« Seul un dialogue constructif peut permettre une solution durable »
Dans son discours d'ouverture, la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l'UA, a exprimé la position de l'organisation panafricaine sur la crise burundaise. « Nous sommes préoccupés par l'impasse actuelle dans le processus politique. Seul un dialogue constructif peut permettre une solution durable. Nous espérons que les Burundais parviendront à un consensus pour permettre la tenue d'élections dans un avenir proche », a-t-elle déclaré.