Tous ceux qui sont au campus Mutanga et Kiriri sont au nombre de 80, mais tous ne sont pas des étudiants. A leur arrivée, on leur a demandé les cartes d'étudiants pour qu'on leur donnedes chambres dans les homes universitaires. Ils ont refusé de présenter leurs cartes d'étudiants et ont vite quitté l'Université, et une nouvelle demande pour qu'ils reviennent a été faite. Cette fois-ci, ils sont revenus et se sont faits enregistrer seulement sans montrer leur carte d'étudiant.
Au campus Kiriri, il y a seulement quatre personnes : trois étudiants et un autre qui s'appelle Baryana Apollinaire, un Imbonerakure qui a terminé ses études il y a plusieurs années mais qui est revenu dans les homes universitaires.
A leur arrivée dans les homes universitaires, le recteur de l'Université du Burundi leur a demandé de choisir une nouvelle représentation pour remplacer la représentation de tous les étudiants qui avait été mise en place avant leur départ. Cette représentation non reconnue par tous les étudiants a entretenu une réunion avec un groupe de vingt délégués vendredi le 19 juin 2015 dans la soirée. Dans cette réunion, les vingt nouveaux délégués et la nouvelle représentation ont demandé aux autres étudiants de revenir poursuivre leurs études, et un de ces délégués a fait passer son message à la Télévision Nationale du Burundi.
Chacun de ces délégués a eu une somme de cent soixante dix mille francs burundais pour accepter d'être le délégué et de demander aux autres étudiants, partout où ils sont, de revenir poursuivre leurs études. Ces délégués avaient finalement appelé les étudiants Imbonerakure seulement avant l'appel d'hier pour tout le monde, et ce sont les 80 qui sont actuellement au Campus Mutanga et Kiriri.
Pour rappel, quand les étudiants ont quitté l'Université du Burundi, ce ne sont pas les délégués et la représentation qui ont demandé aux étudiants de quitter l'Université, mais c'est le Ministre ayant l'enseignement supérieur dans ces attributions qui leur a demandé de partir.
L'Université du Burundi compte actuellement plus de dix mille étudiants. Les raisons pour lesquelles les étudiants ne veulent pas y revenir pour le moment sont l'insécurité dans tout le pays et surtout l'insécurité de ces étudiants à l'intérieur du pays.
Trois étudiants ont été tués lors des manifestations contre la troisième candidature du président Pierre Nkurunziza aux élections de 2015, plus de 90 étudiants sont actuellement emprisonnés, plus de 300 étudiants exilés à l'étranger et un très grand nombre d'étudiants est porté disparu.

