Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme Zeid Ra'ad Al Hussein a dénoncé la recrudescence de meurtres, de tortures et détentions arbitraires au Burundi.
Où en est le Burundi deux mois après la réélection très contestée de Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat à la tête du pays ? A première vue, le régime a réussi son passage en force mais ce n'est pas du tout l'avis du numéro un de l'opposition. Depuis début août, Léonard Nyangoma préside le Conseil national pour le respect de l'accord d'Arusha et la restauration d'un Etat de droit au Burundi (Cnared), autrement dit, la coalition de tous les partis d'opposition. De passage à Paris, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.
Les miliciens Imbonerakure en tenue des policiers sont actuellement sur les collines de Mbizi et de Rubimba de la commune de Kibago, de la province de Makamba où ils ont installé cinq positions. L'information a été livrée le 22 septembre 2015 par un policier qui travaille avec eux sur ces collines. Il a voulu garder l'anonymat pour préserver sa sécurité.
Le Burundi connait une mésaventure planétaire à cause de la mauvaise gouvernance depuis ces dix dernières années. A cela s'ajoute le comportement voyou et irresponsable de certains de ses cadres à l'étranger. A ce train de malheurs vient s'ajouter des aventures pas très catholiques de l'ambassadeur du Burundi au siège des nations unies.
La plupart des étudiants qui sont actuellement dans les homes de l'Université du Burundi sont des miliciens Imbonerakure du parti CNDD FDD et ont payé une somme comprise entre 50000Fbu et 100000Fbu. L'information a été livrée le 15 septembre 2015 par certains étudiants de cette université qui ont voulu garder l'anonymat pour question de leur sécurité.
Plusieurs personnes ont été arrêtées sur la colline Mbizi de la commune de Kibago, en province de Makamba. Ces arrestations ont commencé le 14, ont continué le 15, et ont culminé le 16 septembre 2015, jour où près de quarante ont été arrêtés par les militaires et les policiers, qui disaient chercher les armes mais n'ont rien trouvé. L'information a été livrée par certains habitants de la colline Mbizi qui ont voulu garder l'anonymat.
La principale coalition de l'opposition burundaise accuse le président d'avoir plongé le Burundi dans un "climat de terreur" pour conquérir un 3e mandat controversé.
Voici la déclaration ci - dessous:
Les tentatives d'assassinats ciblés se poursuivent au Burundi. Ce vendredi, c'est le chef d'état-major du pays qui a été visé par une attaque dont il a pu réchapper. Sept personnes ont en revanche été tuées. Le numéro 1 de l'armée burundaise, le général Prime Niyongabo, a réchappé vendredi d'une embuscade contre son convoi à Bujumbura, au cours de laquelle sept personnes ont été tuées, ont annoncé des sources policières.
Sous la direction du Commissaire de police Alain Guillaume Bunyoni, une réunion pour préparer la destruction du quartier de Musaga, de chasser les civils qui ont des fusils et d'assurer la sécurité dans la nouvelle commune Muha en Mairie de Bujumbura, a été tenue dans le quartier Carama de la nouvelle commune de Ntahangwa, jeudi le 3 septembre dans la soirée. L'information a été livrée par un jeune Imbonerakure de la ligue des jeunes du parti au pouvoir CNDD FDD qui a participé à cette réunion mais qui a gardé l'anonymat pour sa sécurité.
