Seuls les étudiants Imbonerakure occupent les chambres des homes universitaires après que l'ex ministre de l'enseignement supérieur Joseph Butore ait demandé aux étudiants de rentrer à cause des manifestations contre le troisième mandat à la présidence de la République du Burundi de Pierre Nkuruziza qui s'observaient dans la ville de Bujumbura.
De retour aux campus universitaires, se sont les étudiants Imbonerakure qui sont arrivés les premiers pour occuper presque toutes les chambres sans aucun critère d'attribution des chambres. La grande majorité d'entre eux sont les étudiants des premières et deuxièmes années ressortissants de la province de Bubanza. Au moment de revenir à l'université, le président du parti CNDD FDD Pascal Nyabenda, lui aussi originaire de cette province, avait ordonné de les accueillir.
Pour le moment, l'octroi de la chambre est conditionné par le paiement d'une somme d'argent compris entre 50000Fbu et 100000Fbu à certains agents de la Régie des Oeuvres Universitaires, y compris Anatole Sindayigayare responsable du service sociale, et certains autres de la Régie des Oeuvres Universitaires.
Toutes les revendications des étudiants en rapport avec les services sociaux concernant les homes universitaires sont rejetées sous prétexte que l'octroi des chambres s'est fait selon l'ordre d'arriver.
La plupart des Imbonerakure sont aidés par les autres Imbonerakure qui ont déjà acquis les chambres par arrangement, et ce travail est facilité par les agents de la Régie des Oeuvres Universitaires. Ce phénomène est beaucoup observé dans les chambres du Pavillon IX du campus Mutanga où ce pavillon est occupé en totalité par les étudiants Imbonerakure.
Ces pratiques frauduleuses se font dans le but de préparer la privatisation des hommes universitaires. Selon certains agents de la Régie des Oeuvres Universitaires, l'occupation illégale se fait pour qu'un jour, ces étudiants illégitimes dans les chambres seront chassés sous prétexte de rétablir l'ordre. La Régie des Oeuvres Universitaires connaît qu'ils ne pourront pas revendiquer leur droit d'être hébergé comme avant dans leurs chambres du fait qu'ils ne sont pas légaux. Après leur sortie, ça sera le début de la privatisation des homes universitaires.