Kasulu - au camp de réfugiés de Nyarugusu à la frontière occidentale de la Tanzanie, un jeune homme se tient à l'écart de la foule des personnes qui se bousculent, réclamant leur ration mensuelle de deux barres de savon et d'une moustiquaire. Abdul Karim est l'un de plus de 110 000 réfugiés burundais qui se sont réfugiés dans le pays voisin depuis Avril.
Le président Nkurunziza et ses thuriféraires ne cessent de clamer que la sécurité au Burundi est très bonne. Aussi, le ministre de la sécurité publique Mr Bunyoni Guillaume, déclarait le 12 octobre 2015: « La situation sécuritaire est globalement bonne sur toute l'étendue du territoire du Burundi sauf dans certains coins de la capitale où l'on observe encore et de façon sporadique des criminels armés qui perturbent la sécurité en lançant des grenades ». Mais comme tout le monde le sait, les faits sont têtus.
(©AFP / 12 novembre 2015 19h04)
Nations unies (Etats-Unis) -
Le Conseil de sécurité a adopté jeudi une résolution proposant de renforcer la présence de l'ONU au Burundi, ce qui pourrait mener au déploiement de Casques bleus pour apaiser les violences.
La résolution, d'origine française et adoptée à l'unanimité, appelle au dialogue d'urgence entre pouvoir et opposition. Elle réaffirme que la Conseil a l'intention d'envisager des mesures supplémentaires contre les fauteurs de trouble mais ne va pas jusqu'à parler explicitement de sanctions.
De hauts responsables onusiens mettent en garde contre « une catastrophe imminente » au Burundi et demandent une solution politique d'urgence
7553e séance – après-midi
CONSEIL DE SÉCURITÉ
COUVERTURE DES RÉUNIONS
Le Secrétaire général nommera prochainement un conseiller spécial pour coordonner les efforts de l'ONU sur place, annonce M. Jeffrey Feltman
Le spectre du génocide rwandais a plané, aujourd'hui, au-dessus de la réunion qu'a tenue, cet après-midi, le Conseil de sécurité sur la situation au Burundi, pays, qui de l'aveu des trois hauts responsables de l'ONU ayant pris la parole, est « au bord de l'abîme ». Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques et le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme ont mis en garde contre les conséquences de la crise politique burundaise pour la stabilité régionale et demandé de trouver une solution politique de toute urgence. Le Secrétaire général adjoint a également annoncé la nomination prochaine d'un conseiller spécial pour coordonner les efforts de l'ONU sur place.
Paris, 10 novembre 2015
Burundi : Pascal Terrasse exprime sa vive préoccupation
Le Secrétaire général parlementaire de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie, M. Pascal Terrasse (député, France), fait part de sa vive préoccupation face à la dégradation de la situation au Burundi.
Il condamne fermement la multiplication des violences et des violations des droits de la personne et appelle l'ensemble des acteurs à s'engager dans la voie d'un dialogue ouvert et inclusif, critère incontournable d'un apaisement de la situation au Burundi.
Ces dernières semaines, Nkurunziza souffle le chaud et le froid. Après le tollé international déclenché par des discours de plus en plus incendiaires des plus hauts dirigeants du pays, dont le porte-parole du CNDD-FDD, Gélase Ndabirabe, le Président du sénat Ndikuriyo Réverien et Pascal Nyabenda Président du Parlement, appelant de façon à peine voilée les différents corps de sécurité à massacrer la population, le pouvoir illégal de Nkurunziza essaie de rassurer.
Le président de l'Observatoire de la Presse Burundaise a estimé que le Burundi est déjà dans la « guerre civile depuis plusieurs mois ». Innocent Muhozi affirme qu'une « rébellion est en action ».
Il s'appelle Welly Nzitonda. Le corps de ce fils du doyen des défenseurs des droits de l'Homme au Burundi, a été retrouvé dans l'après-midi de ce vendredi 6 novembre à la 12ème avenue à Mutakura.
La Présidente de la Commission de l'Union africaine, le Dr Nkosazana Dlamini-Zuma, a sorti un communiqué, ce mercredi 4 novembre 2015 dans lequel elle réitère la profonde préoccupation de l'UA au sujet de la situation prévalant au Burundi.
Washington redoute une escalade de la violence au Burundi après l'ultimatum du président Pierre Nkurunziza, qui a demandé aux insurgés de se rendre avant samedi.