C'est aux environs de 13 heures que sur radio Bonesha et Isanganiro viennent de rendre publique une déclaration lue par le Général Major Godefroid Niyombare au nom d'un '' Comité pour le Rétablissement de la Concorde Nationale. Une première dans l'histoire du pays où un coup d'Etat est annoncé par les radios privées. Dans cette déclaration, l'ancien Chef d'Etat- major de l'armée burundaise, aussi récemment démis à la tête des services de la documentation, a fait un réquisitoire contre le régime de Pierre Nkurunziza qui se trouve aujourd'hui en état d'inconstitutionnalité à cause de la décision de Pierre Nkurunziza de se représenter pour un troisième mandat non constitutionnel. Pour le moment a dit le général Niyombare, le pays est dans un Etat d'inconstitutionnalité. Parmi les gros griefs formulés par le Comité pour le rétablissement de la Concorde national figurent : La violation flagrante de la constitution et de l'Accord d'Arusha ? le peu d'intérêt que Pierre Nkurunziza montre vis-à-vis de la population, l'existence des groupes de miliciens qui mènent des actes de déstabilisation, les détournements, les vols et le versement de sang des burundais comme des étrangers, les violations des droits de l'homme, la détérioration des relations du Burundi avec les autres nations, la détérioration des relations entre la population et les forces de défense et de sécurité.
Le peuple décide de sauver sa chère patrie en prenant en main les destinées du pays pour refuser le 3ème mandat. Pour ce faire, Nkurunziza Pierre est destitué de ses fonctions, le gouvernement est dissout et les affaires courantes sont assurées par les secrétaires permanents. Il demande les commandants des régions militaires et les gouverneurs de travailler main dans la main pour maintenir la paix. Il demande aux manifestants et à la population entière de respecter la vie d'autrui. Le Comité pour le rétablissement de la Concorde nationale s'engage à travailler sans délais avec les acteurs politiques et la Société civile pour initier les actions les plus urgentes, dont la remise sur les rails du processus électoral. La radio-télévision nationale est toujours dans les mains des forces ''loyalistes'', mais aucun affrontement n'a été signalé.
Dans la ville de Bujumbura, la liesse est totale, mais on signale des coups de feu dans le quartier de Kamenge. La RPA dans l'entretemps a commencé à émettre. A Rumonge on signale que les gens ont quitté rapidement le marché central après avoir fermé leurs boutiques. Aucun véhicule ne circule, comme d'ailleurs peu de forces de l'ordre et de sécurité sont visibles.