Les témoins parlent d'arrestations arbitraires : «C'était aux environs de l'église Saint Michel, nous avons vu deux policiers courir derrière deux jeunes gens, ils les ont malmenés avant de les maîtriser. Ils les accusaient de vol. Mais nous n'avons pas vu de plaignants. Bizarre.»
Chaque fois, raconte un autre témoin, la foule accourait pour savoir ce qui se passait. «C'est devenu une habitude, les gens veulent savoir le motif de chaque arrestation.» Mais se sentant débordés, poursuit ce témoin, ces agents ont vite pris leurs portables pour alerter leurs supérieurs et quelques minutes après un pick-up de la police est venu en trombe.
« L'officier a ordonné qu'on embarque tous ceux qui s'opposent à cette opération », relate un passant qui a assisté à cette scène. « On l'a entendu dire qu'il s'agissait là d'un cas de rébellion et un autre policier lui a signifié que ces jeunes lançaient des slogans et des propos hostiles au Chef de l'Etat.»
Ce pick-up de la police a fait plusieurs navettes vers le BSR. Il y a eu plusieurs opérations dans divers endroits de la ville. La plupart des jeunes arrêtés sont des étudiants de l'Université du Burundi. Leurs camarades ont promis de faire une descente à la BSR pour s'enquérir de leur situation.
Source:http://www.iwacu-burundi.org/dix-etudiants-arretes-pouroutrage-a-chef-de-letat/