1. Questions liées à la bourse.
Selon les étudiants, la paie bourse ne se fait jamais de façon régulière. La paie de la bourse est caractérisée par beaucoup d'irrégularités dont nous allons énumérer quelques unes. En effet, certains étudiants ont des arriérés de trois mois, d'autres par contre sont en ordre.
D'une manière généralement, le paiement de la bourse se fait anticipativement. Théoriquement, les étudiants doivent percevoir la bourse du mois suivant le 25eme jour de chaque de chaque.
Depuis quelques années, il a été impossible de respecter ces délais. Le paiement de la bourse a été convenu au 8eme jour de chaque mois et cette date n'a jamais été respectée. Le paiement se fait à partir du 20eme jour de chaque mois.
2. Préparatifs des Etats Généraux de l'Education.
Après la grève de mars et d'avril des étudiants de l'Université du Burundi, la préparation des Etats Généraux de l'Education projetés en ce mois de septembre tire sa source dans les revendications légitimes des étudiants exprimées lors de cette grève. Les étudiants s'inquiètent que leurs représentants légitimes ne soient pas invités, et que leurs principales préoccupations ne soient pas prise en compte.
3. Questions du Diplôme dans le système Baccalauréat-Maîtrise-Doctorat, BMD en sigle, les évaluations, le sort des étudiants en situation d'échec de l'ancien système.
Selon les étudiants, le nouveau système d'enseignement BMD a commencé sans avoir défini clairement le genre de diplômes qui sanctionneront la fin de leurs études. A la fin de chaque année académique, un étudiant aujourd'hui n'a droit ni à son bulletin, le modèle de bulletins n'ayant toujours pas été conçu et confectionné, ni aussi à l'attestation de réussite. Concernant l'évaluation académique des étudiants, le règlement académique est violé sur toutes les lignes, et le sort des étudiants de l'ancien système n'a pas été traité en profondeur.
4. Les questions d'ordre social.
a) La distribution des chambres dans les homes universitaires: Les étudiants se lamentent et dénoncent une distribution anarchique opérée dans l'ombre avec beaucoup de corruption, de népotisme basé sur l'appartenance politique, avec trop de faveurs accordées aux étudiants militants du parti au pouvoir, le CNDD-FDD.
b) Les punitions infligées aux étudiants: les étudiants trouvent que les autorités de l'Université du Burundi ont infligé des sanctions très sévères à l'encontre de leurs camarades pour avoir administré eux aussi des sanctions sous forme de correction aux dissidents. On entend par dissidents, les étudiants qui n'ont pas suivi le mouvement de grève du mois de mars et d'avril. Les étudiants constatent aussi avec indignation que les autorités de l'université du Burundi s'ingèrent beaucoup dans leurs affaires sociales. L'intervention de la police et certaines sanctions sociales comme l'expulsion des homes universitaires, le retrait de la bourse aux étudiants pendant trois mois, sont des pratiques dictatoriales et surannées par conséquent inacceptables pour les étudiants.
c) Manque d'électricité et réparation des locaux universitaire : les étudiants constatent que les homes universitaires et les auditoires sont dans des états lamentables et catastrophiques, d'un moment à l'autre, les murs et les toits vont s'écrouler et emporter des vies humaines. Le manque d'électricité et donc de lumière est un handicap majeur à la réussite des étudiants, car dans des conditions de ténèbres, ils ne peuvent pas réviser leurs cours les soirs. On dirait que personne n'est responsable de l'entretien des locaux de l'université ou de la maintenance du matériel et des équipements universitaires.
5. Les divers
Au dernier point, les étudiants proposent que le président de cette réunion, en l'occurrence le recteur de l'université fasse une proposition des sujets pour les divers.
Si les étudiants demandent au recteur de tenir une réunion à leur intention, cela témoigne d'un signe de leur bonne volonté manifeste pour restaurer un climat de confiance au sein de la communauté universitaire. Cela mettra fin à une atmosphère de tension permanente à l'université ponctuée par des mouvements de grèves ininterrompus à l'Université du Burundi.
Toutefois, nous avons des craintes que les conclusions d'une telle réunion, dans l'hypothèse que le recteur accepte de l'organiser, ne finissent dans les tiroirs du rectorat. Comme nous l'avons indiqué et précisé dans notre article publié le 5 août 2014 sur notre site (http://www.cndd-burundi.com/actualites/nouvelles-burundi/243-corruption-activation-greves) le recteur de l'Université du Burundi Gaston Hakiza est le principal profiteur des grèves répétitives de cette université et le statuquo l'arrange. Nous portons notre espoir en son successeur.


