Pendant que la population souffre d'une très grande disette à la suite de très mauvaises récoltes consécutives à une très mauvaise pluviométrie ;
Pendant que des ateliers ferment faute de courant, que des usines travaillent à 25% de leur capacité faute d'énergie, et que des quartiers entiers de la capitale et des villes de l'intérieur s'éclairent à la bougie pendant des semaines ;
Pendant que de nombreux malades, y compris des femmes en travail, meurent dans les hôpitaux faute de sang pour transfusion à la suite d'une pénurie des poches (emballages) pour recueillir du sang à la suite de non paiement des fournisseurs,
Pendant ce temps, le pouvoir sadique de Nkurunziza fête avec trompettes et fanfares ses quatre ans de règne sous le deuxième mandat.
Pourtant le prix du courant avait été augmenté à près de 150% il y a moins de trois ans pour disait-on, trouver des capitaux afin de réduire la pénurie d'électricité ;
Pourtant l'on avait promis des accouchements gratuits !
Le comble du cynisme, pendant la même période ce même pouvoir insensible aux souffrances de son peuple, envoyait ses thuriféraires à travers le pays solliciter les voix du peuple affamé, miséreux sous couvert d'une caravane du flambeau, distribuant ici et là quelques biens, fruits des pratiques mafieuses et de corruption, à l'origine des malheurs de ces braves citoyens.
En les réduisant à la mendicité, leurs bourreaux espèrent mieux les manipuler, les soumettre à jamais, et « acheter » leurs voix à vil prix lors des prochaines échéances électorales.
Ce peuple que les « gangsters » de la République considèrent comme « des bêtes » à voter, auront tôt ou tard le dernier mot. Il en a été ainsi sous d'autres cieux, il en sera de même demain au Burundi ; il en a été par le passé, il en sera de même demain.