Nkurunziza décidé à se battre pour un troisième mandat.
Coûte que coûte, Nkurunziza doit briguer un troisième mandat dans l'illégalité, on soupçonne même que pour contourner la loi fondamentale, il va s'appuyer sur son levier de la cour constitutionnelle. Décidément, Nkurunziza ne désarme pas malgré l'échec cuisant et cinglant à l'assemblée nationale lors de sa dernière tentative de tripatouillage de la constitution.
Selon une source bien informée et proche du pouvoir, une forte délégation conduite par le président de la Cour Constitutionnelle du Burundi a récemment effectué une tournée en Europe et en Amérique pour convaincre certains experts occidentaux d'apporter leur soutien juridique afin de justifier un troisième mandat de Nkurunziza. Mais des experts en droit constitutionnel se seraient rétractés arguant que seule la CENI ou la cour constitutionnelle peuvent statuer sur la recevabilité ou l'irrecevabilité de la candidature de Nkurunziza. Si cette manœuvre ne passe pas, il ne s'avouera pas vaincu avant de livrer bataille, il se battra jusqu'en avril 2015. Mais à défaut de lui-même, il a déjà trouvé un dauphin, dont il est sûr qu'il va protéger ses intérêts ou ses biens mal acquis ou mafieux, devinez qui, c'est le richissime général Alain Guillaume Bunyoni.
Une réunion d'Akazu du CNDD-FDD qui se termine en queue de poisson
Nos sources viennent de nous informer de la tenue d'une grande réunion informelle à Kirundo de l'Akazu de Nkurunziza à laquelle étaient conviés les grands ténors du parti et des officiers des forces de défense et de sécurité qui se reconnaissent toujours dans le CNDD-FDD. L'objet de cette réunion était de désigner un éventuel dauphin de Nkurunziza.
De plus en plus inquiet d'une fronde au sein de son parti et de l'armée opposée à sa candidature pour briguer un troisième mandat, Nkurunziza avait pris soin de tâter d'abord le terrain pour repérer les insoumis. Ainsi il avait demandé à son caniche, Monsieur Edouard Nduwimana, ministre de l'intérieur, de se présenter comme candidat du CNDD-FDD. La principale condition à remplir pour succéder à Nkurunziza est de poursuivre son œuvre, de pérenniser le système Nkurunziza.
Effectivement, Edouard a obéi aux ordres de son chef. Quand le moment est venu pour solliciter les candidatures, ce fut le silence total dans la salle, personne n'osa se manifester, pour ne pas heurter le président Ganza sabwa sauf Edouard qui connaissait la consigne. Il se leva et déclara qu'il se portait candidat successeur de l'homme providentiel le pasteur Nkurunziza. Le principal atout qu'il développa pour montrer qu'il était l'homme providentiel comme son patron est qu'il était parvenu à maitriser l'opposition et à la réduire au silence. Surprise et consternation de toute la clique présente. Sauf Nkurunziza bien sûr, maître d'œuvre de la combine. Certains disaient que ce mec avait du culot et qu'il méritait comme tous les fautifs au sein du CNDD-FDD deux cents coups de fouet pour le ramener à l'ordre. Sa candidature a été vite rejetée, et la réunion s'est terminée en queue de poisson.
On parle aussi pour la diversion d'un certain Prime Niyongabo un général-major chef d'Etat major des Forces de Défense Nationale. Mais le nom de Bunyoni circule comme le dernier recours de Nkurunziza, et il lui sera demandé de démissionner prochainement du corps de la police nationale. Mais Dans l'entre temps, Nkurunziza va s'occuper des insoumis, des récalcitrants pour les faire taire définitivement. De l'autre côté, le peuple veille aussi ! Il ne serait pas surprenant qu'il pense à d'autres surprenantes alternatives. Et il en a l'expérience.
