mercredi, 03 septembre 2014 06:54 Écrit par  www.cndd-burundi .com

Interview du Président du CNDD, Léonard Nyangoma à CNDD-Burundi.com sur les préparatifs des élections.

A moins d'une année des élections, la tension monte au Burundi. Les partis d'opposition crient déjà à la fraude et accusent le pouvoir de les empêcher de travailler en fermant tous les espaces d'expression démocratique. Les potentiels candidats aux élections sont éliminés à l'avance par des tracasseries judiciaires de toute sorte. CNDD-Burundi.com a voulu en savoir plus en approchant Léonard Nyangoma, le président du parti CNDD, membre de la coalition ADC-IKIBIRI.

Cndd-Burundi.com : M. le président pouvez-vous confirmer les accusations selon lesquelles le parti au pouvoir a déjà commencé à truquer les élections ?

Léonard Nyangoma : Il ne s'agit pas de confirmer. Mais de réaffirmer, car nous et le parti que nous dirigeons avons à maintes reprises accusé le pouvoir de ce forfait, sur base des faits concrets, et pas des accusations gratuites.

Cndd-Burundi.com : Et quelles sont donc les preuves dont votre parti CNDD et l'ADC Ikibiri disposent pour dire que les élections sont truquées d'avance?

Léonard Nyangoma : Ce n'est pas seulement le CNDD et l'ADC-IKIBIRI qui font cet amer constat. Tout observateur avisé peut constater aisément l'existence de toute une panoplie de truquages que le pouvoir a imaginés.

D'abord il y a le trucage d'ordre juridictionnel. Entendons par là l'ensemble des lois iniques pour la plupart mises en place par le pouvoir telle la nouvelle loi sur les partis politiques ou sur les réunions publiques. Dans la première, l'article 8 introduit des obstacles quasi insurmontables pour constituer une coalition. La tenue d'un congrès est notamment exigée avant d'adhérer à une coalition. Or vous savez les difficultés d'organiser ces forums, rien que pour des raisons de sécurité.

Selon la nouvelle loi portant réglementation des manifestations sur la voie publique et réunions publiques, un représentant du pouvoir peut assister à une réunion publique et peut même l'interrompre. En effet, l'article 12 de cette loi est on ne peut plus claire. Il stipule entre autre que:"L'autorité administrative compétente peut déléguer à toute réunion publique son délégué pour y assister.... Dans ce cas, le délégué dispose d'un droit de suspension ou de dissolution de la réunion si le maintien de l'ordre public l'exige de manière impérative...."

Deuxièmement, nous rappelons aussi que les membres de la CENI ont joué un rôle très néfaste dans le fiasco électoral de 2010. Leur reconduction n'augure rien de bon. Ils n'ont la confiance que du parti au pouvoir et cela s'entend, ils ont déjà fait leur preuve ! Il y a ensuite l'entrave des activités des autres partis, le sabordage des autres formations politiques par le Ministère de l'Intérieur, le dernier en date étant l'UPRONA, l'interdiction des réunions des partis de l'opposition. Nous pouvons énumérer de nombreux cas; par exemple en date du 31 mai 2014, une réunion de redynamisation des structures du parti CNDD a été interdite par Madame Ngerageze Esperance, Administrateur de la commune de Bwiza de la mairie de Bujumbura, dimanche le 10 août 2014, une réunion du parti Sahwanya Frodebu en commune de Bugenyuzi de la province de Karusi a été aussi interdite

Vous savez, les obstructions sont nombreuses. Le harcèlement par des menaces, des arrestations voire des assassinats des militants les plus actifs de l'opposition. Cela se déroule généralement en dehors de Bujumbura la capitale, bien loin des témoins étrangers. Ainsi, presque tous les leaders des principaux partis d'opposition membres de l'ADC-IKIBIRI ont une affaire pendante en justice, il s'agit notamment de moi-même et de mes collègues Léonce Ngendakumana, président du parti Sahwanya-FRODEBU, d'Alexis Sinduhije, président du parti MSD en exil, de Rwasa Agathon, président du parti FNL qui a été mis en lambeaux par le pouvoir. Sous des menaces physiques sérieuses, certains ont même pris le chemin de l'exil. La destruction des permanences des partis politiques, de même que les insignes des partis comme les drapeaux sont systématiquement détruits par les milices Imbonerakure, la branche armée actuelle du CNDD-FDD. Vous comprenez que dans ces conditions, la marge de manœuvres pour les partis est fortement étroite.

Cndd-Burundi.com : D'aucuns, à commencer par le parti au pouvoir affirment et sont convaincus que le rôle de la milice Imbonerakure dans l'insécurité est imaginaire et une création des partis d'opposition.

Léonard Nyangoma : Ce n'est pas une imagination de quiconque. C'est une pure réalité. D'après vous, pour quelles raisons des armes à feu leur sont distribuées massivement? Personne ne pourra dire que cette distribution n'a pas eu lieu. De même que des entrainements militaires. Des médias très documentés et des ONG ont révélé récemment que le Général Niyungeko Juvénal alias Kiroho a supervisé la distribution de 52 fusils à la population de la commune de Kibago de la province Makamba dans la nuit du 5 au 6 avril 2014. De nombreuses armes continuent à être aussi distribuées dans presque toutes les provinces du pays par les services de l'Etat. Dans ces conditions sera-t-il possible de préparer des élections libres en 2015?

Cndd-Burundi.com : Mais qu'est ce que le pouvoir veut en définitive faire de la milice Imbonerakure quand l'on sait le rôle néfaste que peut jouer ce type de miliciens ?

Léonard Nyangoma : Pour le moment, le rôle de la milice Imbonerakure est de terroriser les militants des partis d'opposition et des militants des droits de l'homme en collaboration avec certains administratifs et des agents du Service national de renseignement. Nos militants sont frappés, torturés, frappés des amendes illégales qui poussent certains à vendre leur lopin de terre, tués par les miliciens Imbonerakure. Ils sont forcés d'adhérer au parti au pouvoir pour vivre en « paix ». Les Imbonerakure agissent maintenant pour dissuader par la violence des militants d'adhérer aux autres partis. Durant la campagne, ils agiront de la même manière avec les mêmes moyens. Ils accentueront leur terreur pendant les élections. Ils ont programmé de collecter par la force ou corruption les cartes d'électeurs des militants et sympathisants des partis d'opposition. Leur dotation en armes de guerre et leur entraînement militaire montrent bien qu'ils se préparent à la guerre. Dans le plan diabolique du parti au pouvoir, ces miliciens Imbonerakure vont recourir aux armes si jamais leur parti venait à perdre les élections. C'est le mot d'ordre qu'ils ont reçu, et ils sont préparés pour cela. En recourant aux armes, ils chercheront à imposer leur candidat à la tête du pays !!

Cndd-Burundi.com : Mais avez-vous vraiment des preuves ?

Une note des NU, la société civile et les médias ont donné des informations quant à l'entrainement des membres de la milice Imbonerakure, même au-delà des frontières du Burundi, notamment en République Démocratique du Congo. Plusieurs médias ont donné des détails avec les jours de la distribution des armes, les noms des détenteurs et les noms des distributeurs.

La réaction du pouvoir a été l'accentuation de la répression. Tous ceux qui évoquaient cette question des armes étaient considérés comme ennemis du pouvoir. Pierre Claver Mbonimpa, un sexagénaire, défenseur infatigable des droits de l'homme croupit actuellement en prison pour avoir osé tirer la sonnette d'alarme. Un fonctionnaire du BNUB a été expulsé, des journalistes ont été poursuivis en justice... Si le pouvoir ne se reprochait de rien, pourquoi refuserait-il une enquête internationale qui devrait le laver de tout soupçon ? Les miliciens Imbonerakure semblent être le Joker du pouvoir CNDD-FDD, et c'est très inquiétant quand l'on sait le rôle joué par des milices dans des tragédies de par le Monde.

Cndd-Burundi.com : On parle de la distribution de beaucoup de cartes d'identités, aux membres du parti au pouvoir. Que vise cette opération? Avez-vous des exemples concrets?

Léonard Nyangoma : La carte d'identité est une pièce maîtresse pour l'enrôlement sur les listes électorales et donc pour la constitution du fichier électorale. Les administrateurs communaux tous membres du CNDD-FDD distribuent massivement des cartes d'identité aux membres de ce parti tandis que les membres des autres partis peinent pour les obtenir. D'après les médias, des cartes seraient même distribuées à des mineurs de douze ans. Les derniers cas cité sont ceux de la commune Ruhororo en province Ngozi, de la commune Rumonge en province de Bururi où les cartes d'identité seraient même distribuées à des étrangers.

La conséquence est que seuls les militants du CNDD-FDD pourront se faire inscrire sur les listes électorales et pourront voter.

Cndd-Burundi.com : Dans ces conditions, allez-vous participer aux élections de 2015 ? Ou allez-vous les boycotter comme en 2010 ?

Léonard Nyangoma : Au niveau de l'ADC IKIBIRI, la décision prises est d'éviter que le parti au pouvoir fasse cavalier seul en 2015 comme cela s'est passé en 2010. Mais de tourte évidence, le CNDD-FDD est décidé à faire appel à toutes sortes de subterfuges, y compris la mise en mort des membres de l'opposition et de leurs militants. Il devient de plus en plus clair que le pouvoir en place n'a que faire de la démocratie. Il veut nous ramener aux heures sombres du monopartisme. Dans ces conditions, allons-nous participer aux élections, me demandez-vous ? Nous continuons à affirmer que la décision a été prise de participer. Nous avons décidé d'y participer afin de montrer au monde entier notre volonté de consolider la Démocratie malgré un partenaire qui pratique « un gangstérisme politique. » Mais je dois aussi dire que vu l'allure que prennent les choses, je reste très sceptique, le danger de cette participation sera la légitimation des résultats.

Cndd-Burundi.com : Quelles propositions pour des élections crédibles et réussies en 2015

Les Nations Unies, l'UA et certaines puissances occidentales ont comme devise « plutôt de mauvaises élections que pas d'élections », mais la tenue de certaines élections dans des conditions de tension, et d'iniquité a dans plusieurs parfois abouti à davantage de problèmes, de violations massives de droits de l'homme, parfois à des conflits armés. Malheureusement, l'histoire du Burundi ne connait que des processus électoraux conflictuels depuis 1962. Il est grand temps que le régime en place tire les leçons de l'histoire. Aujourd'hui au Burundi il y a encore des possibilités de l'éviter, le risque de conflit et d'apaiser le climat de tension avant le prochain scrutin électoral de 2015. Pour cela, Il faudrait procéder à une série d'initiatives et d'engagements.

Cndd-Burundi.com : Lesquels ?

Léonard Nyangoma : Tout d'abord il faut amorcer un véritable dialogue afin de décrisper la situation politique. Il faudrait arrêter de se voiler la face, les discussions initiées par le BNUB n'ont nullement empêché de voir la situation politique se dégrader. Et les déclarations des différents émissaires des puissances occidentales, de l'UA voire de l'ONU, le dernier rapport d'Amnesty International sont là pour le témoigner. Ce dialogue devrait avoir un agenda précis, un facilitateur, un chronogramme et un comité de suivi.

Ce dialogue aurait pour entre autre objectif l'apaisement qui conduirait notamment à la libération de tous les prisonniers politiques et d'opinion notamment les militants du MSD arrêtés à l'issu des manifestations du 8 Mars ainsi que le défenseur des droits de la personne Mr PC Mbonimpa. Suivrait ensuite l'abandon pur et simple des poursuites politico-judiciaires contre les leaders des partis politiques. Actuellement, presque tous les leaders des principaux partis de l'opposition ont une affaire judiciaire pendante. Est-ce un hasard. Tout cela serait alors suivi par la dissolution immédiate des milices, notamment la milice « Imbonerakure ». Mais le plus urgent est l'arrêt immédiat de la politique lourde de conséquences sécuritaires consistant à la création des ailes au sein des partis politiques, politique déjà connue sous le sinistre vocable de « Nyakurisation des partis politiques » et partant ; dissoudre toutes les dissidences créées dans le cadre de cette politique dite de « politique de Nyakurisation »

Cndd-Burundi.com : Pourriez vous faire une proposition de l'ordre du jour d'un tel dialogue ?

Léonard Nyangoma : Vous savez, il ne faut pas réinventer la roue. L'ordre du jour a déjà été proposé par l'ADC-IKIBIRI en 2011 .Il était libellé comme suit :

1°. La poursuite de la mise en œuvre des réformes négociées à Arusha et les autres Accords de Paix, particulièrement les mécanismes de régulation des institutions ;
2°. La problématique de la démocratie et de la bonne gouvernance au Burundi ;
3°. La problématique sécuritaire, la gestion des instruments du pouvoir (Armée, Police, Justice et Administration), ainsi que la poursuite de la réforme des corps de défense et de sécurité.
4°. La problématique du respect des droits fondamentaux de la personne humaine et des libertés publiques ;
5°. La problématique de la Justice Transitionnelle au Burundi et son volet pénal intégré ;
6°. La poursuite des réformes judiciaires particulièrement l'indépendance de la Magistrature ;
7°. Le Conflit électoral de 2010 et son règlement ainsi que de la nécessité des Institutions de mission ;
8°. Les élections de 2015 incluant la Constitution, le Code électoral, la loi sur les partis politiques, la loi sur l'opposition, la loi sur la presse, la loi sur les réunions et manifestations publiques, le fichier électoral, la Commission électorale, ainsi que le rôle des observateurs internationaux ;
9°. La gestion de la loi sur la distinction des postes politiques et des postes techniques en rapport avec problématique de l'emploi public au Burundi.
10°. Les questions de la terre
11°. Les garanties de l'application des résultats du dialogue
Pour que ce dialogue puisse avoir lieu, les bailleurs de fonds et les partenaires au développement du Burundi et les Nations Unies, doivent exiger du gouvernement et des acteurs politiques burundais un dialogue franc et approfondi afin d'assainir le climat politico- sécuritaire, le seul à assurer des lendemains électoraux de paix et de sécurité. Nous interpelons surtout les forces vives de la nation de veiller pour sauvegarder nos acquis de la démocratie.

Cndd-Burundi.com: Et si ce dialogue n'est pas organisé qu'est ce qui va ou qui peut se passer?

Léonard Nyangoma : Je ne suis pas un devin. Je ne peux pas lire ce qui va se passer demain. Mais en tant que politicien, ayant fait une lecture des faits et des évènements ici chez-nous comme ailleurs, je peux faire des projections. Dans un pays où le degré de neutralité de la CENI est quasi-nul, cette dernière s'étant assujettie à des jeux dangereux du régime, dans un pays où le gouvernement repose son pouvoir sur des miliciens alors que les forces de défense et de sécurité sont opérationnelles. Ce pays là a des problèmes sérieux. Ici, nous n'avons pas mentionné l'instrumentalisation de pouvoir judiciaire. Bref face à un régime qui, à travers les services publics qu'il dirige et les institutions qu'il pilote, ferme hermétiquement tous les espaces politiques, juridiques, physiques et économico-financiers, alors que l'opposition pacifique et les médias n'ont plus de place pour exercer leurs droits fondamentaux et libertés politiques, il en est de même pour la société civile, tout peut arriver. Y compris le pire.

Cndd-burundi.com : D'aucuns s'interrogent sur la capacité de l'opposition à présenter une candidature unique en 2015. Or il semble que c'est la seule voie possible pour déboulonner le CNDD-FDD.

Léonard NYANGOMA : Je l'ai toujours dit, et depuis ma conférence de décembre 2008 sur la question électorale, j'avais appellé "de mes vœux la mise en place d'un Forum Démocratique (FODE) appelé IKIBIRI en Kirundi". Une opposition forte est nécessaire pour déboulonner le parti au pouvoir. Une candidature unique est possible ? Oui elle est possible et notre coalition ADC-IKIBIRI a déjà adopté le principe d'une candidature unique aux prochaines présidentielles et des listes communes aux futures élections communales et législatives. L'ADC-IKIBIRI va se concerter rapidement avec les autres partis d'opposition pour tirer la situation au clair. Et aussi pour donner à nos militants respectifs l'espoir des lendemains meilleurs. Mais aussi comme je l'ai déjà souligné, l'opposition doit avoir une plateforme politique commune, une sorte de guide. Notre coalition ADC-IKIBIRI dispose déjà d'une plate-forme politique commune adoptée par les partis membres à sa création et pourrait s'associer avec les autres partis d'opposition pour harmoniser les points de vue des uns et des autres. Cette plate-forme est non seulement une sorte de feuille de route qui va nous amener aux élections, mais aussi une feuille de route de gestion du pays une fois la victoire acquise. C'est très important à mon avis. Il ne faut pas qu'une fois la victoire acquise on se perde en conjecture mais que l'on se mette d'accord sur ce que l'on va faire pour le pays. C'est une sorte de contrat que nous scellons et à base duquel le peuple burundais nous jugera. Une candidature unique est donc nécessaire. Et elle est possible et l'ADC-IKIBIRI a une longueur d'avance sur cette question. Le peuple nous la demande en tout cas et nous devons rester en phase avec lui. L'idéal serait de lutter ensemble, vaincre ensemble, gérer ensemble comme alliés.

Cndd-Burundi.com : Un mot d'ordre aux militants du CNDD ?

Léonard NYANGOMA : La sérénité. Rester sereins et vigilants, mais tout en travaillant. En travaillant très dur et avec intelligence. Le mot ou les mots d'ordre ponctuels leur parviendront au fur et à mesure de l'évolution de la situation. Nous travaillerons et communiquerons avec nos partenaires de l'ADC- IKIBIRI. En attendant, les militants du CNDD doivent savoir que les jours du pouvoir Nkurunziza sont comptés malgré les apparences d'assurance qu'il affiche. En réalité il est aux abois, car aucun pouvoir sérieux, qui a confiance en lui-même ne peut agir de la sorte. En définitive, si on va aux élections, c'est dans les urnes qu'il faudra censurer définitivement ce pouvoir. Même sans campagne, l'on est en mesure de battre ce pouvoir. Pour autant qu'il permette aux militants des autres partis à aller voter. Même là, il n'est pas sûr que les militants du parti au pouvoir vont voter pour le CNDD-FDD, car ils ont prix conscience de l'abîme où nous conduit ce parti. Ce message, tous les militants doivent se le passer : face à un adversaire si fragile, il a créé les conditions de sa défaite, même sans campagne, on peut gagner ces élections.

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