1. Trois tentatives d'assassiner Herman Nifasha.
Mercredi le 6 août 2014, Nifasha Herman a été arrêté à son domicile et conduit au poste de la police Kibago après avoir été sauvagement torturé par les agents de la police et de la CNTB. A ce moment, la CNTB se rendait sur la propriété que la famille de Nifasha Herman avait partagée avec le rapatrié Nkundwa Jean Bosco. Son dossier a été instruit par l'OPJ (Officier du Parquet Judiciaire) Gilbert Hakizumuremyi.
En date du 8 août 2014, Nifasha Herman a été amené au cachot de la province de Makamba, il a finalement été relâché par une ordonnance de mise en liberté provisoire mercredi le 27 août 2014. La durée de détention de Nifasha Herman a été marquée par trois tentatives d'assassinat.
La première tentative d'assassinat est survenue vendredi le 8 août 2014 à 19h 50 au cachot de la police de Kibago. Un véhicule double cabine de couleur blanche de la documentation est venu pour transporter Nifasha Herman. Un policier de garde de la prison ce jour-là a averti Herman que: « Ce véhicule est venu te transporter mais je ne vais pas te livrer sans avoir un document écrit ». Après le refus catégorique du policier gardien de la prison de livrer Nifasha Herman, une autorité hiérarchique du gardien de la prison est arrivée pour convoyer Herman avec le même véhicule de la documentation jusqu'à la prison de Makamba. Nifasha Herman a eu la vie sauve et la chance d'arriver à la prison de Makamba grâce aux appels incessants de l'OPJ Gilbert Hakizumukama, celui-ci téléphonait pour demander à chaque instant le temps qui restait pour arriver à la prison.
La deuxième tentative d'assassinat de Nifasha Herman s'est déroulée à la prison de Makamba. Dimanche le 9 août 2014 à 18h, un policier du nom d'Athanase surnommé « Assaillant » a déclaré à Herman : « C'est toi l'homme qui veut créer une rébellion et qui a cassé mes lunettes ?», ce policier avait perdu ces lunettes lorsqu'il avait effectué une descente avec les agents de la CNTB dans la commune de Kibago et ont été trouvées et conservées par les agents de la CNTB. C'était en date du 6 août 2014. Avec beaucoup d'intimidations et de menaces de l'assassiner, La chance a souri à Nifasha Herman. L'OPJ responsable des dossiers de tous les prisonniers est arrivé à la prison. Il a immédiatement désarmé le policier et l'a placé en garde à vue. Jusqu'à présent, le policier n'est pas poursuivi.
La troisième tentative d'assassinat est survenue le 11 août 2014 à 8h. Un autre policier très gros et très noir est venu dans la prison de Makamba pour faire sortir Herman mais sans succès. A son arrivée, alors que Herman était dans un groupe des autres prisonniers comme lui, le policier a appelé Herman en son nom et lui a dit : « Herman, dis moi ceux qui tiennent des réunions de protestation des activités de la CNTB et tu seras relâché immédiatement!», Herman a répondu qu'il ne les connaît pas. Le policier a essayé de sortir Herman de la prison mais il a échoué et est parti.
2. Les moments tragiques qui ont suivis la libération de Nifasha Herman.
Des moments tragiques ont suivi le relâchement de Nifasha Herman après sa mise en liberté provisoire le 27 août 2014 à 15h. Jeudi le 28 août 2014, La CNTB de Makamba a séquestré les responsables du parquet de Makamba. Métousella Nikobamye, connu sous le nom de Habimana Pasteur ancien porte parole du FNL à l'époque de la rébellion, actuellement commissaire à la CNTB, Basile, responsable de la CNTB de Makamba, ces hommes étaient à la tête de cette séquestration. Ils ont reproché au parquet de Makamba d'avoir libéré Herman Nifasha, mais le parquet leur a expliqué que le relâchement a été légal. Le magistrat instructeur s'appelle Léonidas Ndayizeye alias Majaliwa, et le procureur de la République à Makamba s'appelle Bizimana Juste.
Le procureur général Monsieur Valentin Bagorikunda, a ordonné à ces deux magistrats de Makamba (Ndayizeye Léonidas alias Majaliwa et Bizimana Juste) d'arrêter encore Herman Nifasha, sinon ils le seront à sa place.
Après la décision du parquet de Makamba de relaxer Herman Nifasha et de toute une liste de 20 personnes apportée par la CNTB de Makamba, la CNTB au niveau national a suspendu toutes ses activités en guise de protestation contre les décisions de la justice. La CNTB conditionne la reprise des activités à de nouvelles directives du Président de la République Pierre Nkurunziza.
La CNTB de Makamba et le Gouverneur Gilbert Nduwayo se sont arrogés le pouvoir d'arrêter arbitrairement tous les individus figurants sur la liste de 20 personnes précitées par l'usage de faux documents sous prétexte qu'ils ont été signés par le procureur de Makamba. C'est dans ce cafouillage qu'un certain Nibaruta André alias Rusoko de la commune Kibago a été arrêté le 30 août 2014 à 11h et il est actuellement incarcéré illégalement au poste de police de la commune de Kibago. Il a été arrêté par un surnommé Kadoyi, actuellement un des chefs de corps de la police (DECOR).
Presque tous les fonctionnaires de la commune de Kibago sont en fuite. Nous citons ici un certain Koko, Bumako Léonidas, Léonce et autres. Personne ne connaît actuellement où Nifasha Herman se trouve. L'OPJ Gilbert Hakizumuremyi, l'instructeur du dossier de Nifasha Herman se trouve sur la liste de ceux qui doivent être poursuivis à la fois par la CNTB et par le Gouverneur de Makamba Nduwayo Gilbert. Ils l'accusent d'avoir mal traité le dossier de Nifasha Herman.
Les nouvelles de la commune de Kibago ne sont pas bien connues de la population burundaise et du monde entier car c'est un coin très reculé de la capitale Bujumbura et inaccessible aux médias libres. Seules la Radio Télévision Nationale du Burundi et la radio REMA FM, les deux medias tous au service de l'Etat, recueillent et diffusent des informations recueillies auprès des autorités locales de l'administration et de la CNTB par le téléphone et sans aucune investigation. Plus d'un se demandent comment la rapatriés et les locaux pourront se réconcilier pour vivre en paix devant cette CNTB engagée politiquement du côté du parti au pouvoir. La CNTB ne devrait pas inventer des formules devant cette situation car chaque cas est un cas a part, sa principale source de référence juridique est l'Accord d'Arusha pour la paix et la réconciliation. Seule la sagesse pourra résoudre ce problème.


