La CNTB est allée mettre en application ses décisions sur les conflits fonciers opposant la famille de Nkurikiye qui est un résident et la famille d'un rapatrié. Les agents de la CNTB dirigés par Metoussela Nikobamye connu sous le nom de Habimana Pasteur quand il était dans la rébellion du FNL, étaient en compagnie de plusieurs véhicules de policiers.
A l'arrivée à l'endroit où une famille a été expulsée de sa maison, les voisins se sont rapprochés pour voir ce qui se passait, mais à leur arrivée, le jugement était déjà rendu. Toute la famille de Nkurikiye devrait quitter et aller ailleurs. Nkurikiye a demandé aux agents de la CNTB où il devait aller avec toute sa famille car il venait d'être chassé. Comme réponse à cette réaction qui était meulée d'empathie pour les gens de sentiments, ses deux fils, l'un s'appelle Nifasha Herman, l'autre s'appelle Barutwanayo Balthazar ont été vite arrêtés sur le champ par la police et ont été tous conduits en prison.
Les habitants voulant réagir contre cette arrestation arbitraire de deux frères, la police a tiré dans la population et tout le monde a été dispersé. Cela a été suivi par un recensement de tous les élèves en vacances dont leurs parents ne sont pas des rapatriés et celui des fonctionnaires résidents. L'objectif est de ce recensement serait de bien les connaitre et les attraper sans se tromper et les mettre tous en prison car ils seraient tous des opposants aux mesures prises par la CNTB.
Ce recensement est fait par les milices Imbonerakure, les policiers et les rapatriés. A la tête de cela se trouvent le chef de zone Bigirimana Joseph et Emmanuel, chef des milices Imbonerakure au niveau communal. Jusqu'à maintenant, beaucoup de résidents se trouvent en cachette pour ne pas être attrapés.
Cette situation a été aggravée par la Radio Nationale et la Radio REMA FM qui ont diffusé de très fausses informations par le simple fait qu'elles n'avaient aucun correspondant sur place. Elles ont récolté les informations par téléphone auprès des autorités locales et tous travaillent non pas pour rendre la justice à la population, mais pour répondre aux injonctions du pouvoir Nkurunziza Après avoir chassé les résidents et installé une famille des rapatriés, une position de 32 policiers se trouve sur ce terrain pour la sécurité de cette famille rapatriée et les résidents de la commune de Kibago ne savent plus à quel saint se vouer.
En date du 7 aout 214, les étudiants des universités publiques et privées ressortissants de la province de Makamba, dans une correspondance adressée au Représentant du Secrétaire Général des Nations Unies au Burundi, lui demandent d'intervenir rapidement avant que le sang ne soit versé.
Le gouvernement du Burundi devrait bien gérer cette question délicate des terres avec beaucoup de doigté pour ne pas retomber dans les travers de conflit ethniques avec des centaines des milliers de morts et de réfugiés.

