Le rapport d'Amnesty repris en chœur et en boucle.
'' 1 mois de plus en prison pour Mbonimpa'' a titré Bonesha qui a pris les propos des acteurs de la société civile. Maintenu en prison en dépit d'une circulaire ministérielle recommandant le non maintien préventif en prison aux sexagénaires. Pour Bonesha, Pierre Nkurunziza fait le déplacement de Washington avec une image écornée d'un Burundi non respectueux des droits de l'homme, d'où le risque que sa voix ne soit entendue. Pour le CNDD-burundi.com, '' Lorsque Pierre Claver Mbonimpa est emprisonné, tous les Burundais sont en danger'', le site du CNDD qui reprend les propos de Daniel Bekele et Jean-Marie Fardeau, respectivement directeur de la Division Afrique et directeur France de Human Right Watch pour qui '' Son emprisonnement est un des nombreux signes inquiétants de répression'' s'inscrivant dans une logique dans le cadre de ''tentative drastique et désespérée visant à museler la société civile burundaise''. ''Pourquoi lui'', continue à se poser RPA qui estime les tentatives de cacher la vérité sur l'affaire des jeunes burundais en entrainements paramilitaires au Congo, sont''peine perdue''.
La vérité est que '' les autorités ne tolèrent plus aucune voix dissonante'', titre Arib sur un écrit d'RFI qui fait état de la dénonciation par Amnesty International d' ''une campagne d'intimidation'' de la part du pouvoir de Bujumbura contre l'opposition et les voix critiques, à l'approche de la présidentielle de juin 2015 caractérisée par une situation politique « complètement verrouillée ». Dans le même article un acteur de la société burundaise compare le Burundi à « une cocotte minute, prête à exploser ». AFP a quant à elle dénoncé ''l'intimidation des adversaires du pouvoir''" avec les Imbonerakure, véritables chiens de gardes entretenant des liens étroits avec les services de sécurité et se rendant responsables d'atteintes aux droits humains, en toute impunité. Tous ces sites font un commentaire sur le dernier rapport d'Amnesty International sur le Burundi, un rapport très accablant pour Bujumbura dont le contenu a été repris par plusieurs sites, dont le CNDD-Burundi.com. AI dénonce notamment la menace qui pèse sur la liberté d'expression et la hausse de la violence politique". D'où sans doute le titre de RPA pour qui '' Amnesty International alerte sur les dérapages des jeunes Imbonerakure''.
Contre cette réaction en cascade de rapport d'Amnesty, les réactions du pouvoir ne se sont pas faites attendre : Comme d'habitude, le porte parole s'est mis à la sellette qualifiant le rapport de "tendancieux", "partisan", "purs mensonges" , tel que l'a écrit AFP. Pour Philippe Nzobonariba, ''le gouvernement du Burundi n'a pas été étonné par la production de ce nouveau rapport tendancieux et partisan rédigé par la main de l'opposition et de la société civile, et qui donc ''est sans aucune crédibilité pour nous". Pour le gouvernement donc, il est donc impensable de recommander ''de mettre fin à l'impunité, tout en exigeant la libération sans condition des individus ayant des dossiers judiciaires en cours''.
L'objectif du rapport est donc de ''ternir l'image du pays et de ses institutions''. S'invitant à la rescousse du gouvernement et en véritable hussard, AGnews estime qu'il est erroné de parler de '' parti au pouvoir'' au Burundi car, ''contrairement à la France, au Burundi, le régime démocratique en place est issu de scrutins à la proportionnelle comme on le retrouve en Scandinavie ou encore en Belgique''. Pour nos confrères donc il s'agit d'un gouvernement de coalition et AI aurait dû se référer aux rapports de la CNIDH pour éviter de tomber dans ''les travers de la campagne électorale déjà en cours au Burundi où les divers partis politiques tirent déjà à boulet rouge''. Pour AGNEWS donc, ''ce rapport d'Amnesty Internationale – France reprend mot pour mot les campagnes politiques : – d'une part menée par l'élite des enfants de la Dictature des Bahima burundais ( Micombero, Bagaza, et Buyoya ) qui contrôle plus de 90% la société civile burundaise qui a accès aux média et aux financements extérieurs; et de l'autre, par l'opposition violente de l'ADC Ikibiri''. Pour AGNEWS donc, ''ce sont les enfants de ce régime dictatorial (qui n'a pas été jugé pour ses actes) qui, aujourd'hui, sont devenus la référence pour Amnesty Internationale au détriment du nouveau régime démocratique ...'' Bonesha a aussi repris les propos du régime par ce titre '' Le rapport d'Amnesty International vise à envenimer le climat électoral au Burundi''.
Un climat déjà envenimé par les divisions interpartis
''Les divisions politiques s'accentuent à l'approche des élections au Burundi'', s'écrie pratiquement PANA pour qui les divisions internes à plusieurs partis ont gagné le FRODEBU avec la suspension de Domitien Ndayizeye '' pour manquements graves'', un ''homme en rupture de ban avec le FRODEBU'' et qui '' n'était pas revenu au-devant de la scène depuis sa libération'' de presque une année d'emprisonnement. '' L'ex-président burundais Domitien Ndayizeye, suspendu de son parti, le FRODEBU'', titre APA, alors que Burundi Information qualifie Ndayizeye d'''accusateur et accusé'', accusateur car ses adversaires au sein d'une même formation l'accuse de vouloir récupérer le parti alors qu'il tente de réunifier le parti, et accusé par Léonce Ngendakumana de chercher à lui subtiliser le fauteuil présidentiel.
IWACU a préféré approcher Domitien Ndayizeye pour qui : « Je suis fier de ma situation actuelle », situation de sénateur et donc non de président. Division au Frodebu, Division aussi à l'Uprona, où Burundi Information nous indique que ''l'affaire Charles Nditije-Concilie Nibigira (est) bientôt devant la justice'', une information relayée par Bonesha qui reprend les propos de Nditije pour qui '' On va porter plainte contre le gouvernement et le clan de Concilie'', à commencer par les juridictions nationales, puis internationales le Burundi ne fonctionnant plus comme un ilot.
Le même site qui par ailleurs nous indique que : '' Uprona : Après six mois ..., une solution'', la solution c'est l'échafaudage des états généraux du 27 juillet qui ont consacré Concilie Nibigira à la tête de l'Uprona et donc candidat présidentiel virtuel de 2015. Bujumburanews pose la question de savoir si cette division ne marque pas ''la mort d'un géant ou enfin l'euthanasie d'un malade incurable ?''. Un article qui vaut la peine d'être lu tellement il reprend le parcours sinueux d'un parti sans repère, doté des hommes de science mais sans grande conscience, le type d'homme qui écœurait Rabelais. L'auteur dit ''diagnostiquer les raisons de sa mort (de l'Uprona)) sans pour autant s'en réjouir'', juste pour tester si cela servira à quelque chose pour les concernés.
A la veille d'élections qui n'augurent rien de bon à moins que...
Et pas seulement au Burundi, nous fait remarquer RFI du 29 juillet notamment qui étend son analyse sur l'Afrique entière avec dans le viseur les toutes prochaines ''Présidentielles à venir en Afrique''. Briguera, briguera pas..., nos confrères font des analyses de cas, notamment du Bénin du Burkina-Faso, du Burundi, du Congo-Brazzaville, de la RDC, du Rwanda, et du Togo où les chefs d'Etats sont en fin de mandat et/ou les tentatives de rempiler en taillant les constitutions à la mesure de leurs ambitions sont très grandes. Un suspens donc, un suspens sciemment entretenu, car tous se regardent pour voir qui dégainerait le premier, où plutôt qui donnerait le signal des premières tricheries. Pour le Burundi en tout cas, '' La CENI, en complicité avec le parti au pouvoir, a déjà les listes des agents recenseurs'' titre IWACU reprenant les propos du président du FRODEBU pour qui le parti au pouvoir, en complicité avec la CENI a déjà triché.
IWACU a donné la parole à la vice-présidente de la CENI qui constate que les acteurs politiques sont mécontents, qu'ils jettent l'opprobre sur une CENI qui doit rester strictement dans son rôle d'appliquer la loi, en ce qui la concerne. Burundi News lui constate que '' l'Uprona de Concilie participe à la guerre interne du cndd-fdd'', car pour le site, les ténors du CNDD-FDD, ceux là qui sont pour un troisième mandat de Nkurunziza font appel au clan Concilie Nibigira à la rescousse, car au sein du CNDD-FDD plus rien ne va, le parti est fissuré, une majorité s'étant opposé au 3ème mandat de leur encombrant candidat. PANA reprend aussi les propos de Léonce Ngendakumana pour qui les problèmes au sein des partis de l'opposition sont créés par le pouvoir. "Une seule solution pour faire le poids aux élections de 2015", propose-t-il : '' de ne pas s'attarder sur leurs (des partis d'opposition) divergences mais plutôt de prioriser la coalition pour faire face au CNDD-FDD''. La RPA nous révèle que ''Le camp Nditije (est)disposé à se coaliser pour 2015'', alors que Bonesha titre '' On va s'allier à l'ADC-IKIBIRI.'', les deux sites ayant repris les propos de Nditije Charles pour qui '' nous allons nous allier, nous coaliser à toutes ces personnes, qu'elles soient dans des formations politiques ou en dehors des formations politiques pour opérer changement qualitatif'', afin d'avoir un régime qui soit'' respectueux de la démocratie, qui soit respectueux de l'accord d'Arusha pour la paix et la réconciliation...''.
En tout cas '' Les partenaires du Burundi souhaitent des élections crédibles et pluralistes'', estime RPA, condition posée par les bailleurs de fond, notamment le PNUD et la France, sans oublier la Hollande pour débloquer tous les fonds pour les élections. '' Les Pays Bas promettent de soutenir la CENI mais avec des conditionnalités'', titre notamment le même site. PANA indique aussi ''Les Etats-Unis donnent près de 3,5 millions de dollars pour les élections générales du Burundi'', IWACU parle du ''1,3 million $ de don à la CENI''. ''Quel changement pour 2015 ?'' demande IWACU qui prête le clavier un fidèle lecteur d'Iwacu, lequel lecteur s'interroge sur le contenu des propositions que fait l'opposition par rapport à l'action menée par le parti au pouvoir, car pour lui, il faut qu'il ait une alternative politique crédible pour 2015 et non une opposition qui ne vise qu'à déboulonner le CNDD-FDD sans proposition concrète.
Mais les Imbonerakure veillent
Les chiens de gardes du CNDD-fdd que sont les Imbonerakure sont plus que présents, CNDD-burundi.com nous indiquent que à Tenga en commune Mutimbuzi, des dirigeants locaux font des cotisations forcées pour le CNDD-FDD et les Imbonerakure. IWACU constate que à '' Bubanza : le Cndd-Fdd fait mauvais ménage avec ses jeunes'' constatant que sept Imbonerakure viennent d'écoper d'une année d'emprisonnement et d'une amende de 50 mille Fbu chacun après leur acte de vandalisme. '' Une première ! s'est écriée IWACU car c'est la toute première fois que des Imbonerakure sont arrêtés, jugés et condamnés ! IWACU qui tente aussi de déceler les sources des violences. Il en décèle au moins trois : le mensonge, qui est le déni de la vérité, la manipulation et le racisme
Milices burundaises en formation en RDC ? « On veut instrumentaliser un problème burundo-burundais », aurait rétorqué le ministre en charge des Médias et porte-parole du gouvernement congolais qui aurait formellement démenti la nouvelle, à en croire les propos d'IWACU en tout cas. Des propos repris par AG NEWS pour qui ''Burundi/RDC Congo : Le gros mensonge de la présence de milices burundaises au Congo RDC'' reprenant les propos du responsable congolais. Seule fausse note entre nos deux frontières alertée par Radio Okapi, '' Attaques sur le lac Tanganyika: le Burundi accuse la RDC de manque de collaboration''. Des tirs à l'arme lourde auraient été entendus sur la presqu'Ile d'Ubwari dans le territoire de Fizi (Sud-Kivu), et le Burundi se plaindrait du manque de collaboration dans la traque des bandits armés en tenues militaires congolaises qui volent et tuent dans le lac Tanganyika. Ceci expliquant cela ; AG News nous apprend que '' Les USA donnent du matériel à la Marine burundaise'', alors que Bujumburanews nous apprend que '' Les rebelles burundais occupent le lac Tanganyika, (et que ) le gouvernement appelle à l'aide''