C'est à se demander si Le Forum Crans Montana ne s'est pas trompé d'homme ou si ce dernier ''atabaciyemwo'' tout simplement. C'est en tout cas ce que semble être l'avis de Burundi news qui se demande pourquoi Pierre Nkurunziza court toujours derrière des trophées fictifs, derrière une décoration '' considérée comme un non évènement dans l'hexagone qui fait '' la risée des observateurs qui se demandent pourquoi un chef d'Etat mobilise autant de ressources pour récoler un trophée de pacotille'' La réponse est simple, constate Burundi news : une fois de retour Pierre Nkurunziza en fait un coup de propagande médiatique tout un monde étant mobilisé pour l'accueillir, y compris les élèves. Le même site révèle que ''Nkurunziza, malade des prix internationaux, négocie le prix Nobel''.
Le Journal du Tchad nous fait vivre l'escale de Nkurunziza à Ndjamena de retour de Tunis où le prix lui a été discerné.'' Le Président Nkurunziza satisfait du prix lui décerné par le Forum Crans Montana'' titre Burundi Information qui rapporte certains passages des propos de Nkurunziza pour qui ''le monde entier continue à nous primer car il apprécie l'étape déjà franchie au Burundi en matière de réconciliation, de paix et de développement à travers les travaux de développement communautaire.'' C'est à croire si on n'est pas là sur une autre planète car un large fossé sépare ces déclarations d'une quelconque réalité. CAR : '' Le Burundi est l'un des dix pays où la paix est susceptible de se détériorer au cours des deux prochaines années'', a titré Arib.info, qui a repris, l'IEP, l'Institute of Economics and Peace, basé à Londres, selon l'indice de Paix Mondial 2014, un indice qui mesure la paix selon 22 indicateurs qualitatifs et quantitatifs..''Le rapport de l'Institute of Economics and Peace est faux!'' s'écrie le gouvernement burundais cité par RPA. Pour Bujumbura '' C'est d'abord un classement erroné qui s'est basé sur les différents rapports mensongers qui ont été sortis ces dernières années, surtout ces derniers mois ou suite à des intérêts multiples des acteurs politiques, des associations et ONG apparentés dans les mêmes intérêts''.
Au niveau politique en tout rien ne va
Rien ne va car l'on ne s'accorde plus sur les mots. Les présidents des partis non reconnus par le ministre de l'intérieur les Nditije, Rwasa et Mugwezengezo ne seraient aujourd'hui réduits qu'à de simples acteurs politiques. IWACU fait constater que derrière cette manœuvre se cache un calcul des plus mesquins. Si le ministre Edouard Nduwimana leur a fait porté pareilles appellations, c'est pour les écarter définitivement des élections de 2015, la loi ne prévoyant pas de candidats'' acteurs politiques'' un trou que la CENI s'empressera de profiter pour écarter ses hommes qui jurent de se présenter aux élections de 2015. « 'Acteur politique' camoufle toute la nervosité du pouvoir », estime le Pr Nicodème Bugwabari pour qui ''la seule voie possible pour éviter toutes ces appellations est le retour à l'unité des grands partis.'' Il s'exprimait sur IWACU.
Cndd-burundi.com s'en prend lui au code électoral qui '' ne garantit ni la liberté, ni la transparence, ni l'honnêteté électorale''. Dans ces conditions ''la récidive de 2005 et de 2010 va non seulement se reproduire, elle va s'amplifier.'' Et de proposer la mise en place d'''un tribunal et une police pour l'arbitrage et la sécurisation des élections'' pour remédier au problème. En attendant Iwacu se demande : '' la réunion du 29 juin aura-t-elle lieu ? Il parle de la réunion du comité central de l'UPRONA prévue pour cette date mais qui risque de connaitre des problèmes, le pouvoir redoutant qu'il n'exclut définitivement du parti son dauphin Concilie Nibigira propulsé à la tête du parti par le pouvoir.
Le même site d'information constate avec nous tous que '' la division des partis politiques, (est) une menace réelle à la démocratie'' Et dans tous les cas, constate, Burundi Transparence '' Le parti Cndd-Fdd de Pierre Nkurunziza (est) en très mauvaise position sur le terrain politique au Burundi'' Et pour cause : ''le mécontentement et les chicaneries internes au Cndd-Fdd atteignent le seuil maximal. ...des membres du Cndd-Fdd sont dégoutés par la façon dont le parti est géré et sont aussi contre la 3ème candidature de NKURUNZIZA''. Il nous apprend aussi que, certains leaders politiques sont parti à Dakar pour ''apprendre la gestion des relations entre majorité et opposition'', le Sénégal constituant un cas d'école en la matière, espérons que le pays de Léopold Sédar Senghor va les inspirer.
Injustement maintenu en prison, P.C.Mbonimpa se maintient dans les colonnes
Scandale de voir le premier défenseur burundais des droits de l'homme maintenu dans le geôle. Bonesha constate que ''le mouvement du Vendredi Vert continue avec plus de vigueur'', la population ayant été appelé à s'habiller en vert pour extérioriser le soutien à PCM. Bujumbura news insiste quant à lui sur ''les points marquants du 6ème Vendredi Vert''. Trois points : L'avocat de PCM se dit prêt à plaider vendredi prochain et ne demande que l'installation de hauts parleurs autour du tribunal, le mouvement "Vendredi Vert" s'ouvre à la situation de tous les prisonniers d'opinion au Burundi et enfin le secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des droits de l'homme Ivan Simonovic a rendu visite à Pierre Claver Mbonimpa à la prison centrale de Mpimba. ''Le message et le symbole sont forts'', conclu Bujumburanews.
''L'opposition basée l'étranger exhorte Bujumbura à libérer Pierre Claver Mbonimpa'' a titré Arib.Info, reprenant la déclaration rendue publique par ces opposant au régime de Bujumbura. CNDD-Burundi.com confirme que la '' Visite au Burundi d'un haut fonctionnaire des Nations Unies pour les droits de l'homme'', alors que RFI sur ce même sujet a titré : ''Burundi: les mises en garde de l'ONU'' et nous apprenant que ''la communauté internationale semble décidée à maintenir la pression sur le pouvoir du président Nkurunziza, accusé d'atteintes graves aux libertés'' et de nous donner espoir que '' Bujumbura pourra difficilement faire longtemps la sourde oreille, car la communauté internationale lie désormais son aide aux progrès que le Burundi « doit » réaliser dans le domaine des droits de l'homme''. Scandale tout de même que la communauté internationale doive tant faire pour empêcher un père d'égorger son propre fils, si du moins Pierre Nkurunziza est convaincu d'être le père de la nation comme lui et ses sbires le chantent à tout vent.
AFP nous informe aussi qu'''Un responsable de l'ONU dénonce atteintes aux libertés et violence politique au Burundi''. Il a dit dans des termes clairs :''je suis profondément préoccupé par les atteintes croissantes aux droits à la liberté d'expression, de réunion et d'association pacifiques". Ivan Simonovic n'a pas rencontré le président Nkurunziza, et l'AFP nous révèle qu'un haut cadre de la présidence qui a requiert l'anonymat a dit que ''cela est un signe fort d'agacement du pouvoir burundais qui ne supporte plus les injonctions de l'ONU",.
Abordant le même sujet AG NEWS ne s'embarrasse pas de titrer :'' Burundi: Des avancées en matière des Droits de l'Homme (ONU)'', un avis que ne partage pas du tout la CNIDH, la Commission nationale indépendante des droits de l'homme du Burundi qui à l'occasion d' un atelier sur la torture a constaté que '' Alors que le Burundi a ratifié en 2013 le protocole facultatif à la Convention des Nations unies contre la torture, la Cnidh se dit préoccupée par l'impunité dont jouissent toujours les responsables des cas de torture, malgré une loi très sévère contre les auteurs de cette pratique''.
Inquiétude sur l'état de l'économie.
Le premier à le montrer été sans doute Bonesha qui s'est interrogé : ''Y'aurait-il pénurie de devises ' au Burundi)? Son inquiétude se fonde sur les difficultés qu'auraient les commerçants à avoir les devises dans les banques, malgré les assurances de la BRB selon lesquelles les devises sont en suffisance. Iwacu constate avec amertume '' L'aide au développement : entre nécessité et inefficacité'' car constate-t-il '' Plus les aides tombent, plus la population s'appauvrit.
50 ans après son indépendance, le Burundi tire plus de la moitié (52%) de son budget annuel de l'extérieur. De libres penseurs proposent l'arrêt de l'aide mais la population bénéficiaire estime qu'elle est toujours nécessaire''. Le même site nous prévient qu' '' Une hausse probable d'impôts et taxes serait en vue'', citant pratiquement les propos du président du Parcem qui a lancé cette alerte avant de conseiller au gouvernement de rectifier le tir avant qu'il ne soit tard.
Une note positive dans tout ce tableau combien noir, elle vient de Panapress qui nous a informé de la ''réduction des frais de transit de marchandises entre le Burundi et la Tanzanie'' et dont les retombées positives de la décision tanzanienne sont attendues au niveau des marchandises dont les prix vont diminuer, pour le Burundi, pays enclavé.'' Une bonne nouvelle pour les importateurs et exportateurs'' a renchérit RPA qui indique que la Tanzanie a réduit de 152 dollars à 500 les frais de transit pour tous les camions immatriculés au Burundi.
Bloomberg du 24 juin nous annonce une bonne nouvelle "Le gouvernement du Burundi a pris une participation de 15 pour cent dans un projet de construction d'une mine de nickel et de fer initié par le Burundi Mining Métallurgie (BMM), a déclaré Monsieur Danko Konchar, le directeur du Groupe Kermas, propriétaire majoritaire." Cette nouvelle même bonne suscite des doutes et des questions: existe-t-il un texte législatif portant création du BMM? L'accord d'exploitation du nickel aurait-il fait l'objet de débat au parlement avant sa ratification? Le Burundi dispose-t-il de combien d'ingénieurs et de techniciens pour participer dans BMM? L'exploitation du Nickel nécessite au moins 80MW d'énergie électrique, or le Burundi pour le moment ne produit pas plus de 39MW, BMM va tourner avec quelle source d'énergie? Par quelle voie va-t-on transporter le million de tonnes de minerais , la production annuelle puisque la construction du chemin de fer Tanzanie (ISAKA) n'a toujours pas démarré?
Pourquoi le gouvernement burundais se contente-t-il de 15% de participation dans une société hautement stratégique, donc de souveraineté? Ne devrait-il pas prendre la majorité et associer aussi la participation des citoyens burundais?