Les délestages nocturnes dictés par la REGIDESO alors que la plupart des matchs se déroulent dans les heures avancées de la soirée restent des épines dans les pieds des amoureux du ballon rond. '' Coupe du monde 2014 : Bujumbura mobilisée'' a titré IWACU qui sous-titre ''des stades brésiliens aux écrans géants de Bujumbura, le Mondial est attendu ...''. Nos confrères insistent également sur le problème de courant que soulèvent bien des propriétaires de salles qui feront vivre les citadins le grand évènement mondial. ''La retransmission de "tout le Mondial" est assurée au Burundi'' s'exclame Pana cité par arib.info qui soulève pourtant une inquiétude ; celle des parents qui craignent que ce mundial ne distrait leurs enfants à l'école, quand l'on sait surtout qu'il a démarré le même jour que les examens.
Du foot, il en a été également question dans CNDD-burundi.com mais sous un tout autre angle : '' Pierre Nkurunziza et son football : un président hors jeu !! un mensonge de toute une décennie'' a titré le site qui nous a révélé le secret présidentiel, qui fait que l'équipe du président Burundais gagne à tous les coups, tout comme marque Pierre Nkurunziza à chaque rencontre. Malheur à celui qui est tenté de se dresser sur son chemin vers la lucarne pour marquer le but de la victoire tant footballistique que politique. Pour le CNDD-burundi.com donc, Nkurunziza trompe les burundais qu'il est marqueur des buts lorsque son équipe Alléluia FC joue contre une autre équipe, il est grand temps que les burundais découvrent qu'il est toujours hors jeu dans les matchs mais aussi en politique, car il est le seul à croire qu'il a droit à un troisième mandat''.
IWACU est plus explicite car il répond à la question du '' NGOZI : pourquoi Messager gagne-t-il toujours ou presque sur sa pelouse ?'' C'est parce qu'il compte beaucoup plus sur son douzième joueur que sur ses moyens ou ses talents. Le 12ème joueur n'est certainement pas celui à qui vous pensez, mais le public qui maintient le morale de l'équipe présidentielle, même dans les moments les plus difficiles, alors que les autres supporters n'acclament leurs équipes que quand elles marquent. Dans tous les cas, le mundial se présente comme une manne pour Piere Nkurunziza, car allant contribuer à distraire les burundais de l'essentiel au moment précisément où il devraient garder toute leur lucidité.
Un code de conduite électoral controversé
Le gouvernement, les partis et acteurs politiques burundais ont signé lundi, 5 juin, un code de conduite pour des élections « libres, apaisées et inclusives » en 2015. '' Un « code de bonne conduite » symbolique pour les élections au Burundi'' a indiqué RFI qui n'a pas manqué de faire remarquer que la signature s'est faite deux jours à peine après que des jeunes du CNDD-FDD, le parti au pouvoir, armés de gourdins et de pierres aient attaqué et blessé des opposants, dans l'est du pays. De graves incidents qui ont donné raison finalement à l'opposition qui a déclaré avoir signé le code « par respect pour la communauté internationale qui a parrainée ce texte ». Autrement, point d'illusions, si les défis liés à la violence politique, les restrictions aux libertés civiles et politiques, l'immixtion du pouvoir dans les affaires internes des partis politiques, le harcèlement judiciaire des leaders d'opposition et de la société civile et, surtout, la question du troisième mandat pour l'actuel chef de l'Etat,ne sont pas levés. Cela ne servira à rien, dit-elle, « si ces défis ne sont pas relevés ».
Le même titre est repris par Arib. Info reprenant les propos de PANA qui reproduit les engagements pris par les acteurs signataires du code. Engagements qui n'empêchent pas la RPA de se poser cette question :'' le processus électoral au Burundi serait-il déjà en danger ?'' La question se fonde sur les observations des diplomates qui estiment que ''cette avancée risque d'être remise en cause par la mise en œuvre des mesures visant à entraver le processus électoral et empêcher la pleine participation de toutes les parties prenantes''.
Le CNDD- BURUNDI.com ne se fait guère d'illusion, car titre-t-il, '' élections 2015 : un échafaudage sophistiqué de fraude électoral ou aveu d'impopularité. Une campagne électorale permanente du parti au pouvoir, des partis d'opposition interdits d'activités politiques de fait, le sabordage des partis d'opposition, une Commission Electorale Nationale « Indépendante » dévouée au Président Nkurunziza, une justice aux ordres, une milice Imbonerakure toujours assassine, autant d'éléments qui ne poussent guère à l'optimisme car pour le cndd-burundi.com, le processus est déjà vicié, la Communauté Internationale vient de s'en rendre compte, mais tardivement et donc impuissante. C'est au peuple burundais d'agir pour redresser la démocratie et redonner l'espoir à notre jeunesse, sinon '' le pouvoir sait qu'il est devenu exécrable aux yeux de la majorité silencieuse de la population''. L'hypocrisie n'a point de limite, après les échauffourées verbaux consécutifs à la menace d'expulsion du diplomate onusien, le calme est revenu, c'est ce que constate en tout cas RFI qui indique que ''Burundi et ONU déclarent que leurs relations ne souffrent d'aucun nuage'', reprenant les propos du chef de la diplomatie burundaise.
Un ministre manifestement dépassé par les évènements, constate CNDD-BURUNDI.COM avec ce titre : ''la diplomatie de Nkurunziza (est) malade d'un disfonctionnement pathétique''. Les vrais décideurs n'ont même pas eu la courtoisie d'informer le ministre Kavakure de la menace qui pèse sur le diplomate du BNUB alors que c'est lui qui encaissait tous les coups des premières réactions de la communauté internationale. ''Un disfonctionnement pathétique ! Un bicéphalisme qui dessert malheureusement Nkurunziza et son club'' conclut cndd-burundi.com. Iwacu quant à lui constate que '' l'UE se dit satisfaite mais...''. Inquiétude ou pas, Pierre Nkurunziza n'y va pas par quatre chemins'' Le Burundi est un Etat de droit'', confie-t-il à l'Express du 6 juin lors d'une longue interview avec pour entre autre question, celle liée au 3ème mandat. '' Question compliquée'' a répondu le président qui indique que '' dès lors que vous annoncez votre décision de concourir, on vous retire du pouvoir''.
Tout en affirmant aussi que ''Quiconque s'arroge le droit de se déclarer candidat avant le mois de mai prochain se rend coupable de manipulation''. ''Menteur comme ce président, il n'y en a pas deux en Afrique'' rétorque Burundi transparence pour qui le chef de l'Etat était déjà connu de '' président commissionnaire'', allusion faite aux commissions qu'il exigerait de ceux qu'il aide à gagner des marchés. Xinhua, repris par Arib .info se montre à ce sujet plus clément, se contentant de ce titre : '' Burundi : Nkurunziza promet des élections de 2015 dans un climat apaisé''.
Burundi transparence reprend l'interview du président à RFI lors de son dernier passage à Paris où '' Pierre Nkurunziza élevé au grade de ''Commandant du soldat de la paix'' comme nous l'indique IWACU ; une occasion pour lui d'affirmer que ''Le Burundi (est) prêt à déployer 730 soldats et policiers en RCA'', tel que l'affirme Burundi Information. Président menteur, écrit donc Burundi transparence, mais menteur qui mentira le dernier, car selon cndd-burundi.com, ''les pseudo-Bagumyabanga du CNDD-FDD ne croient plus en leur parti''et donc au président lui-même.
Le site fait état de militants du CNDD-FDD qui ne le seraient plus que de nom car ayant plié bagage pour d'autres partis. Et pour preuve, la fuite d'informations sur une réunion tenue à Bujumbura et dont la teneur a atterri à la rédaction de cndd-burundi.com après avoir transité à la permanence du parti CNDD.'' Dès l'instant que des militants commencent à fuiter des informations secrètes d'une organisation, c'est qu'il y a péril sur la demeure'' fait observer cndd-burundi.com, qui défie quiconque du parti au pouvoir à Giheta de prouver que ces informations sur cette réunion sont fausses. Tout cela ne serait que rumeur, cette rumeur contre laquelle Pierre Nkurunziza a décidé de mener une guerre sans merci. '' Bas la rumeur'' titre Iwacu pour qui le pouvoir se lance dans une guerre sans merci contre la rumeur, à laquelle il a parfois recours pourtant. Une campagne vaine, selon certains observateurs, signe d'une nervosité flagrante.
L'affaire Mbonimpa reste dans les colonnes.
Ce n'est pas une affaire à proprement parler, mais un montage qui est en tout cas loin de relever d'une rumeur, un montage qui reste aux feux de l'actualité tout comme PCM, contre toute logique, reste bien cloitré entre les murs de Mpimba. '' Pierre Claver Mbnimpa reste en prison jusqu'à son procès'', confirme RFI qui fait observer pourtant que '' le maintien en détention de Mbonimpa suscite des inquiétudes''. IWACU se lance pratiquement sur les dernières traces de Mbonimpa à Kiliba Ondes et à Bubanza, pour tirer cette sonnette d'alarme : RDC : l'information piège''. Pour Iwacu qui s'est lancé dans une enquête sur les entraînements et les pseudo- burundais morts dans des guerres en RDC, les morts ne sont pas morts avec des preuves à l'appui, des témoignages des vivants que d'aucuns, dont Pierre Mbonimpa, auraient déclaré morts. Réaction vive de Bujumburanews : ''Le journal IWACU enfonce Mbonimpa, le président de l'APRODH déjà écroué à Mpimba''.
Pour Bujumbura news en effet l'article d'IWACU ''démontre point par point que les enquêtes menées par l'APRODH est un vulgaire mensonge''.Bujumburanews voit en cette opération une ''main du parti au pouvoir via le SNR (Service National des Renseignements''. Pour Burundi Information, '' Activistes de la société civile doivent arrêter de manipuler l'opinion''. Pour le site en effet, l'affaire Mbonimpa n'a été qu'un prétexte de certains activistes de la société civile soucieux de ''chauffer les esprits faibles, et manipuler la communauté internationale par rapport à la situation politico-sécuritaire dans le pays, qu'ils veulent préoccupante ou même grave.''. Au lieu de se mettre à la conquête du pouvoir, '' nos opposants... passent tout le temps à sillonner dans tous les coins du globe pour expliquer que leur problème c'est le parti au pouvoir comme si les élections de 2015 vont se faire à New York ou à Bruxelles.''.
S'attaquer aux vrais problèmes pour de meilleures solutions économqiues
Mais la grande préoccupation des burundais reste celle du quotidien : la survie. Pour ce mois de Juin, l'Etat aurait eu d'énormes problèmes à assurer le salaire des fonctionnaires, à tel enseigne que, selon des informations en provenance de Bujumbura, tous n'avaient pas été payés à la mi-juin. Espoir pourtant des lendemains qui chantent, car AG NEWS est ferme sous ce titre ''Burundi : L'indépendance économique en 2019 avec des recettes de 1,9 Milliards USD''. Il reproduit en fait un article d'un certain NAHIMANA P. paru dans burundi-forum.org qui se base sur les propos du patron de l'OBR dans une de ses sorties médiatiques pour faire le bilan de 4 ans des réalisations de l'institution.
Le sieur Kieran Holmes ''entrevoyait l'indépendance économique au niveau du budget de l'Etat du Burundi en 2019''. Le calcul est simple : En 2014, le Gouvernement a voté un budget évalué à plus de 1.200 Milliards BIF (environ 774 Millions USD). Pour 2019, le Commissaire Général de l'OBR mise sur une collecte d'un revenu 10 fois supérieur à celui de 2009 (301 Milliards BIF soit environ 193 Millions USD ). C'est à dire une recette de plus de 3000 Milliards BIF ( soit environ 1,9 Milliards USD ) pour 2019.
L'équilibre du budget en l'an 2019 serait donc dans le viseur de l'OBR en sorte que l'Etat soit en mesure de financer la totalité de son budget annuel.Mais pour que l'équilibre stable soit une réalité, et non une fiction visant des intérêts égoïstes dont le maintien à la tête de l'OBR, (car le mandat de patron de l'OBR devait rendre fin cette année, mais a été prolongé après une hémorragie interne à l'OBR), il faut produire. Produire pour satisfaire ses besoins, produire aussi pour exporter.
La stévia, produit d'exportation potentiel par excellence a eu droit à quelques titres. Stevia Company : « La concurrence est la bienvenue, mais qu'ils nous laissent travailler'' s'insurge le patron de cette compagnie qui s'indigne contre le ministère de l'Agriculture et de l'Élevage qui l'a obligé d'arrêter la multiplication des boutures de la plante dans certaines provinces du pays. Une guéguerre qui oppose deux sociétés avec au centre le ministère qui aurait du mal à jouer la neutralité. Stévia est devenu un enjeu politico économique important, et le contrôle de cette plante providentielle fait grincer les dents. D'où la question de la RPA : '' Qu'est-ce qui motive le controverse dans l'importation des semences de la Stévia ? Une question restée sans réponse.
CNDD-burudi.com va plus loin et conclut à un amer constat : ''la culture de stévia au Burundi : une politique agricole affligeante''. Car pour le site, l'erreur pour le pouvoir et d'autres acteurs économiques est de vouloir miser presque exclusivement sur la culture de rente pour avoir des devises, car les produits vivriers, dont la population mal nourrie a tant besoin, peuvent en rapporter autant. L'Asie est là pour le démontrer. '' Si un avocat peut consoler un enfant affamé, de quoi en est-il d'une feuille de stévia'' demande l'auteur de cet article paru dans cndd-burundi.com.
