vendredi, 08 avril 2016 08:14 Écrit par  Mukunzi Jean

Le Major Gahomera Marius à l’origine de la peur et de la panique des jeunes des communes de Bujumbura.

Les jeunes des communes de Mukike, Mugongomanga et Nyabiraba sont persécutés par le Major Gahomera Marius, commandant du camp Mujejuru, depuis le mois d'avril 2015 jusqu'à nos jours. L'information a été livrée par un des jeunes de la commune de Mugongomanga qui a gardé l'anonymat pour question de sécurité.

Certains des jeunes des commune Mukike, Mugongomanga et Nyabiraba ont été accusés par le Major Gahomera Marius d'avoir participé aux manifestations contre la candidature au troisième mandat de Pierre Nkurunziza aux élections de 2015, les autres ont été accusés de participer dans les mouvements rebelles.Plusieurs jeunes ont été arrêtés et sont actuellement introuvables, les autres ont été retrouvés morts.

Au mois d'Août 2015, cinq jeunes de la commune de Nyabira ont été fusillés sous prétexte d'être des rebelles, mais en réalité, ils ont été victimes d'avoir manifesté contre la candidature de Pierre Nkurunziza au troisième mandat aux élections de 2015. Durant cette période, plusieurs corps sans vie ont été retrouvés près des rivières et des sources d'eau.

Au mois de Novembre 2015, cinq corps sans vie ont été retrouvés dans la commune de Nyabiraba.

Le 11 et le 12 décembre 2015, plusieurs jeunes des communes précitées ont été arrêtés par le major Gahomera Marius et ont été accusés d'avoir attaqué le camp Mujejuru. Leurs familles disent qu'ils ont été tués car elles ne savent pas jusqu'à ce jour où ils ont été conduits.

Lundi le 4 avril 2016, cinq enseignants de la commune de Mukike ont été arrêtés par le Major Gahomera Marius. Il les a accusés qu'ils auraient été clandestinement formés au maniement des armes à l'ISCAM et qu'ils sont en possession des fusils sans autorisation. Personne ne connait actuellement où ils ont été conduits.

Gahomera est un nom burundais qui signifie, la catastrophe, le désastre. Le porteur de ce nom devrait aller au delà de son nom pour travailler pour son peuple, mais malheureusement, il enterre tous ceux qui veulent que la loi soit respectée au Burundi. Mais l'avenir peut nous réserver des surprises car tout est en perpétuelle mutation.La disparition tragique du Général Adolphe Nshimirimana, et plus récemment celle du Lieutenant-colonel Darius Ikurakure devrait inciter nos officiers à plus de retenue et d'esprit de discernement dans l'application des ordres probablement reçus de leur hiérarchie.

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