Le Forum des Organisations de la Société Civile de l'Afrique de l'Est a dit que la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) et l'ONU devraient immédiatement imposer des sanctions économiques contre le Burundi.
Présentant sa pétition hier devant le Comité des Affaires Régionales et de Résolution des Conflits (RACR) du parlement de la Communauté de l'Afrique de l'Est(EALA), le chef du bureau exécutif de l'Union Panafricaine des Avocats(PALU) Monsieur Donald Deya a déclaré que les troubles sont sans cesse croissants avec des responsables gouvernementaux qui ne montrent aucun intérêt pour la poursuite des pourparlers de paix .
Monsieur Deya a dit que la crise humanitaire à laquelle on assiste dans le pays était terrifiante, et que le Burundi méritait d'être exclu du bloc de l'Afrique orientale pour avoir fermé les yeux sur les troubles.
"Plusieurs rapports ont montré que de nombreuses personnes continuent de mourir alors qu'aucune mesure n'a été prise pour les éviter, notre crainte est que nous pourrions assister à un génocide, le seul remède est de suspendre l'adhésion duBurundi du bloc," a soutenu Deya.
Il a ajouté qu'il était une honte pour les autres pays de la région de rester discrets alors que la situation devenait hors de contrôle depuis les six derniers mois.
"Quelque chose doit être fait d'urgence ou bien nous serons témoins du pire», a-t-il dit.
Selon Deya, un récent rapport sur le statut des réfugiés datant du 4 Janvier de cette année montre que la Tanzanie avait accueilli 189,472 réfugiés Burundais tandis que 124 061 autres avaient pris la direction d'autres pays.
Cependant, une partie des parlementaires de l'EALA a rapidement posé la question de l'authenticité du rapport et les allégations portées contre le pays instable, mais dans sa défense, Deya a affirmé que les rapports provenaient des médias et des organisations des droits de l'homme au Burundi.
Un député de la Tanzanie a observé que la crise humanitaire doit être résolue en utilisant les protocoles qui ont été utilisés dans l'établissement de la communauté, en avertissant qu'agir sous émotion dans la résolution de la crise serait préjudiciable.
Mais le président de la commission des affaires régionales et la résolution des conflits, Abdullah Mwinyi, a assuré les sociétés civiles que son équipe de 13 membres a écouté avec attention les interventions et a promis de travailler à propos plus tard.
Le Comité des Affaires Régionales et de Résolution des Conflits est entré dans sa deuxième journée hier avec une volonté d'examiner une pétition soumise par l'Union Panafricaine des Avocats (PALU) aux parlementaires de l'EAC(EALA) depuis le mois de novembre de l'année dernière.
Quatre organisations de la société civile avec en leur tête l'Union Panafricaine des Avocats (PALU) avaient adressé une pétition aux parlementaires de l'EALA leur demandant un certains nombres d'actions d'urgence dans le cadre de leur mandat afin de contenir la détérioration de la situation au Burundi.
La pétition avait été présentée au Président de l'EALA, Daniel Kidega, à Arusha par PALU et le Forum des Organisations de la Société Civile de l'Afrique de l'Est (EACSOF).
Ecrit par Edward Qorro
Traduction libre, lire le texte original en anglais à l'adresse : http://www.ippmedia.com/frontend/?l=87920