De nombreux citoyens avaient, à tort ou à raison, placé leurs espoirs d'un Burundi meilleur en lui. Des milliers de personnes en ont payé le prix le plus fort, c'est-à-dire de leurs vies. Il est donc normal que la déception soit grande au sein d'une frange importante de la population burundaise.
Mais si nous persistons à nous égosiller sur le cas Rwasa, nous aurions offert deux victoires à Nkurunziza et son club. En plus d'avoir récupéré un important camarade de lutte, ce fait aura servi de surcroît à la diversion. Nous nous devons de tourner la page Rwasa et poursuivre la lutte avec plus de détermination. Il reste au sein de l'opposition des leaders courageux, persévérants et déterminés. Et d'autres plus jeunes émergeront certainement demain. Nous les exhortons à mettre de côté leurs égos, à œuvrer pour le retour de la démocratie au Burundi et la sauvegarde de l'indépendance de notre pays. Les différences peuvent constituer une force, si des objectifs communs sont bien définis et bien compris.
Et ce sera la meilleure façon de consoler les « orphelins » de Rwasa.