« Crainte de violences pré-électorales au Burundi », a titré RFI, « violente manifestation contre le président Nkurunziza, l'ONU appelle au calme », constate France 24 avant même que P. Nkurunziza se pronnonce ou pas pour sa candidature. Il exprime aussi l'inquiétude du Conseil de sécurité dont ses 15 membres demandent au gouvernement "de créer les conditions pour un scrutin paisible, crédible et sans exclusive".
''Heurts entre police et manifestants de l'opposition'', constate RFI du 18avril qui affirme que l'opposition burundaise assure aujourd'hui qu'elle n'est pas prête à lâcher prise, tant que Pierre Nkurunziza n'a pas renoncé à son projet malgré plus d'une centaine d'arrestations dans ses rangs. ''Vers une très controversée candidature du président sortant'', s'écrie AFP pour qui ce grand sportif, protestant "born again", .. ex-chef rebelle ... qui se pose en "père de la Nation", a une image de plus en plus écornée, car contesté jusque dans les rangs de son parti, dont un des dissidents, ex-proche de Nkurunziza affirme que "Sous ses dehors de gentil (...), c'est un homme impitoyable".
Pour FIDH, dont une déclaration a été publiée sur Arib.info : ''Les acteurs politiques doivent prévenir toute escalade de la violence'' tout en affirmant que ''le contexte actuel ne présage en rien la tenue de scrutins libres et sécurisés''
Sans oser y croire, Jeune Afrique se pose la question : ''Pierre Nkurunziza désigné candidat à la présidentielle dès samedi ?''. Une hypothèse à ne point écarter surtout que le gouvernement a presque répondu en agitant la menace de faire intervenir l'armée.''Des signaux de (très) mauvaise augure pour le week-end'' avait conclu Jeune Afrique. Sur Arib.Info, Athanase Karayenga se pose la question : ''Un troisième mandat pour 5 ans ou pour 40 ans ? ». Car, pour lui P. Nkurunziza cherche à exploiter une inexistante faille juridique et une contradiction entre deux articles de la Constitution. Une farce ! dit-il, une géniale diversion pour gagner le temps. Car si vraiment le débat du troisième mandat de Pierre Nkurunziza avait été uniquement juridique, la question aurait été réglée en 5 minutes.
Dans un article signé Olivier Caslian, Jeune Afrique du 22 avril titre : ''Nkurunziza, tout foi tout flamme'' car ne carburant que pour son mandat. "Obama lui fait les gros yeux, l'Union européenne le critique, sa candidature est contestée au sein de son propre parti, mais il n'en a cure'' constate Jeune Jeune Afrique pour qui cet évangéliste ne se fie qu'à sa bonne étoile. "C'est un faux naïf'' car sachant très bien ce qui se passe dans le pays, aurait objecté objecte un diplomate en poste à Bujumbura. Nkurunziza n'aurait rien à voir avec l'image de marionnette manipulée par un quarteron de généraux affairistes dont on l'affuble volontiers, conclue nos confrère qui se demande si, grand sportif qu'il est, il ne s'agirait que d'un esprit de compétition. ''Sans doute, pour ce sportif invétéré qui n'hésite pas à laisser ses ministres en plan le mercredi soir pour aller mener l'attaque de son Alleluia Football Club'' indique donc nos confrères. PANA constate que contre toute logique ''80 observateurs électoraux de l'Union européenne attendus au Burundi'', tout en précisant qu'une Mission électorale d'observation des Nations unies au Burundi (Menub) a pris les devants et se trouve déjà à pied d'œuvre depuis le 1er janvier 2015 à Bujumbura. Un concitoyen, Elie Manirambona pour ne pas le citer lance un regard citoyen sur une éventuelle candidature de Nkurunziza confrontant ainsi les thèses juridiques et politique des pro et anti 3ème mandat. Il conclut qu'il s'agit d'un problème spécifique aux gouvernements actuels.
JEUNE Afrique du 21 avril constate inquiet que ''Le modèle burundais à l'épreuve'', le pays se lançant cette année dans l'inconnu car , dit-il, jamais, dans son histoire, ce pays n'a connu de transition démocratique réussie au sommet de l'État. Et rarement la pression pour que le sortant s'en aille n'a été aussi forte à l'intérieur comme à l'extérieur du pays. Et de conclure que le ''26 juin, toute la région des Grands Lacs aura les yeux rivés sur Bujumbura''. RFI du 21 avril constate non sans frayeur que ''pour dissuader les manifestants, le gouvernement menace'' de faire intervenir l'armée face à une opposition et une société civile déterminées à lui faire barrage. "Tous les ingrédients pour une explosion prochaine semblent réunis'', indique RFI citant de nombreux observateurs.
La Voix de l'Amérique du 20.04 2015 constate que les Etats-Unis sont: ''profondément préoccupés par les tensions croissantes au Burundi'' dans un article publié par Arib avec pour surtitre : ''Washington appelle les forces de sécurité du Burundi à être impartiales''
Plus tôt, dans un article signé Pousdem PICKOU, Le pays burkinabe du 19 avril avait lancé un avertissement on ne peut plus clair : ''Violences pré-électorales au Burundi : Nkurunziza joue avec le feu'', car, indique-t-il, Pierre Nkurunziza affiche une posture terrible, car percevant ''les compétitions électorales comme une guerre. Tous les moyens sont donc bons pour s'assurer la victoire''. Il fait comme ses compères pour qui ''s'asseyent sur la Constitution et sur leur conscience pour s'accrocher au pouvoir, advienne que pourra''. Le pays appelle au soutien au peuple burundais ''car si Pierre N'kurunziza venait à réussir son passage en force pour postuler à un 3e mandat, cela ouvrirait une brèche dans laquelle ses collègues de la région des Grands lacs et de l'Afrique centrale, connus déjà pour être des prédateurs de la démocratie dans leurs pays respectifs, n'auraient aucun scrupule à s'engouffrer''.
Pousdem PICKOU
La Deutsche Welle du 20 avril constate que : "Au Burundi l'opposition reste déterminée malgré le fait que 65 personnes sur quelques 120 arrêtées lors de la première manifestation ont été inculpées de participation à un mouvement insurrectionnel". Nos confrères constatent avec une certaine amertume la situation de l'opposition burundaise
''minée par les ambitions de ses chefs (dont certains sont toujours en exil) et une population tout entière acquise à son chef pour forcer la décision'' et de conlure que "magré tout l'ampleur du rassemblement populaire du 19 février semble dorénavant limiter sa (du président) marge de manœuvre''.
A ce propos justement, Aribnews n'a pas manqué de se poser la question :"Quid de l'absence du duo Rwasa-Nditije".
La terrible Nouvelle
C'est ce que tout le monde craignait qui survint au palais de Kigobe ce 25 avril : NKurunziza Pierre est candidat du CNDD-FDD. C'est Nyabenda Pascal, président du parti qui prend la responsabilité historique d'annoncer une nouvelle que d'aucuns craignaient. Comme cela avait été annoncé, les citoyens n'ont pas attendu, ils se sont rendus dans la rue. Arib .info publie un communiqué de l'ADC IKIBIRI appelant à une manifstation le 28 avril. RFI du 26 fait état d' ''Echauffourées au Burundi après la candidature Nkurunziza'' tout en faisant état d'''Interpellations et tirs de sommation''.., de Radios privées coupées... d'une ''candidature à un troisième mandat, critiquée à l'intérieur et à l'extérieur du pays'' tout en rappelant que la communauté internationale avait à plusieurs fois marqué son désaccord avec l'éventualité d'un troisième mandat de Pierre Nkurunziza, et que réagissant sur le champ ce samedi du 25 avril, les Etats-Unis ont dit regretter « cette importante occasion manquée. ». RFI a été relayé par AFP du 26 qui rapporte les propos du porte-parole du Département d'Etat américain pour qui Washington regrette la candidature de Nkurunziza à un 3e mandat , tout en laissant entendre clairement que ''Washington était prêt à prendre des sanctions si cela était nécessaire''.
France 24 a fait état de ''Heurts entre manifestants et policiers à Bujumbura sur fond de crise politique''
AFP du 26 : '' Washington regrette la candidature de Nkurunziza à un 3e mandat : La porte-parole dans un communiqué Marie Harf (photo), porte-parole du département d'Etat américain qui a laissé clairement entendre que Washington était prêt à prendre des sanctions si cela était nécessaire en refusant notamment des visa américains d'une manière ciblée aux personnes qui participent, programment ou ordonnent des violences contre la population civile''.
APA du 25 constate pourtant que ''choisi candidat par son parti, Nkurunziza avertit les perturbateurs '' car pour lui "La volonté de la population est celle de Dieu. Celui qui combat cette volonté combat Dieu", a-t-il dit avant d'ajouter qu'il n'avait rien à craindre. La suite , on l'a vue, ''la peur du lendemain s'est installée au Burundi, à l'image des habitants des provinces frontalières du Rwanda et de la Tanzanie qui continuent de fuir le pays'' constate APA.
RFI du 25 : Bujumbura sur le qui-vive en attendant la désignation de Nkurunziza :" Le camp présidentiel a décidé de relever le défi en organisant son congrès en son siège ici à Bujumbura, une capitale pourtant acquise à l'opposition. Mais signe que la tension monte, les habitants de la capitale, du moins ceux qui en ont les moyens, se sont rués vendredi dans une sorte de frénésie hystérique dans les supermarchés pour constituer des stocks de nourriture au cas où.
Et même dans le camp présidentiel, on prend les choses au sérieux. Aucun véhicule de journaliste ne sera admis samedi près du siège du parti au pouvoir par exemple, tous seront acheminés dans des bus affrétés à cet effet".
APA du 26 : Les manifestations contre la troisième candidature du président Nkurunziza ont repris à Bujumbura : La Police fait usage de tirs à balles réelles contre les manifestants
Belga du 25: Élection présidentielle au Burundi - Didier Reynders appelle toutes les parties à éviter violence et intimidations
RFI du 25 : Burundi : Pierre Nkurunziza candidat à la présidentielle de juin
REUTERS du 25 : Le président burundais brigue un 3e mandat, l'opposition furieuse
IRIN du 24 juin : Burundi : Peut-il encore y avoir des élections libres et démocratiques ? Dans son plus récent rapport sur la situation au Burundi, l'International Crisis Group (ICG) a signalé qu'il était de moins en moins probable que les élections communales, législatives et présidentielles soient libres et démocratiques.
CNDD-burundi.com : DECLARATION SOLENNELLE DU PARTI CNDD PORTANT OPPOSITION A TOUTE ELECTION POLITIQUE DANS LES CONDITIONS ACTUELLES
Extraits : « [...] Tirant toutes les conséquences logiques de ces faits :
1. Le CNDD considère qu'aucune élection crédible n'est possible dans les conditions actuelles, avec ou sans Pierre Nkurunziza comme candidat.
2. Le CNDD est convaincu que soutenir des élections, au moment où des milliers de citoyens fuient terrorisés, et où des milices armées essaiment les collines pour menacer et intimider les électeurs, c'est faire preuve de laisser-aller et d'une insensibilité coupable.
3. Le CNDD déclare solennellement son opposition à toute élection dans les conditions iniques et de terreur actuelles et prend ses responsabilités devant l'histoire.
La CROIX du 26 : Au Burundi, des manifestants s'opposent à un troisième mandat du président
RFI du 26 : chauffourées au Burundi après la candidature Nkurunziza
AFP : Burundi : deux manifestants tués par balles à Bujumbura
AFP du 27 : Au Burundi, les positions se radicalisent dans un contexte de violences historiques : AFP se demande ''COMMENT LA TENSION EST-ELLE MONTEE ?'' "Les craintes de violences sont d'autant plus présentes dans les esprits que le pays a une histoire post-coloniale marquée par des massacres cycliques et les conflits interethniques entre Hutu majoritaires et Tutsi minoritaires. Aujourd'hui, les lignes de fractures ne sont plus autant ethniques.... Mais à l'approche de la présidentielle, certains craignent que la corde hutu-tutsi ne soit malgré tout réactivée par certains par calcul électoral ».
Reporter Sans Frontières du 27 Avril : Putsch contre la liberté de l'information ( communiqué publié par Arib) : « Après l'annonce de la candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, de violents heurts ont éclaté dimanche à Bujumbura, capitale du Burundi, faisant au moins deux morts. Les médias se retrouvent au coeur de la tourmente : radios empêchées d'émettre et journalistes harcelés... Le gouvernement verrouille l'information pour éviter la contestation. Le Burundi se situe à la 145e place sur 180 pays dans le Classement 2015 de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières ».
APA du 27 : Quatre morts dans les manifestations contre la candidature de Nkurunziza
Libération du 27 : Au Burundi, «on vous tue parce que vous êtes d'un parti d'opposition
FIDH du 27 : Burundi : les autorités doivent mettre un terme à la répression et garantir la protection des libertés fondamentales
AFP du 27 : Burundi : arrestation d'un opposant, la principale radio indépendante fermée
RTBF du 27 : Coopération belge : le Burundi, important partenaire aux projets menacés ? avec pour surtitre d'Arib : La diplomatie belge devrait plus que probablement durcir le ton : Autant d'actes qui ne rencontrent pas les conditions posées par les deux ministres. La diplomatie belge devrait donc plus que probablement durcir le ton en ce début de semaine, d'autant qu'elle doit s'assurer de la sécurité de ses ressortissants, notamment ceux qui participent sur le terrain à ces projets d'aide au développement.
Le Soir du 27 : Burundi : des nuances entre l'Europe et les Etas Unis : Tout serait donc dans la nuance... Alors que, très vite, les Etats Unis ont réagi à la désignation du président Nkurunziza comme candidat à un troisième mandat, regrettant « une importante occasion manquée pour la démocratie », la France et la Belgique, avec grande prudence, ont «pris acte » de cette candidature, Paris demandant que les élections à venir soient « transparentes et pacifiques » et Bruxelles rappelant l'importance des accords d'Arusha.
Quant à l'Union européenne, qui refuse d'entrer dans le débat constitutionnel, elle a cependant signifié qu'elle tiendrait pour personnellement responsables les dirigeants actuels en cas de dérapage éventuel. Au fil des heures cependant, l'inquiétude est montée d'un cran et la porte-parole du service d'action extérieure a exprimé une « grande inquiétude » réitérant l'appel pour un esprit de réconciliation respectant les accords d'Arusha et condamnant l'arrestation de militants des droits de l'homme. Autrement dit, même si les effets sont considérés comme préoccupants, on se contente, sans autre commentaire, de « prendre acte » des causes... ( CARNET De Colette Braeckman)
La libre Belgique : Que se passe-t-il exactement au Burundi? Distribution d'armes à la milice
RFIdu 27 : Des milliers de Burundais fuient pour se réfugier au Rwanda
RFI DU 27 : Burundi : deuxième journée de heurts à Bujumbura : Heurts à Bujumbura, • L'armée déployée dans la capitale, Arrestations. Pierre Claver Mbonimpa, militant de la société civile opposée, qui avait appelé à manifester, a été arrêté ce lundi matin. Dimanche, 200 personnes ont été arrêtées selon le maire de Bujumbura.
• LA RPA n'émet plus. ■ Les manifestations continuent, l'armée déployée
AFP du 27 : une figure de la société civile opposée à un 3e mandat de Nkurunziza arrêtée.
