L'enrôlement des militaires en mission en Somalie a été confié au porte-parole de l'armée, c'est une première dans l'histoire des processus électoraux. Les militaires en mission ailleurs comme en Haiti, République Centrafrique, Soudan ont été oubliés, la CENI leur prive leur droit de vote, un droit qui permet à un citoyen de participer indirectement à la gestion de la chose publique.
Pendant cet enrôlement pour les élections de 2015, les agents de la CENI ont constaté que l'enregistrement d'une personne était autorisée alors que les noms de ses parents, le lieu de naissance et le lieu de résidence pour son identification complète n'apparaissaient nulle part.
Pendant la saisie, normalement le logiciel n'accepte pas l'entrée d'un nom d'une personne ne possédant pas de numéro de sa pièce d'identité. Pour contourner cela, la CENI a dû recourir à un stratagème en inventant un numéro nul de quatre zéro (0000) pour permettre la saisie d'un nom d'une personne mais fictive dans le logiciel. A titre d'exemples, il a été découvert en mairie de Bujumbura : 16 cas au centre d'inscription au Monument de l'Unité en Mairie de Bujumbura, 39 cas au centre d'inscription de l'Ecole primaire Matutina de la ville de Bujumbura, 8 cas au centre d'inscription à l'ESTA (ex Athénée primaire).
Pendant la saisie, des agents de la CENI ont même découvert des noms des personnes enrôlées âgées de zéro mois, donc nées en 2014 !!!. Comme le logiciel ne pouvait pas les accepter, il a été décidé de les inscrire sur le fichier des irrégularités.
Pour compliquer le contrôle, et ainsi rendre la fraude électorale possible, la CENI n'a pas affiché les pièces d'identités des personnes enrôlées lors des affichages faites la semaine dernière. Normalement, une des têtes des colonnes des listes des personnes enrôlées est indiquée par un des trois types de la pièce d'identité autorisée reconnue par la loi: Passeport (PSP), Carte Nationale d'Identité (CNI), et ou autres pièces (AP). Sur les listes affichées par la CENI, rien n'est indiqué comme pièce d'identité.
Plusieurs voix dont le président de la coalition ADC-IKIBIRI ont tapé sur la table et accusé la CENI pour avoir rejeté sans motif valable l'utilisation des lampes torches. Ces lampes torches permettraient de déjouer les votes multiples et ainsi attraper toute personne qui en fera usage.
On ne change pas une équipe qui gagne :
En 2010, c'est cette même CENI qui a organisé la fraude électorale massive, avec comme conséquences graves , l'installation de la dictature de Nkurunziza et de son parti le CNDD-FDD. Le Président de la CENI et plusieurs membres de cette institution auraient empochés des centaines de millions de francs burundais pour rééditer l'escroquerie électorale en 2015. Ils ont commis des crimes préjudiciables au peuple Burundais.
Comme on ne peut pas être à la fois juge et partie, cette CENI, doit impérativement démissionner car demain ça sera tard, elle sera remplacée par une autre consensuelle entre le pouvoir et l'opposition. Cette fois–ci le peuple Burundais ne sera pas dupe autant le peuple n'acceptera pas le troisième mandat de Président Nkurunziza, autant il ne ménagera aucun effort pour dissoudre la CENI du président. Un proverbe arabe l'a bien dit : « si quelqu'un vous trompe une fois , c'est de sa faute, une deuxième c'est encore de votre faute, mais s'il vous trompe trois fois c'est de votre faute. En kirundi « Igiti ntikigukora mu jisho kabiri. »
