Qui est Sungura ?
Le milicien imbonerakure Sungura alias Matwi est natif de la colline Nyamaboko, commune Kanyosha, province de Bujumbura.
En 2006, le Général Alain Guillaume Bunyoni a distribué massivement aux ex combattants du CNDD FDD des milliers d'armes. Ces armes étaient à cette époque conservées chez un certain Seremani habitant au quartier Kajiji de la commune Kanyosha en Mairie de Bujumbura.
Cette même année, sur instructions du Général Alain Guillaume Bunyoni, Sungura à la tête d'une compagnie des Imbonerakure, tous ex combattants du CNDD FDD, est parti en RDC pour se battre contre les combattants des FNL. C'est dans les combats parfois meurtriers opposant les Imbonerakure et les FNL en RDC qu'un certain Christophe, un Imbonerakure connu de plusieurs à Kanyosha est disparu.
Après avoir subi de lourdes pertes en vies humaines, Sungura a orienté autrement la mission du Général Alain Guillaume Bunyoni. Il est devenu le commandant des bandits armés, voleurs des moteurs des bateaux de pêche sur le lac Tanganyika spécialement au large de la commune Nyanza-Lac de la Province de Makamba.
Sous l'ordre du Général Alain Guillaume Bunyoni, Sungura a été arrêté et incarcéré à la prison de Murembwe en commune de Rumonge, puis transféré plus tard à la prison centrale de Mpimba en Mairie de Bujumbura.
En 2013, les Généraux Alain Guillaume Bunyoni et Nshimirimana Adolphe ont décidé de libérer Sungura de la prison centrale de Mpimba et de lui confier une autre mission. Sungura a ainsi été chargé de former militairement les Imbonerakure à Kiliba Ondes en RDC, une mission que Sungura a accomplie avec succès.
Quand les miliciens imbonerakure ont été délogés de Kiliba Ondes, Sungura a regagné sa colline natale en triomphaliste comme un grand chef. Il est actuellement commandant d'un bataillon d'au moins 700 miliciens Imbonerakure qui contrôlent les collines de Kiyenzi et de Nyamaboko.
Pendant la journée, ces miliciens sont bien habillés, se promènent partout même dans la capitale Bujumbura, entrent dans les magasins, dans les bistros et dans les restaurants comme des citoyens ordinaires. Pendant la nuit, ils se métamorphosent. Ils sont armés jusqu'aux dents, habillés souvent en pantalon Jeans, armés de fusils, de machettes, de haches et de gourdins, attaquent les ménages, pillent et tuent tout ce qu'ils rencontrent. Un non militant du parti au pouvoir ne peut plus poser ses pieds sur les collines de Kiyenzi et de Nyamaboko et rentrer vivant.
Toutes les autorités du pays ont adopté le même consigne sur cette question, elles nient en bloc l'existence des miliciens imbonerakure et refusent à la population de faire des rondes nocturnes. En date du 7 novembre 2014, dans une réunion tenue à l'intention des diplomates, le deuxième vice président de la République Gervais Rufyikiri leur a expliqué faussement que la sécurité est perturbée par des groupes variés : les chômeurs, les consommateurs de drogues et des stupéfiants, et les prisonniers qui ont été libérés, mais n'a pas osé dire la vérité.
La population continue à crier haut et fort pour réclamer le renforcement de la sécurité par la police. Dans certaines localités, la population a décidé de s'organiser pour payer les maisons spécialisées dans le gardiennage. Malheureusement, la police nationale a pourchassé ce personnel qui assurait le gardiennage des ménages pendant la nuit.
Dans certaines localités, la population a déjà arrêté à maintes reprises les miliciens imbonerakure armés et les a remis aux policiers. Ces derniers les ont vite libérés sous prétexte qu'ils les connaissent, que ce sont des délinquants alcooliques. Actuellement, il est clair que la population n'a plus confiance à la police nationale et à l'administration. Elle se demande à quel Seigneur se vouer.
La grande question est de savoir pourquoi la situation sécuritaire est perturbée par les miliciens du gouvernement à la veille des élections de 2015. Il est clair que les élections organisées dans cette situation ne seront pas libres, transparentes et apaisées. Il est du devoir de toutes les forces vives de la nation de s'organiser et de se lever comme en seul homme pour refuser la dictature sanglante incarnée par Nkurunziza et son parti, personne ne le fera à leur place, et demain ça sera tard.