Et d'ailleurs, poursuit-il, considérant la pauvreté et la misère qui assaillent les Burundais, « c'est illogique de dire que le pays s'est développé ». Le président de l'Adc-Ikibiri évoque les famines et disettes qui frappent surtout le nord du pays, la montée des prix des denrées alimentaires, etc.
Au moment où le président promet des élections apaisées, démocratiques et transparentes en 2015, l'Adc-Ikibiri fait une autre lecture. Cette alliance se base sur la manière dont la CENI a été mise en place. Selon la Constitution, en son article 159, alinéa 3, insiste M.Ngendakumana, elle devait être mise en place par une loi. Or, regrette-t-il, le président de la République a préféré passer par un décret-loi. Ainsi, affirme-t-il, il peut changer sa composition comme il veut. Les membres de cette équipe travaillent alors comme s'ils étaient au service du gouvernement : « La tentative d'abroger la Constitution et l'Accord d'Arusha, la nyakurisation des partis politiques, le harcèlement judiciaire des leaders des partis de l'opposition et ceux d'opinion, le non respect des termes de référence avec ceux qui vont financer ces élections sont autant de signes qui ne tranquillisent pas. »
Et Charles Nditije, président du parti Uprona, aile non reconnue par le Mininter d'ajouter le comportement des Imbonerakure : « Ils s'adonnent à intimider la population et à perturber les activités des partis de l'opposition ». Pour l'Adc-Ikibiri, la situation risque d'être pire en 2015. M.Ngendakumana estime que cette tactique d'accuser tout candidat potentiel aux prochaines élections d'avoir un dossier judiciaire n'est pas de nature à favoriser le bon déroulement des élections de 2015. Il dénonce déjà une entente conclue entre le gouvernement, la CENI et la Cour suprême.
Source:http://www.iwacu-burundi.org/le-president-na-pas-repondu-aux-preoccupations-des-burundais/

