Toutes les provinces ont été touchées par ce fléau. Les provinces qui viennent en tête au cours de l'année scolaire 2012-2013 sont Bururi avec 306 cas de grossesse, Ngozi avec 208 cas de grossesse, Muyinga avec 193 cas de grossesse, Kayanza avec 184 cas de grossesse, Ruyigi avec 155 cas de grossesse et Gitega avec 146 cas de grossesse.
Les Provinces qui viennent en avant au cours de l'année scolaire 2013-2014 sont Bururi avec 332 cas de grossesse, Gitega 262 cas de grossesse, Muyinga avec 189 cas de grossesse, Kirundo avec 171 cas de grossesse, Bujumbura avec 167 et Makamba avec 166 cas de grossesse.
Les communes qui ont connu un nombre d'écolières et élèves engrossées sont la commune de Rumonge vient en tête avec 233 cas de grossesse, soient 125 en 2012-2013 et 98 en 2013-2014, puis la commune Muyinga avec 126 cas de grossesse, soient 66 en 2012-2013 et 60 en 2013-2014, Buyengero avec 116 cas de grossesse, soient 13 en 2012-2013 et 103 en 2013-2014, Mutimbuzi avec 88 cas de grossesse, soient 51 en 2012-2013 et 37 en 2013-2014, Bururi avec 82 cas de grossesse, soient 55 en 2012-2013 et 27 en 2013-2014 et Giheta avec 77 cas de grossesse, soient 27 en 2012-2013 et 50 en 2013-2014.
4707 filles dont 877 de l'école primaire et 3830 de l'école secondaire ont abandonné l'école pour une période de deux années scolaires successives pour des raisons de violences sexuelles et basées sur le genre.
Le Burundi s'est doté de politiques et de structures censées renforcer la lutte contre les Violence Basées sur Genre. Ainsi, la Politique nationale genre (2011-2025) et le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLPII 2010–2015) définissent une série de résolutions parmi lesquelles la réduction des Violence Basées sur Genre. De même, des structures ont été mises en place pour traduire dans les faits ces politiques.
Une commission de lutte contre les violences basées sur le genre a été mise en place, ainsi que des points focaux auprès des Tribunaux de Grande Instance et des Parquets de base. En outre, la publication récente (juillet 2013), d'un guide de l'OPJ, de l'OMP et du juge sur la lutte contre les Violence Basées sur Genre constitue une initiative intéressante pour renforcer la sensibilité des acteurs de la chaîne pénale. Cependant, faute de moyens et de suivi, les structures ci-dessus énumérées sont soit, non opérationnelles, soit inefficaces. Ce sont des épouvantails.




