vendredi, 18 juillet 2014 07:46 Écrit par 

La tentative d’assassinat de Nditije Charles, aurait-elle été planifiée ?

La tentative d'assassinat de l'honorable Nditije Charles survenue en date du samedi le 12 Juillet 2014 serait le résultat d'un projet qui daterait de longtemps. Cela nous a été révélé par un policier impliqué dans l'affaire d'assassiner les dirigeants du Parti UPRONA non reconnu par Edouard Nduwimana, Ministre de l'Intérieur mais qui a préféré garder l'anonymat pour question de sa sécurité.

A quand date les préparations, et qui sont les commanditaires des opérations ? Voici la réponse du policier impliqué dans l'affaire: « Tout a commencé au moment où le parti UPRONA non reconnu par le pouvoir voulait organiser un congrès. Le parti CNDD FDD au pouvoir a voulu utiliser par force les institutions de la police nationale, mais ces dernières n'ont pas accepté, c'est pour cette raison qu'ils ont opté pour d'autres moyens », nous a dit notre informateur.

L'assassinat ne serait pas seulement envisagé pour Nditije Charles. Mais aussi, contre les responsables de la coalition ADC- Ikibiri comme notre informateur l'a dit : «On nous avait demandé de poursuivre Nditije Charles et ses collaborateurs, et aussi les responsables de l'ADC-Ikibiri. On nous avait demandé de les fusiller et ou de les enlever et les tuer, et puis, il serait porté à la connaissance du public qu'ils ont eu un accident. Le dernier plan consistait à nous donner des véhicules et les faire enregistrer en nos propres noms. Le travail consistait à les surveiller et les écraser quand ils sont à pieds ou les faire faire des accidents mortels et les véhicules nous seraient retirés après les opérations. On nous a proposé plusieurs plans, et c'était à nous de choisir le plan le plus opérationnel » a dit le policier.

Comme récompense après avoir tué Nditije Charles et les responsables de la coalition ADC-Ikibiri, les personnes à qui on avait confié la mission seraient placées dans les postes les plus rémunérateurs que là où ils sont actuellement : «Nous étions trois. J'allais avoir un emploi à l'OBR, l'autre à la poste, et l'autre à l'INSS », a dit l'informateur.

Dans la concession où l'informateur et les deux autres étaient pour préparer les opérations, à une certaine distance d'eux se trouvait Gaston Sindimwo, et y sont arrivés Ingabire Jolis, un certain Eric et Ndirakobuca Gervais. Nous rappelons que Ingabire Jolis est connu pour avoir enlevé et violé une élève du lycée de Muramvya et il est actuellement emprisonné, Eric est cité dans les dossiers de ceux qui ont torturé Alphonse-Marie Kadege, ex 1er vice président, Ndirakobuca Gervais est cité dans les dossiers d'assassinat d'Ernest Manirumva, l'Ex vice-président de la l'Organisation de la Lutte Contre la Malversation Economique, OLUCOME en Sigle.

Gaston Sindimwo, serait-il impliqué dans la tentative d'assassiner Nditije Charles ? Un élément de réponse se lirait dans l'assertion de l'informateur : «Quand Jolis Ingabire est arrivé, il a salué Gaston Sindimwo et a dit : 'ils ont échoué'. Gaston Sindimwo a demandé à Ingabire Jolis de nous poursuivre pour connaître nos domiciles pour pouvoir nous tendre les pièges et nous tuer, et cela pour que nous n'ayons pas d'occasion de dévoiler le secret », a dit l'informateur.

Dans la suite du dialogue, l'informateur a dit qu'après avoir entendu qu'ils devraient être poursuivis, il a immédiatement pris le large. Il a dit que les deux autres avec qui il partageait la mission, qu'il ne les voit plus actuellement, et il se demande s'ils auraient été tués ou pas. Mais il déclare sûr que Jean Bosco Nsengiyumva, qui a été pris pour tentative d'assassiner Nditije, est un autre qui a été choisi pour faire ce que l'informateur n'a pas voulu faire.

Ce qui assure l'informateur qu'Ingabire Jolis est parmi ceux qui avaient préparé le coup d'assassiner Charles Nditije, c'est qu'actuellement, il est connu qu'Ingabire Jolis est en prison, mais qu'il a été vu Samedi le 12 juillet 2014 hors de la prison : « Je me disais qu'on avait abandonné ce plan macabre. Quand j'ai entendu aux ondes que Nditije a failli être tué, je me suis directement rappelé que j'ai vu Ingabire Jolis hors de la prison samedi. Ce qui m'a assuré que Jolis serait impliqué dans ce plan. Si vous ne me croyez pas, demandez à Mpimba si Jolis était là Samedi », a dit l'informateur.

La tentative d'assassinat de Nditije Charles est survenue le 12 juillet 2014 par Jean Bosco Nsengiyumva, un policier en tenu civil de l'unité spéciale de protection des institutions du Burundi. Charles Nditije a dit que «le policier a reconnu avoir reçu une mission de m'assassiner sans préciser qui l'a envoyé». Le lendemain, un haut gradé de la police a expliqué sous couvert d'anonymat que «les enquêtes semblent indiquer que ce policier qui était affecté à la protection du président du sénat burundais était allé prendre une bouteille en ayant pris sur lui son arme par mégarde, (...) il se serait enivré et a été pris à partie par Nditije et ses amis qui sont sous tension et font une psychose».

Dans ces jours où le Burundi approche les élections de 2015, la sécurité des chefs des partis politiques d'opposition, des acteurs de la politique et des défenseurs des droits de l'homme se détériore du jour au jour. Le pouvoir via son ministre de l'intérieur empêche les partis politiques d'opposition de tenir des réunions, emprisonne les militants et d'autres sont tués ou exilés. Les tentatives d'assassinat de Charles Nditije, Président du parti UPRONA mais qu'Edouard Nduwimana ne veut pas reconnaître n'est autre que sa volonté de faire disparaître tous les partis d'opposition pour que le parti au pouvoir, le CNDD FDD, se présente seul aux élections de 2015. Pour y aboutir, ce parti veut passer par les emprisonnements, par les tueries et par tous les désordres que le Burundi n'avait jamais connus depuis son existence.

De plus en plus, des citoyennes et citoyens burundais et même des étrangers estiment que le processus électoral burundais est en train de déraper, pour eux, il est quasiment impossible d'organiser des élections libres et transparentes dans un climat aussi délétère, d'insécurité généralisée et de méfiance totale entre les acteurs politiques. L'opposition pacifique est dans les faits disqualifiée, tous les leaders des partis d'opposition ont des affaires pendantes à la justice. Si jamais le match électoral a lieu, il opposera deux équipes A et B d'une même équipe, A composée des joueurs du parti au pouvoir et B composée des membres des satellites Nyakuri de ce parti.

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