Pour Iwacu, la justice burundaise a lâché la proie pour rattraper une ombre. La proie, c'est tous ceux qui ont ouvert les terrains d'entrainement des miliciens, et qui donc devraient être poursuivi. L'ombre, c'est la personne qui le premier a dénoncé le scandale. C'est donc Pierre Claver Mbonimpa. '' Quand le web mobilise en faveur de Pierre Claver'' a titré Arib.info qui a constaté que la mobilisation pour la libération de PCM a dépassé nos frontières avec une photo de blancs habillés tout en vert, le vert qui est la couleur des vêtements des prisonniers de Mpimba auquel PCM a été contraint de prendre domicile. La population burundaise est depuis lors appelé à se vêtir en vert tous les vendredis pour signifier que la tenue verte de PCM est notre tenue, et que ses malheurs sont aussi nos malheurs, précise Arib dans sa rubrique ''société''. Un autre son de cloche est tout naturellement venu de Nyabusorongo.Org qui s'interroge en ces termes : '' Pierre Claver Mbonimpa, un malfrat devenu militant des droits de l'homme ?''Le site va fouiner dans le dossier personnel de PCM à la recherche d'une odeur de pourri. Il ne trouve pratiquement rien, sinon que de petits incidents de parcours de la vie que l'on trouve dans la majorité des dossiers de tout individu. Une photo de PCM de sa jeunesse accompagne le texte accusateur qui en réalité n'accuserait que le site appartenant au parti au pouvoir, si pas au pouvoir lui-même. '' Qu'on arrête donc de nous chanter que M. Pierre Claver Mbonimpa est un saint'' s'énerve le site qui estime que la vie de PCM est jonchée de tricherie, de manquements graves envers l'Etat et la société burundaise et que donc il n'est pas surprenant qu'il ait fourni pour preuve des photos téléchargées sur internet, croyant pouvoir tromper la vigilance de la justice.'' FIDH et OMCT lancent une action en faveur de Pierre Claver Mbonimpa'' a titré Arib.nfo qui reprend le document produit conjointement par la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) et de l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT), document dont copies ont été réservées aux plus hautes autorités de ce pays, Pierre Nkurunziza en tête. Le document décrit la situation qu'affronte PCM et propose toute une série d'actions à mener, dont ''la libération immédiate et inconditionnelle de PCM et le respect des dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l'Homme, adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies le 9 décembre 1998''. Bujumbura news nous fait remarquer que TRIAL(Track Impunity Always) a demandé la libération de PCM et qu'il a saisi l'ONU d'une requête d'intervention d'urgence en faveur de sa libération. Le même site nous rappelle le tout en vert du vendredi pour réclamer la libération de PCM avec une photo de PCM peint tout aussi en vert. Iwacu du 28 insiste sur la décision du Tribunal de Grande Instance en mairie de Bujumbura de maintenir PCM en tôle avec ce titre : '' : Maintien en détention de Pierre Claver Mbonimpa : indignations, et vigilance de l'UE''. Une décision de détention qui donc aurait suscité des réactions indignées de la part de l'UE dont Christian Joli, conseiller politique de la délégation de l'UE pour qui ''l'Union Européenne suit avec attention les développements de ce dossier dans ce sens (de la libération)».
Tout cela à cause du politique qui va mal. Qui va mal a tel point que d'aucun s'interrogent sur la tenue des élections de 2015. Des élections que les bailleurs sont pourtant prêts à financer. C'est en tout cas ce que écrit PANA repris par Arib avec pour titre : '' L'ONU prête à aider pour des élections "transparentes" au Burundi''. L'annonce aurait été faite par le président de la "Configuration Burundi" au sein de la Commission de consolidation de la paix de l'ONU, Paul Seger avec le chef de l'Etat burundais. L'ambassadeur onusien a rencontré Pierre Nkurunziza sur terrain des travaux communautaires, ce qui a suscité les éloges de l'ambassadeur onusien pour qui Nkurunziza est ''un président très apprécié par les populations africaines en général, surtout pour sa proximité avec ses citoyens ... l'Homme des Travaux de Développement Communautaires (TDC) dans son pays''. Et sans doute que le vis à vis de M Seger aura beaucoup apprécié. IWACU ne manque pas de nous rappeler que ce voyage de M. Paul Seger arrive à un moment où les relations entre le Burundi et l'ONU sont assez tendues. En cause, les propos du représentant de l'ONU au Burundi qui avait proféré des accusations très graves ( de préparation de génocide) à l'égard de l'Etat du Burundi, à travers un courrier officiel qui avait circulé dans le monde diplomatique et médiatique. Le même Seger a rencontré Gervais Rufykiri , 2ème Vice président, une occasion de ce dernier de se plaindre de ce que ''des promesses non tenues retardent certaines réformes socio-économiques'', tel que nous l'écrit AGnews. Car pour le No 3 de ce pays, ''il existe encore de nombreuses promesses non honorées ou décaissements qui tardent à rentrer par rapport à la conférence de Genève de 2012'' et c'est cela qui expliquerait ''certaines réformes annoncées à Genève (qui) n'ont pas été réalisées au rythme convenu''. AGNews nous informe que les autorités burundaises n'on pas hésité à l'informer des multiples bâtons dans les roues que certains états, surtout européens, occasionnent...''.Il s'indigne de ceux que au lieu de parler en toute franchise, ''ces états préfèrent invoquer certaines carences en matières de Droits de l'Homme, d'État de droit ou de démocratie''. Dans un autre article, AG News n'hésite pas à titrer : ''La Justice sous pressions anti-démocratiques de diplomates Européens''. Le site précise que la Justice Burundaise est inquiète des pressions anti-démocratiques qu'exercent des diplomates de l'Union Européenne à son égard, et cela, en désaccord total avec l'Accord de Cotonou. Le site s'indigne de ce que la délégation de l'UE ait fait de la libération de PCM une priorité, il se dit préoccupé par « sa préoccupation (de l'UE) quant à la récente arrestation de Pierre-Claver Mbonimpa de l'APRODH et demande au gouvernement burundais que tout soit mis en œuvre pour que les procédures judiciaires et les droits de l'accusé soient respectés, dans ce cas tout comme dans d'autres cas récents mettant en cause l'exercice des libertés d'opinion et d'expression.'' Drôle de préoccupations. Pour AGNews en tout cas, il ne s'agit, ni moins ni plus que d'un chantage qui conditionne la libération de PCM au financement des élections. Pour AGNews cette attitude ''démontre une certaine nostalgie, liée à la période coloniale, de la part de certains diplomates européens,...'' Le CNDD-FDD est-il un parti fasciste?'' S'interroge alors cndd-burundi.com qui fait un parallélisme entre un système fasciste et celui du parti de Pierre Nkurunziza. Pour le site, nul doute que ''le CNDD-FDD règle les contradictions à la manière des fascistes'', car, avec plusieurs exemples à l'appui, tout montre que le système veut régler tout par la force et la terreur. Et de conclure que, au vu de tout cela, le CNDD-FDD n'organisera jamais des élections dignes de ce nom. Que son penchant naturel est le massacre et/ou la guerre. Et que donc 'il va falloir, si l'on veut éviter le pire, une force internationale pour désarmer la milice Imbonerakure et frayer la voie à des élections justes et transparentes.... « Il vient une heure où protester ne suffit plus : après la philosophie, il faut l'action''. , conclut-il, citant Victor Hugo. IRIN a de son côté constaté que ''Le Burundi en proie à l'instabilité à l'approche des élections'', car écrit-il tout en faisant observé que '' Si le haut degré de mobilisation des partis non dirigeants est un indicateur du risque d'instabilité politique, le Burundi est un pays à surveiller de près à l'approche des élections présidentielles prévues l'année prochaine''.
Des Imbonerakure précisément, ll en a beaucoup été question surtout avec le forum des jeunes des partis politiques organisé par l'ombudsman, l'homme qui aujourd'hui se donne des airs d'un sage. Burundi Information a fait le reportage complet de cet évènement que l'institut de Mohamed Rukara voulait grandiose, très grandiose. ''Pour un climat politique apaisé au Burundi avant, pendant et après les élections'' titre ce même site dans un autre article où il reprend les propos du président de la CENI. ''Washington invite les jeunes burundais à éviter le recours à la violence ou aux armes'', a titré arib.info reprenant une dépêche de Xinhua qui a repris les propos de Russell Feingold, envoyé spécial des Etats-Unis pour la Région des Grands Lacs et la République démocratique du Congo et qui est de ceux qui ont ouvert le forum. Mais pour CNDD-burundi.com il ne s'agissait que d'un ''simulacre du forum des jeunes affiliés aux partis politiques.'' , car tout s'est révélé finalement être faux. De l'esprit de la préparation de ce forum aux recommandations, tout fut faux. Et ce fut la séquestration de son lit d'hôpital de ce jeune du MSD qui a tout déballé. Alors que l'ombudsman allumait le flambeau de la paix, ou faisait semblant, son système aiguisait les couteaux. Les jeunes de l'ADC Ikibiri ont découvert la supercherie et se sont retirés des travaux. '' 2è journée de la rencontre des jeunes organisée par le bureau de l'Ombusdman a débuté en l'absence des jeunes de l'ADC-IKIBIRI'', a titré Bonesha. Il aura fallu que l'Ombudsman intervienne pour s'engager à faire libérer le militant, ce qui fut fait. La surprise ne s'est pas arrêté là, car alors que les travaux n'étaient même pas terminés ''un conseiller au bureau de l'Ombudsman Ndiho Jérôme, s'est levé et a procédé à la lecture des recommandations" de l'atelier laissant tout le monde bouches bées, aucune recommandation n'ayant été formulée par les participants au forum, révèle cndd-burundi.com. Le mensonge ne se serait pas arrêté là, car la musique et la danse furent servies pour décompresser une jeunesse abusée. Les jeunes étaient représentés à ce forum censé allumer le calumet de la paix. Y compris ces Imbonerakure pour qui le scandale est arrivé. Un article du CNDD-burundi.com n'y va pas par le dos de la cuillère. Il titre ''La milice Imbonerakure comme la créature de Frankenstein'', évoquant le film « les horreurs de Frankenstein » du réalisateur Jimmy Sangster, film qui met en scène l'histoire de ce jeune médecin qui crée une sorte de super être qui se révéla être un monstre qui dévora tout sur son passage y compris son créateur. ''Le « monstre » imbonerakure ne respecte actuellement que son créateur, mais pour combien de temps encore ?'', s'interroge-t-il.
Tout le monde est aujourd'hui abusé, y compris ces ''32% de la population (qui)souffrent de l'insécurité alimentaire'' et dont fait état Xinhua, ces '' seuls 83% des enfants atteints du Sida (qui) ont accès au traitement'' dont parle Arib.info, alors que Allafrica.com nous explique ''Comment l'État burundais étouffe ses hôpitaux'' par son endettement envers les hôpitaux. Enfin, tout semble marcher à l'envers, même la pluie ne tombe plus vers le bas au Burundi, provoquant une sècheresse qui choque plus un. D'où alors le titre de cndd-burundi.com : '' Burundi-sécheresse: Quand un régime effraie la nature''.Un titre qui laisse penser que les actes du pouvoir CNDD-FDD ont effarouché le créateur, qui envoie la sécheresse comme punition. Face à un tableau combien sombre, seul Rufyilkiri Gervais, vice président, a des raisons d'être optimiste car ''trois indicateurs ont connu des avancées avec deux chiffres'', titre arb.info reprenant l'agence Xinhua. '' Création d'entreprises où le Burundi est classé 27ème sur 189, Protection des investisseurs où il est classé 34ème sur 189, et Enregistrement des propriétés où il est classé 52ème sur 189 pays évalués",''. Voilà les éléments qui fondent l'optimisme de notre Vice-président. Mais le deuxième Vice-président devrait savoir que ce qui intéresse les citoyens burundais, ce sont d'abord les résultats notamment en termes du nombre d'entreprises et surtout d'emplois créés , puisque malgré cette ouverture néolibérale, le chômage ne cesse de grimper. Il doit savoir aussi qu'un pays comme le Burundi dont la production de l'énergie ne dépasse même pas 50MW ne va pas favoriser l'attraction des investisseurs. Des mesures trop libérales ne vont-elles pas étouffer les entrepreneurs burundais au profit des étrangers? Aux économistes de poursuivre le commentaire.