mardi, 22 avril 2014 04:43 Écrit par  Cyriaque Rubavu

REVUE DE PRESSE 8 : Le bras de fer ONU-Bujumbura était à la une des médias de la semaine dernière.

RFI du 18 mars a en effet fait état d'un '' bras de fer entre les autorités et l'ONU'', faisant ainsi allusion aux révélations parvenues à l'ONU, informations selon lesquelles, des très hauts gradés de l'armée ont commencé à distribuer des armes aux jeunes du Parti CNDD-FDD, les IMBONERAKURE. Un diplomate du BNUB, Paul Debbié, a été expulsé du pays, car il serait l'homme au cœur du scandale, ou plutôt de révélations oh combien embarrassantes pour Bujumbura.

Iwacu.Org indique que l'information a créé automatiquement deux camps, '' deux camps à l'assemblée nationale sur le rapport du BNUB', a-t-il ainsi titré. Le camp de ceux qui sont pour une enquête avant le rejet en bloc des révélations onusiennes et ceux qui y sont opposés. Cndd-burundi.com titre : '' L'opposition pour une enquête internationale sur la distribution d'armes'', affirmant ainsi le positionnement du parti CNDD de l'opposition dirigé par Léonard Nyangoma, un ancien ministre de l'intérieur qui fut à la tête de la rébellion en septembre 1995.

''En réponse aux allégations sur les armes, Bujumbura expulse un diplomate de l'ONU'' a titré AFP pour qui les allégations de distribution d'armes constituent '' une rumeur de mauvais goût selon Bujumbura''. Bujumbura qui a sommé mardi dernier l'ONU d' '' apporter des preuves'' ou de se '' rétracter''. Dans le même temps, le ministre de la sécurité publique sollicite la collaboration des députés pour diligenter une enquête sur les allégations au lieu d'une enquête internationale indépendante, selon l'agence de presse chinoise Xinhua. '' Je vous prie de collaborer plutôt avec la police pour mener notre propre enquête sur les agissements de ce BNUB", aurait-il déclaré devant les députés, selon cette agence.

'' Distribution d'armes au Burundi : le gouvernement exige des excuses de l'ONU'' a titré Afrik.com repris par Africatime qui a indiqué que l'ONU a tenté de s'expliquer en affirmant qu'il ne s'agissait que d'un simple câble diplomatique qui a fuité. Arib. Info titre : ''Bujumbura lance une contre-offensive diplomatique sur les allégations de l'ONU. ''48 heures au Conseiller de Sécurité des Nations unies au Burundi pour quitter le pays'', a titré Africatime. ''L'ONU déplore la décision d'expulser un de ses diplomates'', titre cndd-burundi.com

IWACU estime que le gouvernement burundais présente ''des arguments très légers'' face à des accusations d'une si grande gravité portées par deux ''personnalités'' : à savoir Léonce Ngendakumana et Parfait Onanga Onyanga '' qui partageraient une même vision '' sur le sort du peuple burundais'' selon un communiqué rendu public par le gouvernement burundais. Le représentant du Secrétaire Général de l'ONU serait donc de mèche avec le leader de l'ADC-Ikibiri dans un complot ourdi contre le pouvoir burundais ! '' Telle est la piètre ligne de défense du gouvernement' 'selon Iwacu, pour qui c'est très léger comme argument

Alwida du 18 constate de son côté : '' Le Tchad, la Russie puis le Burundi qui conteste une note de l'ONU et expulse un diplomate'', Paul Debbie, qui ne serait en fin de compte qu'un bouc émissaire car '' comme le pouvoir burundais ne peut pas s'en prendre aux Nations unies, il est malheureusement en train de personnaliser ses attaques'', ajoutant que '' cela ne résout pas le vrai problème soulevé par ces allégations''.

Alwida qui a rappelé que l'ONU a adressé une sévère mise en garde au pouvoir en place, lui demandant de prendre d'urgence des mesures pour apaiser la violence politique et respecter les droits de l'homme.

L'AFP constate comme d'autres médias que '' le Burundi demande à l'ONU de se rétracter sur des allégations de distributions d'armes aux militants du parti au pouvoir'', reprenant les propos du 1er vice-président qui a aussi qualifié de ' 'rumeurs de mauvais goût'' les allégations onusiennes lors de sa rencontre avec le corps diplomatique accrédité à Bujumbura.

''Démenti ou fuite en avant ?'' se demande la RPA du 16 avril qui constate que le gouvernement se défend bec et ongles en tentant notamment d'accréditer la thèse d'une connivence entre le représentant de l'ONU à Bujumbura et les opposants au régime actuel. Pour l'exécutif burundais, le rapport confidentiel récemment envoyé par le représentant du Bureau des Nations Unies au Burundi au siège des Nations-Unies atteste que ledit représentant est de connivence avec les opposants au régime actuel.

L'agence de presse PANA note aussi qu'un diplomate onusien a été déclaré "persona non grata" au Burundi, rappelant dans ses développements que les Nations unies ont connu une série d'expulsions de ses représentants et envoyés spéciaux à Bujumbura, comme dans le cas de Nureldin Satti, en 2009, pour conduite "peu diplomatique" après avoir pris position contre l'emprisonnement d'opposants politiques, dont l'ancien président de la République de la transition, Domitien Ndayizeye et son adjoint de l'époque, Alphonse Kadege, pour "atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat".

Le successeur du diplomate soudanais, le tunisien Youssef Mahmoud, avait subi le même sort, accusé d'être également proche de l'opposition. L'ancienne patronne de l'opération des Nations unies au Burundi (ONUB) de plus de 5.000 casques bleus, entre 2004 et 2008, la Canadienne Carolyn Mc Askie, avait également quitté le pays sur la pointe des pieds.

L'ONU, par le biais de son porte-parole, Stéphane Dujarric a déploré la décision du Burundi d'expulser un de ses diplomates, tout en précisant qu'elle allait protester officiellement par la voie diplomatique.

Mais '' Qu'est ce qui se cache derrière cette attitude de vouloir rendre « génocidaire le CNDD-FDD, avec sa jeunesse laborieuse Imbonerakure » ? se demande BURUNDIBWACU.org qui révèle que L'UPRONA souhaite que le prochain président du Burundi en 2015 soit ''TUTSI (Hima de préférence), imposé par la Communauté Internationale ...'' Selon des sources qui se précisent aux yeux de BURUNDIBWACU, la rumeur aurait été lancée par l'entourage de l'UPRONA avec une complicité du représentant du BNUB, '' à quelques jours du 20ème anniversaire de la commémoration du génocide rwandais.

Si d'aucuns font la sourde oreille, une personne semble avoir entendu le contenu et la portée du message des Nations unies. Préférant l'acte à la parole, Pierre Nkurunziza a rapidement rencontré les dirigeants des imbonerakure. Il leur aurait demandé de ''changer de comportement'', selon Arib, alors que RFI constate qu'' à la surprise générale, le chef de l'Etat vient de rencontrer officiellement les responsables de ce mouvement''. '' C'est une première qui risque de relancer le débat dans le pays, une semaine après que la note interne des Nations unies a fuité dans la presse''. Les fuites continuent en tout cas à faire des vagues : des journalistes sont aujourd'hui poursuivis pour avoir révélé le câble diplomatique, d'autres pour l'avoir relayé, ainsi ''trois journalistes et un opposant menacés en justice par le pouvoir'', titre arib.info. Des menaces condamnées par l'Association des journalistes d'Afrique de l'est, selon Pana qui titre '' L'EAJA condamne les menaces à l'encontre d'un journaliste burundais ''

L'autre personnalité qui est dans le collimateur de la justice, c'est Léonce Ngendakumana, président de l'ADC IKIBIRI. Pour avoir dénoncé la menace qui pèse sur le Burundi, le voilà à la barre '' pour imputation dommageable'' selon Africatime relayé par ses confrères. Le pouvoir menace l'opposition: comparution ce jeudi de Léonce Ngendakumana, président de l'ADC-Ikibiri'' titre cndd-burundi.com qui annonce une autre audience prévue ce lundi 21 avril où Léonce Ngendakumana aura une confrontation directe avec le parti CNDD-FDD et la Radio Rema Fm devant le premier substitut du Procureur.

Devant pareil état général du Burundi ''Washington pense que la situation au Burundi doit changer'' nous apprend La Voix de l'Amérique . Dans une interview accordée à la radio américaine, Russ Feingold, émissaire américain pour la région des Grands lacs va plus loin en affirmant que '' Les Etats-Unis (sont)pour le respect de la constitution en RDC et au Burundi. Pour le Burundi particulièrement il a indiqué que ''Washington et nos partenaires dans le monde pensent que la situation au Burundi doit changer. Il faut des élections libres et transparentes, plus de libertés pour l'opposition, etc. Nous continuerons de parler au gouvernement burundais pour qu'il poursuive les progrès réalisés dans le passé. 2015 ne doit pas être un retour en arrière...Je pense que personne ne doit changer la constitution pour prolonger son temps au pouvoir. Ce n'est pas une idée.''

Comme d'autres l'ont dit, et à maintes reprises, ''A bon entendeur, salut''.

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