Dans un vote de cet après midi à l'Assemblée nationale, les députés du CNDD-FDD (79) et ceux de la communauté des Batwa (3) avaient regagné l'hémicycle de Kigobe pour voter le projet de loi d'amendement de la constitution, lequel projet de loi avait pour but inavoué d'autoriser Nkurunziza à briguer son troisième mandat, même le 4ème et même le 5ème à l'instar de certains leaders africains, à défaut de se proclamer président à vie, il transmettra le témoin à un de ses fils.
Mais les choses ont basculé quand, Niyoyankana, pourtant attendu depuis hier, pour sauver le camp CNDD-FDD a quitté la salle emboîtant ainsi les autres députés de l'UPRONA. Ainsi, le vote s'est déroulé alors qu'il était absent, causant ainsi un manque d'une seule voix pour voter le nouveau projet.
Rappelons que conformément à l'article 300 de la constitution, tout "projet ou proposition d'amendement de la Constitution est adoptée à la majorité des quatre cinquièmes des membres qui composent l'Assemblée Nationale et des deux tiers des membres du Sénat."
Des sources des coulisses disent que Niyoyankana, du parti UPRONA mais plus proche du CNDD-FDD que son parti, avait promis de voter pour, mais à condition que les accords d'Arusha gardent une place importante dans ce projet, ce que le système Nkurunziza a refusé, brandissant plutôt des billets verts pour ce député, ce qu'il a refusé, contrairement à ses habitudes. Niyoyankana dit rarement non à une telle offre.
Des négociations ont aussi eu lieu entre lui et le président (légitime) de l'UPRONA sur place, lui-même député. Personne ne sait encore ce qu'ils ont dit entre eux.
Mais dans la foulée, le parti présidentiel a organisé une conférence de presse pour exprimer sa déception face à cet échec cuisant. Le visage de Pascal Nyabenda était plus sombre que jamais, signe d'échec inattendu.
Le député Karenga du CNDD-FDD quant à lui réclamait qu'on arrondisse les voix a surpris pas mal de personne et fait rire d'autres, mais sa voix n'a pas été entendue.
Entre temps le Ministre Nduwimana Edouard le patron du super ministère de l'intérieur a plutôt annoncé, de même que son parti, que le referendum était nécessaire pour faire voter le projet.