Où se situe le centre de fromation?
La formation des miliciens Imbonerakure se fait sur la colline de Mugerama de la zone de Mvugo. Sur cette colline, les maisons d'habitation se situent au bas des montagnes et le centre de formation des miliciens Imbonerakure se trouve loin des maisons d'habitation, dans la forêt. Les tentes des miliciens ont été montées dans cette forêt, et les habitants de la colline de Mugerama ne savent pas ce qui se passe dans cette forêt. Seuls certains vrais Imbonerakure de Mvugo sont au courant de ce qui s'y passe, mais ils ont eu le consigne de se taire et celui qui osera dire un mot sera immédiatement tué.
Organisation des activités.
Selon nos informateurs, les visiteurs à ce centre doivent se présenter. Les miliciens Imbonerakure se présentent aussi aux visiteurs et ils ont les grades semblables à celles des militaires. Deux véhicules de marque Pick up se trouvaient dans ce centre de formation et étaient tous pleins de machettes. Il y avait également quatre autres véhicules de même marque qui étaient venus pour embarcation des miliciens qui venaient de terminer la formation.
Certains miliciens Imbonerakure ont été conduits dans la province de Kirundo, d'autres ont été conduits à la commune de Mugamba de la province Bururi, et d'autres à Nyagasasa dans la province de Bujumbura Rural. Tous sont partis avec les machettes qui étaient dans les Pick up. Ils ont eu l'ordre de « Kuzokorera ku bantu bose batubaha itegeko rya mutama » qui se traduit « surveiller toute personne qui ne respecte pas l'ordre du vieux ». Selon les informateurs, le vieux est Pierre Nkurunziza, celui qui se dit qu'il est le Président du Burundi.
Nos sources ont aussi ajouté que les miliciens Imbonerakure devront tuer en premier lieu toute personne d'ethnie Tutsi et aussi toute personne d'ethnie Hutu qui ne veut pas obéir aux ordre du vieux, et l'objectif de ce projet est de « Faire respecter le pays ». Les informateurs ont aussi dit qu'ils se sont suffisamment préparés : « Je vous l'affirme, ils se sont suffisamment préparés et ont un très mauvais projet », a dit l'informateur. Dans chaque région où les miliciens Imbonerakure ont été envoyés, il y a les natifs qui aideront les autres à s'habituer vite à cette région.
Pour la date de commencer les activités de massacrer la population selon leur mission, les informateurs ont dit que les miliciens Imbonerakure devront attendre l'ordre du vieux. La formation des miliciens Imbonerakure qui vient de prendre fin dans la zone de Mvugo avait duré trois mois. Samedi le 16 avril 2016, ces miliciens Imbonerakure ont reçu un ravitaillement de cinq millions de francs burundais en provenance de Bujumbura.Cet argent a été acheminé à ce centre par un milicien Imbonerakure au nom de Bigirimana Eric. Ce dernier a été un soldat à l'AMISOM en Somalie. Il aurait tué des personnes non armées par couteau et a été vite chassé de sa mission.
Selon certains policiers, d'autres miliciens Imbonerakure reçoivent une formation en Mairie de Bujumbura à la position policière se trouvant près du cimetière des martyrs où repose feu Excellence Melchior Ndadaye, premier Président élu démocratiquement et qui a été tué le 21 octobre 1993. Cette formation se fait pendant la nuit et les bénéficiaires de cette formation sont venus de l'intérieur du pays.
Distributions des machettes.
A côté des fusils qui ont été distribués pour massacrer la population, des machettes ont été aussi distribuées pour la même activité. En plus des machettes du centre de formation de Mugerama, dans le quartier Asiatique de la mairie de Bujumbura se trouverait une maison remplie de machettes qui seront distribuées dans la province de Ngozi. Cette maison se situe à l'Avenue du pêcheur Numéro 7. L'information a été livrée par certains policiers.
Les miliciens Imbonerakure disent : « Kurya badukoreyeko muri 1972, ni ko tuzobakorerako", qui se traduit : « Comme ils nous ont tués en 1972, c'est de cette façon que nous allons nous venger », nous ont dit les informateurs. Tous ces miliciens Imbonerakure qui veulent se venger de la crise de 1972, presque tous n'étaient pas encore nés. Il serait périlleux de négliger ces informations et les organismes épris des droits de l'homme sont priés de les vérifier et agir en conséquence avant qu'il ne soit trop tard.
De notre correspondant à Makamba, Nkunzumwami Elias