A quelques mètres de là, des vendeuses de fruits et légumes étalent leurs marchandises. « Parfois on a envie de quitter l'endroit. Mais pour aller où ? », se demandent ces vendeuses.
Désespérées, elles signalent que ces immondices rebutent les clients potentiels. « Lorsqu'un client vient et qu'il remarque ces ordures, il part en courant ». Là où le bât blesse, poursuit l'une de ces vendeuses, est que l'administration croise les bras.
Le même décor s'observe devant la Banque BNDE, en face du parking des bus à destination du sud de la capitale. Des détritus de toutes sortes y sont entassés à longueur de journée. A notre passage, trois hommes forment un groupe à deux mètres de ces immondices. Le regard figé sur cette petite montagne nauséabonde, l'un d'eux lâche : « C'est honteux ! Le centre-ville n'est plus qu'une poubelle!» Et près de ce tas d'ordures, un autre homme est en train de se soulager.
Les Bujumburiens sont unanimes : « Les poubelles publiques sont plus que nécessaires tant au centre-ville que dans les quartiers. Sinon, Bujumbura se transformera tout simplement en une décharge publique.»
Nous avons essayé de contacter, sans succès, la mairie de Bujumbura.
Source:http://www.iwacu-burundi.org/bujumbura-quand-le-centre-ville-devient-un-depotoir/