samedi, 22 août 2015 19:45 Écrit par 

Le Bureau Spécial de Recherche devenu l’enfer pour les détenus

Plusieurs détenus au Bureau Spécial de Recherche, BSR en sigle, sont actuellement des jeunes accusés d'être les participants dans les manifestations contre la candidature au troisième mandat de Pierre Nkurunziza, les autres sont accusés d'utiliser des armes à feu la nuit dans les quartiers où ils habitent et tous subissent des tortures hors du commun des mortels. Les informations ont été livrées par ce jeudi le 20 Août 2015 par les jeunes qui avaient été détenus à la BSR mais libérés après paiement d'une somme d'argent sans reçu et ont gardé l'anonymat pour question de leur sécurité.

Un des jeunes libérés a déclaré que lors de son arrestation, les policiers en véhicule de service sont arrivés à son côté en route et se sont arrêtés. Ils l'ont appelé et il a répondu. Ils ont alors dit qu'ils le cherchaient, l'ont fait monter dans leur véhicule et l'ont conduit immédiatement au BSR. Il a demandé pourquoi ils l'ont conduit là bas, et la réponse a été qu'il a manifesté contre la candidature au troisième mandat de Pierre Nkurunziza, et qu'il passe toutes les nuits à faire l'usage des armes à feu dans son quartier résidentiel.

Il a répondu qu'il n'a pas manifesté car durant cette période, il était à son service et rentrait le soir, et qu'il n'a jamais touché un fusil depuis son existence. Les policiers lui ont répondu qu'il était menteur. Il a appelé par téléphone son ami policier, ce dernier est venu et lui a dit qu'il devait payer l'argent pour sortir, si non qu'il serait transféré à la prison centrale de Mpimba à Musaga. Il a dit qu'il a payé Deux cent Mille Francs burundais et n'a pas eu de reçu, puis il a été libéré.

Selon nos informateurs, les détenus sont frappés chaque matin à la BSR, et les policiers leur disent que c'est le petit déjeuner pour eux. Il y a des détenus qui ont de grandes blessures, et d'autres ont des jambes qui ont gonflées à cause des coups de bâton. Les autres ont des bras cassés, certains disent que si on leur demandait de les tuer, alors un oui sortirait vite de leur bouche car ils sont dans une souffrance énorme en ce lieu.

Pour ceux dont on a constitué des dossiers pour être transféré à la prison centrale de Mpimba, c'est une grande joie pour eux car ils disent qu'ils espèrent trouver le repos. Au BSR, c'est une sorte de clôture dans la laquelle sont emprisonnées les gens. Elle n'est pas couverte, et les détenus y passent jour et nuit. Pendant la journée, ils sont tous debout et les têtes font face au mur pour s'abriter contre le soleil. Les informateurs ont dit que les détenus seront frappés par la pluie jour et nuit lors de la prochaine saison pluviale.

Beaucoup de policiers sont devenus des voleurs d'argent depuis le début des manifestations contre la candidature de Pierre Nkurunziza au troisième mandat. Ils prennent les jeunes en route sans aucune information sur eux et les mettent au BSR. Celui qui a un policier pour l'aider, il paie l'argent pour être libéré immédiatement. La somme payée est de deux cent mille francs, cinq cent mille francs, un million, jusqu'à deux millions de francs burundais. Après avoir payé cet argent, le détenu est libéré et ne reçoit aucun papier pour justifié cet argent.

Pour celui qui n'a pas de policier pour l'aider dans cette affaire de paiement en toute clandestinité, il va passer beaucoup de jour à la BSR et il est fouetté chaque jour et en subissant d'autres tortures dégradantes et inhumaines en attendant qu'un jour inconnu, il sera transféré à la prison centrale de Mpimba de Musaga.

Depuis le début des manifestations contre la candidature de Pierre Nkurunziza au troisième mandat, certains policiers et militaires arrêtent les passants et les conduisent immédiatement au BSR, les autres arrêtent les véhicules de transport et demandent les documents du voiture aux chauffeurs et ne sont remis qu'après paiement des sommes importantes d'argent et en retour aucun papier pour justification.

Devant une telle situation on ne peut plus alarmante, on est en droit de se demander s'il existe encore des femmes des des hommes épris des droits humains. Pourquoi le silence complice de la commission dite indépendante des de l'homme CNDH ?

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