Réélu à la tête du Burundi il y a quelques semaines, le président burundais, Pierre Nkurunziza peine à avoir les coudées franches pour diriger le pays en proie à des violences politiques depuis le début de l'année. Une crise politique secoue le pays depuis l'entêtement de Nkurunziza à briguer un troisième que n'autorisent pas la constitution burundaise et les accords d'Arusha.
Mardi, les opposants réunis au sein du CNARED ont exigé la démission de celui qui est brillamment réélu à la tête du pays avant le 26 août. Le CNARED a choisi cette date qui correspond à la fin du précédent mandat présidentiel.
La plate-forme de l'opposition, récemment constituée à Addis Abeba en Ethiopie, a indiqué que son combat est de faire respecter l'accord d'Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi.
Reçu par VOA Afrique, Léonard Nyangoma, le président du CNARED a estimé que Pierre Nkurunziza ne devrait pas se mettre au-dessus de la loi ni de la Constitution du pays et briguer impunément un troisième mandat contre le gré de la population.
«Tout le monde sait que Nkurunziza s'est installé dans l'illégalité parce qu'il a terminé ses deux mandats en tant que président», a indiqué M. Nyangoma exilé en France avant de préciser que le 26 août, les dix ans de Nkurunziza se terminent et qu'il devrait tout simplement partir.
«Il peut renoncer même le 25 août», a insisté Léonard Nyangoma qui annonce que, dans le cas échéant, sa coalition va recourir à toutes les méthodes possibles pour que Nkurunziza soit chassé du pouvoir. «La rue peut reprendre à tout moment», a-t-il menacé.
Léonard Nyangoma et sa coalition désignent Pierre Nkurunziza comme seul responsable de la crise que connaîtra le peuple burundais et des sanctions internationales qui interviendront.