En effet, selon cette note de Niyombare ancien patron du Service National du Renseignement SNR, « l'article 96 de la constitution de la République du Burundi stipule que le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. D'après l'article 302 de la même constitution, des dispositions particulières pour la première période post transition définissent le mode d'élection du premier président de la République de la période post transition. Ce mode d'élection n'ôte pas au mandat du premier président de la République de la période post transition élu en 2005 son caractère constitutionnel. En 2010, le président Nkurunziza a été élu au suffrage universel direct pour une deuxième mandat de cinq ans. Son troisième mandat ne deviendrait constitutionnel que si l'on parvenait à démontrer que le premier mandat était anticonstitutionnel. Les articles 96 et 302 de la constitution montrent respectivement le mode d'élection, la limite des mandats du Président de la République et le mode d'élection du premier président de la République de la période post transition pour exécuter le premier.
L'éventuelle candidature du président Nkurunziza au troisième mandat devrait tenir compte, non seulement de la constitution, mais des opinions d'autres partenaires dont les confessions religieuses ». Cette note revient longuement sur l'importance de la puissante Eglise catholique. Elle indique notamment que « Les convictions religieuses de Nkurunziza penchaient plus au protestantisme, ce qui n'a pas beaucoup plus à l'Église catholique... ». Elle revient aussi sur la dernière prise de position de Monseigneur Simon Ntamwana, Archevêque de l'archediocèse de Gitega. Celui-ci n'était pas du tout favorable au retour du Président Nkurunziza à la tête du Burundi... ».
Selon cette même note les positions des grandes puissances occidentales et régionales et institutions sont aussi officiellement opposées au troisième mandat de Nkurunziza, celles qui sont citées sont notamment : Les Etats Unis d'Amérique, la France, la Tanzanie, l'Afrique du Sud, l'Union Africaine, la Belgique et l'Union Européenne.
En conclusion :
« Le SNR est conscient que son excellence le président Pierre Nkurunziza est en train d'exécuter son deuxième mandat comme Président de la République du Burundi . Tenant compte de tout cela, le SNR conseille que :
-Le Président Nkurunziza et la CNDD FDD choisisent un nouveau candidat de poigne capable de conduire le pays, la population et le CNDD FDD vers un avenir radieux
-Le Président Nkurunziza sorte la tête haute et aide son successeur à mener campagne comme l'ont souhaité les membres et sympathisants du CNDD FDD. Ainsi le CNDD FDD ne sera pas élu par ses seuls membres mais aussi par d'autre sympathisants.
-Les constitutionnalistes comme Kiganahe Didace et Rwankara Pascal et d'autres qu'on peut chercher ne devraient entraîner le président Nkurunziza et le CNDD FDD vers une erreur fatale en interprétant les articles 96 et 302 de la constitution dans le sens légitimant le troisième mandat pour des fins pécuniaires, alors que les conséquences de leurs analyses semblent coûter cher à ceux qu'ils voulaient défendre. »